Suis-je en dépression ?
Vous avez un doute sur l'état actuel de votre santé mentale et vous pensez faire une dépression ?
Qu'est-ce que la dépression réactionnelle ?
La dépression réactionnelle est une des conséquences d'un choc émotionnel ou d'un événement traumatique, tel que le décès d'un proche, une rupture amoureuse, la perte d'un emploi...
Contrairement à la dépression endogène, la dépression réactionnelle est ponctuelle car elle est liée à une expérience de vie déstabilisante, qui a temporairement remis en question votre équilibre psychique et personnel et qui a fini par vous faire perdre vos repères.
Si vous faites une dépression réactionnelle, c'est donc parce que vous éprouvez des difficultés à intégrer les différents changements qui s'opèrent dans votre vie. C'est une réaction naturelle et très courante.
En effet, le choc psychologique vécu (ou choc émotionnel) est venu submerger vos capacités naturelles d’auto-régulation psychiques : l’évènement traumatique a fait émerger en vous des conflits internes et la charge émotionnelle qui en découle est trop importante pour l'accueillir, la traiter et l'intégrer immédiatement par votre cerveau.
En conséquence, vous vous retrouvez en état de choc, comme paralysé et dans l'incapacité de continuer d'avancer.
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Bon à savoir
Quelle est la différence entre une dépression réactionnelle et le syndrome anxio-dépressif réactionnel ?
La dépression réactionnelle est une forme de dépression qui apparaît après un événement traumatisant.
Le syndrome anxio-dépressif réactionnel est, quant à lui, un trouble psychiatrique qui associe, à la fois, les symptômes de la dépression et ceux de l’anxiété.
Comment savoir que l'on a vécu un choc émotionnel ?
Il y a 6 symptômes qui sont autant d'indices permettant de reconnaître le vécu d'un choc émotionnel ou un choc psychologique et qui vont venir expliquer la dépression réactionnelle que vous êtes en train de faire.
Ces 6 indices sont les suivants :
- Un sentiment d'identité perturbé
- Un stress en réaction au choc
- De fortes angoisses qui surviennent
- Des émotions décuplées, une impulsivité
- Un sommeil perturbé
- Le développement de troubles alimentaires
Indice n°1 : Un sentiment d'identité perturbé
Bien souvent la charge psychique d’un choc émotionnel ne peut être traitée dans la continuité directe de celui-ci.
Des troubles dissociatifs peuvent dans ce cas apparaître, qui correspondent à la nécessité pour un individu de se préserver en se coupant de vécus émotionnels difficiles qu’il n’a pas la capacité d’intégrer psychiquement. La personne évolue alors comme séparée d’elle-même et de toute une part de sa vie intérieure.
Le sentiment de l’identité peut être perturbé, avec l’impression d’une rupture par rapport à un état antérieur. Ce type de trouble est caractéristique du choc émotionnel et constitue le premier signe que vous avez été confronté à une expérience traumatique.
Plus précisément, vous avez l'impression de faire des choses sans vous en rendre compte, votre cerveau est comme mis en "pilotage automatique", vous faites les choses parce que vous devez les faire mais sans conscientiser réellement vos actions.
Indice n°2 : Un stress en réaction au choc
Des manifestations de stress plus ou moins aiguës peuvent également apparaître, souvent associées à des reviviscences mémorielles et sensorielles (images, souvenirs, sons, odeurs…) liées à l’événement traumatique.
Elles arrivent par bribes et souvent par surprise à la conscience, comme des réminiscences envahissantes qui demandent à émerger et que celle-ci tente de contenir.
Certaines définitions comme celles majoritairement utilisées par la psychiatrie, limitent la notion d’événement traumatique à des événements qui ont « objectivement exposé [les personnes] à la mort ou à des menaces de mort, à une blessure grave ou à des violences ».
Il est pourtant important de prendre également en compte d’autres types d’expériences émotionnelles qui peuvent déclencher une dépression réactionnelle sans pour autant constituer des traumatismes authentiques : des difficultés professionnelles comme une restructuration brutale de l’activité, des épreuves affectives et personnelles comme un divorce difficile.
Indice n°3 : De fortes angoisses qui surviennent
Les symptômes d’une dépression réactionnelle sont similaires à ceux d’un syndrome dépressif classique.
Ils renvoient à un état de détresse psychique qui va se manifester au travers d'une certaine anxiété, d'un sentiment de culpabilité et d'une auto-dévalorisation. Parfois, lorsque le choc psychologique est violent, vous pouvez également déclencher des crises d'angoisse.
Au niveau psychomoteur, on assiste à un ralentissement général ou au contraire à une agitation anxieuse qui viennent également toucher à l’activité cognitive : la pensée est plus lente et les difficultés de concentration sont fréquentes. Les pensées de mort et les idées suicidaires peuvent venir compléter le tableau, notamment si l'épisode dépressif est de type sévère.
La détresse générale est la plupart du temps alimentée par de fortes angoisses qui témoignent du caractère traumatique de la dépression réactionnelle.
Le traumatisme vous confronte à vos limites psychiques actuelles et vous indique également la voie vers un mieux-être : explorer les enjeux et les effets spécifiques de l’événement traumatique en lien avec une organisation psychique préexistante vous permettra d’identifier les zones de vulnérabilité à l’origine de la réaction dépressive.
Celle-ci peut être considérée comme une manifestation d’impuissance et d’épuisement de l’organisme dans sa lutte pour tenter de traiter les conflits psychiques et la charge émotionnelle associés au traumatisme.
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Indice n°4 : Des émotions décuplées, une impulsivité
Subir un choc psychologique active également la sphère émotionnelle qui se voit déséquilibrée. Suivant le traumatisme vécu, vous pouvez ainsi avoir des réactions plus vives et développer une forme d'impulsivité.
Globalement, vous êtes généralement sur la défensive, prêt à réagir dans le cas où vous vous sentez menacé ou en danger.
Ce type de mécanisme est alimenté par la perte identitaire qui crée une certaine vulnérabilité face à un danger. Pour vous défendre, vous êtes d'alerte au moindre signe et n'hésitez pas à les devancer en adoptant des comportements défensifs, par crainte de souffrir encore plus.
À la suite d'un choc émotionnel, vos émotions sont donc à fleur de peau. Cela se traduit également par une tristesse profonde qui caractérise la dépression réactionnelle.
Vos émotions sont décuplées : la moindre petite remarque peut vous faire fondre en larmes, un changement mineur vient complètement vous déboussoler et par-dessus tout, vous développez l'impression que la période que vous vivez n'en finira jamais. Lorsque vous faites une dépression réactionnelle, c'est donc tout votre corps qui réagit.
Indice n°5 : Un sommeil perturbé
Vivre une dépression réactionnelle c'est également rencontrer des difficultés à maintenir une bonne qualité de sommeil.
Un choc émotionnel va venir hanter vos nuits, avec l'apparition de cauchemars en lien avec l'événement traumatique ou par des pensées envahissantes. Vous allez vous repasser les scènes en boucle à la recherche d'explications, de précisions, du moindre indice qui pourrait vous aider à trouver un sens à ce que vous êtes en train de vivre.
En conséquence, vos nuits sont plus courtes, ponctuées de réveils intempestifs et rythmées par votre activité cérébrale qui ne faiblit pas.
Dans d'autres cas, un choc émotionnel peut également se traduire par une fatigue intense et entraîner une hypersomnie.
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Indice n°6 : Le développement de troubles alimentaires
Suite à un choc, le besoin de réconfort se fait naturellement ressentir. Pour certaines personnes, il se trouve également dans la nourriture et plus précisément dans celle qui est assez riche, afin de compenser notamment le manque d'énergie.
La nourriture agit ici comme une sorte de récompense, de petit moment de bonheur qui va venir calmer les angoisses, le stress et la tristesse liés au trauma. En revanche, ce ressenti est de courte durée.
Pour d'autres personnes au contraire, la dépression réactionnelle va entraîner une perte d'appétit et donc une perte de poids.
Quoi qu'il en soit, les troubles du comportement alimentaire en réaction à un choc émotionnel sont très fréquents. Ils sont un signe à ne surtout pas négliger.
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Quelles sont les conséquences d'un choc émotionnel sur le cerveau ?
Les conséquences d’un traumatisme émotionnel sur votre santé peuvent être nombreuses. En cas de choc, le cerveau est directement impacté. L’une des conséquences sur le cerveau se nomme le conditionnement de la peur. En effet, le cerveau va anticiper les peurs liées au traumatisme.
Si vous avez vécu un traumatisme émotionnel, vous pouvez observer chez vous deux conséquences principales de ce choc : le développement des situations d’évitement et la reviviscence. Les situations d’évitement apparaissent au niveau comportemental pour éviter des lieux ou des personnes qui pourraient vous rappeler l’événement traumatique et au niveau cognitif en refusant d’avoir des pensées du drame. La reviviscence peut provoquer des flashbacks du drame ou favoriser les cauchemars en lien avec cet événement. Ces conséquences arrivent souvent après un choc psychologique, on parle, dans ce cas, de stress post-traumatique.
Le traumatisme émotionnel s’installe à cause d’un dérèglement chimique à l’intérieur du cerveau. La connexion entre certains neurotransmetteurs ne s’effectue plus comme d’habitude et perturbe ainsi son bon fonctionnement. En cas de dépression, les neurotransmetteurs tels que la dopamine, l’ocytocine et la sérotonine sont entravés. Cette mauvaise communication entre les neurotransmetteurs modifie ainsi le comportement d’une personne.
Un choc psychologique peut laisser une empreinte indélébile sur le psychisme d’une personne. Vivre une situation difficile dans votre vie professionnelle ou personnelle pourrait modeler les circuits cérébraux en favorisant la peur d’être à nouveau confronté à cette situation. Le cerveau génère alors un stress important sur ce choc et refuse de revivre cette situation. Par exemple, dans le cadre professionnel, il peut s’agir d’une rencontre avec un manager pervers narcissique ou encore d’une surcharge de travail qui vous a conduit au burn out. Dans le cadre personnel, vous pouvez avoir eu un choc psychologique en usant des drogues ou de l’alcool par exemple.
Pour vous tenir à l’écart de votre choc, le cerveau provoque chez vous des angoisses à l’idée d’être à nouveau confronté à une telle situation.
Le cerveau crée un mécanisme de conditionnement. En d’autres termes, cela signifie qu’il établit un signal d’alarme pour vous éviter une seconde exposition à une situation qui a failli vous coûter la vie (accident, viol, attentat…). Dès le moindre signe qui pourrait rappeler l’événement traumatique, le cerveau surréagit pour vous protéger.
Le cerveau associe des images au choc. De la même façon qu’après un accident de la route, la victime éprouve des difficultés à remonter dans une voiture. Le cerveau lance des symptômes à votre corps tels que des accélérations de votre rythme cardiaque ou encore l’arrivée de sueurs froides dans le but d’éviter que vous reviviez votre traumatisme émotionnel.
À retenir
De manière générale, il est important de retenir que la dépression réactionnelle suite à un choc est un état dépressif ponctuel, appelé également épisode dépressif. En conséquence, si vous avez vécu un choc traumatique et que vous faites une dépression, sachez que cet état ne perdura pas, car la dépression réactionnelle se soigne.
En revanche, il est important de venir consulter rapidement un professionnel de la santé quand vous sentez apparaître les premiers signes. En effet, une dépression qui dure témoigne généralement d’une souffrance qui s’auto-alimente et de laquelle il sera plus compliqué de s’en défaire.
Dans tous les cas, pour sortir d’une dépression, il est essentiel d’être accompagné par un psychologue qui viendra à la fois travailler sur votre traumatisme pour vous aider à le dépasser et vous accompagner dans une démarche de transformation personnelle.
En suivant une thérapie vous parviendrez plus rapidement et plus facilement à déconstruire vos schémas de pensées, à délaisser vos comportements réactionnels défensifs et vos croyances limitantes que si vous agissez seul.