Ai-je besoin d'un psychologue ?
Vous vous demandez si vous avez besoin d'un psychologue ? Quelle thérapie est la plus adaptée à votre situation ?
Qu’est-ce que la méthode Gestalt en psychothérapie ?
La méthode Gestalt en psychothérapie est un modèle de thérapie psychocorporelle et existentielle, qui prend en compte le corps, l’esprit, la gestion des émotions et des relations sociales. Conçue dans les années 50 par Fritz et Laura Perls, la thérapie Gestalt s’inspire de la psychologie de la forme et de la psychanalyse mais également de la philosophie et la phénoménologie.
La Gestalt-thérapie se classe dans les thérapies dites holistiques qui considèrent l’être comme un tout. Cette vision de l’être humain englobe toutes ses dimensions (mentale, sensorielle, physique, affective, spirituelle, émotionnelle) qui ne sont donc pas considérables de façon séparée. Il en va de même avec l’environnement de la personne, qui interagit en permanence avec l’individu, par exemple sur le plan professionnel ou encore social.
Cette thérapie a pour objectif d’aider à résoudre les difficultés émotionnelles, psychiques ou comportementales, tant chez l’individu que dans le groupe ou au sein du couple. Avec cette approche psychothérapeutique, il ne s’agit pas ici de chercher à analyser ou interpréter tel comportement, tel événement ou tel sentiment : c’est une prise de conscience globale qui est recherchée sur la manière de fonctionner du patient.
Avec la Gestalt, chacun peut apprendre à mieux se connaître et s’accepter, sans vouloir se changer à tout prix pour être conforme à un modèle de référence. Plus que sur le « pourquoi » des problèmes, le patient va se questionner sur le « comment » de ce qu’il vit. Ainsi, il ne se concentre non pas sur le passé, mais sur le présent et les processus en jeu dans l’ici et maintenant.
Quels sont les 4 fondamentaux de cette méthode ?
La thérapie gestalt repose sur quatre principes essentiels qui permettent de mieux appréhender son fonctionnement psychothérapeutique.
L’individu est indissociable de son environnement
On parle du concept de « champ organisme – environnement ». Il s’agit de la théorie du champ : on ne peut pas décrire le comportement humain sans prendre en compte son environnement. L’homme fait partie de ce champ et ses agissements sont le résultat du champ global qui l’inclut à la fois lui, mais aussi ce qui l’entoure.
Le champ s’actualise constamment et ses éléments changent selon la situation. Aussi les environnements sociaux comme la famille, le cercle amical et la sphère professionnelle sont primordiaux dans l’approche Gestalt. Ils constituent en effet le point de contact entre le patient et l’environnement, sur lesquels va s’attarder le praticien.
Le contact comme expérience première
Dans le cadre de la thérapie gestalt, les interactions de la personne avec son environnement sont appelées séquences de contact. Ces échanges sont nécessaires à la croissance et durent tout au long de la vie. Aussi, le contact est considéré comme l’expérience première nécessaire pour exister.
Le contact est un processus d’échanges continu, favorisant les transformations réciproques de l’environnement et de la personne. Ainsi, la perspective de prise en compte des échanges se fait de façon globale et intègre les aspects physiologiques, cognitifs, émotionnels et sensoriels.
Être à l’écoute de l’autre et disponible pour lui implique d’être à l’écoute de soi et de ses besoins. Se porter de l’attention favorise une meilleure compréhension et délivre de la satisfaction : cependant pour aboutir à cela, il est nécessaire de se considérer comme un tout, dans l’instant présent.
Être dans l’ici et maintenant
L’instant présent est fondamental dans la Gestalt-thérapie, en particulier pour aider le patient à surmonter ses problématiques actuelles, et à mieux s’épanouir en tenant compte de ses émotions du moment.
C’est pourquoi le praticien lors des séances est concentré en particulier sur les expériences qui ont lieu à la frontière-contact, cet entre-deux de connexion entre le patient et lui-même. Véritable mouvement continu, l’instant présent y a toute sa place.
Même si la méthode Gestalt accorde de l’intérêt au passé qui ne doit pas être nié, celui-ci ne peut en aucun cas déterminer la personne. L’influence de certaines périodes comme l’enfance est décisive, mais il ne s’agit pas d’accorder une importance outre mesure à certains traumas. En ce sens, la thérapie gestalt se détache de la psychanalyse freudienne.
Redevenir acteur de sa vie en créant
D’origine allemande, le mot Gestalt signifie « donner une forme » ou « créer ». Et la création est au cœur de la thérapie, car elle encourage le patient à être un véritable artisan de son existence, où chacun de ses choix va révéler son potentiel. Et en dépit de l’environnement changeant, la personne s’ajuste pour écrire à chaque instant une nouvelle page de sa vie.
Ce concept d’ajustement créateur permet d’évoluer. En cas de mouvements considérables dans les séquences de contacts intervient alors le self, qui représente tous les ajustements à la frontière-contact. Ainsi le Gestalt-thérapeute accompagne pour éviter la reproduction de comportements problématiques en ouvrant le champ des possibles à la création et à l’invention pour chaque situation.
À quoi sert la thérapie Gestalt ?
La thérapie Gestalt agit sur de nombreux troubles psychiques. En effet, elle est efficace pour aider à traverser et se défaire des troubles de l’humeur, comme la dépression.
Qu’il s’agisse d’un état dépressif réactionnel à la suite d’un événement traumatique, d’une dépression de saison ou encore d’une tristesse envahissante qui ne diminue pas après une rupture amoureuse (les troubles dépressifs amoureux s’ajoutent au deuil de la relation), la Gestalt-thérapie est recommandée.
Les états de déprime et de mal-être récurrent pourront être pris en charge ainsi que les troubles anxieux comme le TAG ou les crises de panique et d’angoisse. Il est également possible de venir pour traiter des phobies, dont quelques-unes particulièrement insolites peuvent gâcher la vie.
Certains patients sont suivis par un Gestalt-thérapeute pour traiter leurs troubles du sommeil comme des insomnies récurrentes. Les troubles de la personnalité, la dépendance affective et les blessures de rejet ou d’abandon pourront être abordés dans ce cadre thérapeutique.
La méthode gestalt est, de même, utile en cas de troubles du comportement alimentaire comme l’hyperphagie, mais aussi en cas de troubles de l’addiction, que la dépendance soit un produit (cigarette, alcool ou encore sucre) ou un comportement (sport, sexe…).
Les difficultés au sein du couple (infidélité, polyamour mal vécu…) peuvent être traitées en thérapie gestalt, car elle se pratique également en couple. Il est possible d’y aborder d’éventuels troubles de la sexualité même si une sexothérapie en complément est parfois nécessaire.
En cas d’événement traumatique ayant entraîné des séquelles psychologiques (PTSD, amnésie…) la psychothérapie basée sur la Gestalt pourra être bénéfique si la thérapie par EMDR ne se révèle pas efficace. Aussi, la perte et le deuil sont des thématiques traitées par cette psychothérapie.
Au-delà des troubles psychiques, nombreuses sont les difficultés dans la vie de chacun qui amènent parfois à des blocages, des croyances et des peurs qui prennent le dessus chaque jour. Avec la thérapie Gestalt, la possibilité est donnée de les traverser et de les dépasser, en créant du sens et en transformant ce qui doit l’être afin d’apporter plus d’autonomie.
Ces problématiques peuvent être de l’ordre :
- Du manque de confiance en soi ou d’estime personnelle,
- D’un sentiment d’échec constant,
- D’une solitude fortement ancrée,
- D’une timidité maladive,
- D’une sensibilité exacerbée,
- D’un manque de sens dans la vie et d’une perte de repères,
- D’une crise existentielle,
- De difficultés à choisir,
- D’un manque d’autonomie…
Enfin, la thérapie gestalt est aussi efficace concernant l’univers professionnel et va guider pour mieux communiquer avec ses collègues, prendre conscience de ses forces, apprendre à gérer un surplus de stress ou encore éviter un épuisement professionnel (ou en sortir si le burnout est déjà présent).
Les bénéfices de la Gestalt sont nombreux et propres à chaque situation, mais cette psychothérapie permet notamment de retrouver l’apaisement ; de se mettre en mouvement en s’appuyant sur ses ressources ; d’être dans une relation plus saine avec les autres et plus juste avec soi ; de faire confiance ; de ne plus reproduire certains schémas et de redonner du sens à sa vie en allant vers la nouveauté sans crainte.
Renforcés par d’autres supports comme l’hypnothérapie, la sophrologie ou encore l’art-thérapie, les bénéfices de la Gestalt n’en seront que décuplés !
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Comment se passe une séance de gestalt-thérapie ?
La dyade patient-thérapeute est essentielle en thérapie Gestalt et l’accent est mis sur ce qui se joue dans leurs interactions. Une séance de gestalt-thérapie repose sur certaines étapes clés nécessaires à l’apparition du changement chez le patient :
- Étape n°1 : poser le cadre de la relation thérapeutique
- Étape n°2 : verbaliser les ressentis présents
- Étape n°3 : expérimenter avec l’aide du gestalt-praticien
- Étape n°4 : s’essayer à différents exercices thérapeutiques
- Étape n°5 : envisager le changement ici et maintenant
Étape n°1 : poser le cadre de la relation thérapeutique
Lors de la première rencontre, le psychothérapeute formé à la gestalt-thérapie va explorer la demande du patient. Il répond à ses questions et a pour objectif de clarifier la raison de sa venue et ses besoins.
La personne est reçue sans jugement et dans une posture de bienveillance de la part du praticien afin de favoriser la mise en confiance. De cette façon, elle peut exprimer librement doutes, craintes et attentes tout en se montrant telle qu’elle est, avec ses failles et ses fragilités.
En thérapie gestalt, le ressenti du praticien est très important. Celui-ci va observer comment il se sent face au patient : est-ce qu’il ressent de l’empathie ? Est-ce qu’il est touché par la personne ? Est-ce qu’il se sent prêt à s’engager dans un accompagnement ? Autant de questions qu’il va se poser avant de formaliser le suivi.
Ensuite va être posé le cadre thérapeutique qui permet notamment de décider ensemble la forme de la thérapie :
- Séance individuelle ou collective,
- Durée et rythme des séances,
- Montant des honoraires,
- Respect des rencontres et du cadre de travail,
- Modalités de fin de la thérapie.
Lorsque patient et praticien sont en accord, alors les séances vont pouvoir commencer. Il faut savoir que la thérapie gestalt s’inscrit généralement sur du moyen à long terme, en moyenne une fois par semaine. Même si les résultats arrivent au bout de quelques mois, il faut consolider de manière durable les changements.
Étape n°2 : verbaliser les ressentis présents
Lors d’une séance de thérapie Gestalt, le thérapeute va inviter le patient au dialogue. L’objectif est de le laisser s’exprimer sur le présent, sur ce qu’il ressent actuellement, par exemple :
- Ses préoccupations, ses pensées ou ses états d’âme ;
- Ses difficultés, ses craintes ou ses envies ;
- Ses sentiments, ses sensations ou ses intuitions ;
- Une expérience, une activité ou une situation…
Le patient va verbaliser sur tout librement tandis que le praticien va lui demander de prêter attention à ce qu’il ressent au niveau émotionnel ainsi qu’à sa gestuelle. Le thérapeute se concentre sur la façon d’interagir de la personne : son phrasé, ses regards, son attitude, les mouvements des mains ou des jambes, les termes employés et les sensations décrites.
Cependant, la posture du praticien Gestalt reste non directive : il est actif, intervient pendant le suivi, mais ne porte pas de jugement et accompagne l’autre avec respect. Lorsqu’il intervient, cela peut prendre une forme verbale, tout comme corporelle : le thérapeute partagera, par exemple, son ressenti actuel s’il le juge pertinent, tout comme il peut venir s’installer à côté d’un patient en manque de proximité.
Ses interventions sont toujours contrôlées et bienveillantes. Elles ont pour finalité d’accompagner le patient à examiner sa propre situation. Le fait de ne pas être directif permet à la personne de garder son libre-choix pour modifier ses habitudes en fonction de ce qui est juste pour elle. Le praticien Gestalt a en fait une fonction de révélateur au service du patient.
Par la verbalisation un premier travail est fait sur la prise de conscience des modes de fonctionnement problématiques et répétitifs ainsi que des croyances. Les éléments verbalisés et l’attitude du patient sont une base de travail thérapeutique pour mettre en mouvement certaines représentations tout en apprenant à reconnaître et accueillir des émotions et des sensations.
Cela contribue à identifier le besoin ou le souhait de la personne pour ensuite l’orienter afin qu’elle trouve de nouvelles façons d’interagir avec son environnement grâce à l’expérimentation.
Étape n°3 : expérimenter avec l’aide du gestalt-praticien
Le cabinet du gestalt-praticien est un véritable laboratoire expérimental dans lequel patient et thérapeute vont tester et essayer de nouvelles techniques pour encourager le changement. L’expérimentation va questionner ce qui reste coincé, bloqué, figé et qui amène la souffrance chez le patient.
L’objectif est de récupérer plus de liberté avec soi et les autres, d’être plus souple. Cette créativité expérimentale offre d’autant plus de facilité à recréer du lien à soi afin de trouver des solutions innovantes.
Par exemple, lors de l’étape de verbalisation, le praticien va repérer des gestes et des automatismes corporels qui sont inconscients pour le patient : c’est la technique de « la conscience corporelle ».
Les relevants, le thérapeute va ensuite proposer de les exagérer. On appelle cette méthode l’amplification. Elle permet de rendre explicite ce qui est vécu de manière implicite : le patient va projeter hors de lui ce qui se joue dans son corps et sa tête. Il est ainsi plus simple de saisir son propre fonctionnement en accédant à des émotions refoulées et en apprenant à maîtriser son langage corporel.
Aussi, par son implication active, le gestalt-thérapeute peut exprimer ce qu’il ressent puis proposer des perspectives différentes à son patient. Cela offre à ce dernier la possibilité d’expérimenter une autre façon d’être au monde et dans son environnement.
Tout peut être utile ici pour y parvenir : la relation, les échanges, les ressentis, l’imaginaire du thérapeute, mais également les mouvements corporels. L’expérimentation a pour seul objectif d’aider le patient à faire ses propres choix tout en favorisant son autonomie. Il s’agit d’une co-construction qui se joue à deux et qui va impliquer des outils variés allant de l’expérimentation corporelle, aux supports artistiques en passant par les jeux.
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Étape n°4 : s’essayer à différents exercices thérapeutiques
En thérapie Gestalt, des exercices sont proposés par le thérapeute afin de faciliter l’expérimentation et l’apparition du changement. Ces pratiques ludiques sont variées, cependant nous pouvons en retenir trois : le jeu de rôles, l’interpellation directe et la mise en action.
Le monodrame, appelé aussi jeu de rôles, donne la possibilité au patient d’interpréter différents personnages internes à lui-même, mais également externes. Ce faisant, l’individu laisse des facettes de sa personnalité prendre place et s’exprimer. En effet, certaines sont parfois contradictoires et étouffées.
Ici, il s’agit de prendre conscience de ses contradictions et des aspects que le patient se cache ou ne veut pas voir, et qu’il va parfois projeter sur les autres. Finalement, cela offre plus de place à ses différentes identités internes, afin de mieux vivre avec.
Dans ce jeu de rôles, le patient peut de même interpréter des personnes qui l’entourent : un parent, un conjoint, un patron… Intervient alors la « chaise vide », objet symbolique donnant la parole à ceux qui ne sont pas là. Il s’agit d’un exercice d’interpellation directe.
En thérapie gestalt, on recourt à un objet pour faire la méditation dans le cadre d’un problème relationnel : ainsi, le patient peut adresser la parole directement à l’autre même s’il est absent, car l’objet rend sa présence concrète. De cette façon, les manifestations qui surgissent sont travaillées avec le praticien qui aide à prendre conscience de certains mécanismes qui se reproduisent dans les relations aux autres.
La mise en action est un exercice qui permet de rejouer une situation perturbante ou un épisode de vie. Ici, le praticien va être particulièrement sensible aux traces traumatiques passées et parfois cachées (agressions, violences, décès dans la famille…) qui parasitent encore la vie du patient actuellement. En les rejouant, l’individu va leur accorder un sens, une existence et les intégrer psychiquement afin de les dépasser.
D’autres exercices sont possibles comme l’exploration des rêves ou les pratiques corporelles et artistiques. Finalement, l’ensemble concourt à la mise en œuvre du changement dans l’instant présent chez le patient.
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Étape n°5 : envisager le changement ici et maintenant
En séance de thérapie gestalt, toutes les étapes précédentes amènent alors à celle du changement. Et c’est véritablement la relation entre le praticien et le patient qui est le moteur de ces transformations. Par son implication qui est dite contrôlée, le gestalt-thérapeute partage son ressenti au patient, uniquement pour aider ce dernier à explorer ses problématiques et à favoriser l’apparition du changement.
Mais si la majorité des thérapies orientent leur travail à chercher le « pourquoi » chez le patient, la gestalt-thérapie travaille sur le « comment » . Ainsi, il ne s’agit plus d’aller à la recherche de causes passées, mais de se concentrer sur des éléments du présent afin de s’ancrer dans l’ici et maintenant.
C’est un concept appelé en thérapie gestalt l’awareness. Cet état d’éveil global concernant ses émotions, ses sensations et ses préoccupations, est en fait une attention portée à soi-même, permettant de relier des éléments que le patient croit séparés, comme le corps et l’esprit. C’est un travail d’harmonisation qui s’opère, pour réconcilier ce qui paraît incompatible. Perls parlera même de « maintenant et comment » plutôt que d’ici et maintenant.
Ce faisant, l’individu sollicite ses modes de pensée et de fonctionnement pour favoriser le changement dans sa vie et les relations avec son environnement. Dans le cas des expériences traumatiques, il s’agit d’un véritable processus de réparation qui s’enclenche alors : le sentiment de danger disparaît, laissant place à la sécurité intérieure.
Le patient en gestalt thérapie apprend à exploiter toutes ses ressources et son plein potentiel pour appréhender le monde différemment tout en s’ajustant à lui sans perdre la conscience de soi et sa capacité à faire des choix. Cette « unité du moi » globale, dans toutes ses dimensions, finit par reprendre toute la place qu’elle doit occuper, en conscience.
Bon à savoir
Une séance de thérapie gestalt repose sur plusieurs étapes telles que la verbalisation, l’expérimentation, les exercices et la mise en œuvre du changement, de façon consciente au moment présent.
Néanmoins il ne s’agit pas ici de soigner uniquement le psychisme, mais bien de prendre en compte la personne dans son ensemble : le physique, les émotions, la spiritualité, le mental, le sensoriel…
Si la relation thérapeutique est au cœur des métamorphoses qui s’amorcent, les modalités thérapeutiques peuvent évoluer. C’est pourquoi un suivi en groupe peut être proposé, permettant de recréer le contexte social et relationnel sous la forme d’une mini-société.
Qui peut bénéficier de la méthode ?
La méthode Gestalt s’adresse à tout le monde, notamment car elle prend en compte toutes les dimensions d’une personne : hommes, femmes, jeunes adultes et enfants, il n’y a pas de restriction d’âge.
Qu’il s’agisse de difficultés d’ordre relationnel (introversion, timidité…), de problématiques affectives ou de troubles psychiques, il est possible de bénéficier de la thérapie gestalt. Les personnes en proie à un trouble de l’attachement qui ne guérit pas ou victime de relations toxiques dont elles n’arrivent pas à se défaire peuvent aussi passer par cette thérapie.
Les personnes qui souffrent de difficultés relationnelles pourront se voir proposer des séances de gestalt-thérapie en groupe : les interactions à plusieurs favorisent l’émergence de changements fonctionnels dans les rapports sociaux.
Il n’y a pas de contre-indication dans le cadre de cette pratique thérapeutique. Si les troubles psychiques sont importants, il convient de mettre en place un suivi pluridisciplinaire pour que la prise en charge soit complète : avec le médecin généraliste, par exemple, ou un psychiatre, afin de compléter l’accompagnement par un traitement médicamenteux comme des antidépresseurs si nécessaire. Dans ce cas, des thérapies brèves sont parfois conseillées en première intention afin de diminuer rapidement les symptômes.
En cas de difficulté au sein du cercle familial, la méthode Gestalt est appropriée, au même titre que la psychothérapie transactionnelle (qui va analyser les échanges entre individus) ou la thérapie transgénérationnelle (qui recherche un traumatisme familial).
Les couples peuvent également bénéficier de la Gestalt, car la thérapie est adaptée pour accompagner les problèmes de communication dans la relation ou les troubles du désir par exemple.
Les personnes qui souffrent de questionnement identitaire, qui ne se sentent pas à l’aise dans leur intimité ou qui ont honte de certains aspects de leur vie, ont la possibilité de commencer une thérapie Gestalt.
Approche utilisée dans la sphère du développement personnel, la Gestalt-thérapie aide les personnes qui veulent affirmer leur potentiel, trouver confiance en eux pour reprendre leur vie en main et s’épanouir. Elle sera aussi aidante sur des problématiques comme les difficultés d’évolution dans le cadre du travail ou la perte d’un emploi. D’ailleurs, la méthode gestalt thérapie est aujourd’hui utilisée en entreprise sous forme de coaching pour accompagner les professionnels.
A retenir
Démarrer une psychothérapie, c’est entamer un voyage intime dont le cœur est la connaissance de soi. PNL, neuropsychologie, thérapie des schémas… Toutes les approches thérapeutiques possèdent une méthode particulière. Avec la Gestalt-thérapie, la psychothérapie devient également philosophie et art de vivre : chacune des dimensions individuelles de la personne est prise en compte au même titre que son environnement. Ainsi, il devient plus simple de comprendre le fonctionnement entre les émotions, les pensées, les ressentis et les agissements. Ce travail de verbalisation, de prise de conscience et de changement s’effectue au côté du gestalt-thérapeute, dont le rôle d’accompagnant révélateur du patient est essentiel dans la relation. Être mieux avec soi ainsi qu’avec les autres : c’est ici l’objectif de la thérapie Gestalt, qui peut donc bénéficier à tout un chacun au cours de la vie.