Ai-je un trouble du sommeil ?
Vous pensez souffrir de troubles du sommeil ? Ce test vous permettra d'évaluer la qualité de votre sommeil.
L'insomnie fait partie des troubles du sommeil. Une personne insomniaque éprouve des difficultés à s'endormir le soir ou se réveille en plein milieu de la nuit sans pouvoir se rendormir.
S'il arrive à tout le monde de passer une mauvaise nuit de temps en temps, cela devient problématique si ça devient chronique et que cela impacte votre vie personnelle et professionnelle. Afin de ne pas laisser vos difficultés à bien dormir vous pénaliser dans votre vie de tous les jours, il est donc essentiel de détecter rapidement les signes de d'un trouble du sommeil, car ce trouble du sommeil peut tout à fait être traité.
Découvrez les 7 signes qui vous permettront d'identifier un trouble du sommeil :
- Vous avez régulièrement des difficultés à vous endormir
- Votre manque de sommeil a des répercussions sur vos comportements
- Vous avez des difficultés de concentration et de mémorisation
- Vous vous réveillez régulièrement la nuit sans pouvoir vous rendormir
- Vous vous sentez fatigué au réveil
- Vous angoissez à l'idée de passer une prochaine nuit sans dormir
- Vous souffrez de céphalées régulièrement
Signe n°1 : Vous avez régulièrement des difficultés à vous endormir
Le premier signe est le plus objectif et concerne la quantité et la qualité de votre sommeil, que vous devez être à même d’évaluer sur la base de différents éléments :
- Des difficultés récurrentes à vous endormir
- Une incapacité quasi systématique à rester endormi
- Des réveils matinaux ou en plein milieu de la nuit précoces et réguliers
Ces critères sont les premiers signes permettant de repérer un trouble du sommeil.
L’insomnie chronique s’installe le plus souvent à la suite d’un trouble du sommeil dit d’ajustement, ou réactionnelle, c’est-à-dire développée en réponse à un facteur de stress initial.
Face à cette difficulté à dormir, vous aurez tendance à mettre en place des comportements inadéquats comme se coucher trop tôt, se lever plus tard ou encore faire des siestes, en vue de rattraper le manque de sommeil qui se développe. Ces comportements s’appuient sur des croyances et des schémas de pensée inadaptés comme l’idée qu’il faut se forcer à dormir pour y parvenir, que rester au lit permet de récupérer ou encore qu’un grand nombre des difficultés rencontrées en journée sont dues au manque de sommeil.
Le fait que ces stratégies ne fonctionnent pas, va générer de l’anxiété et des ruminations, conduisant à un état d’hyperactivité mental qui peut se manifester par des pensées intrusives et un sentiment d’impuissance face à l’activité mentale intense perçue comme un obstacle à l’endormissement. Les personnes touchées par le trouble de l'attention (TDAH) sont également concernées par cette hyperactivité qui les empêche de dormir. Dans ce cas, il est donc important de considérer un traitement contre l'hyperactivité afin de régler ces difficultés directement à la source.
Cet état d’hyperstimulation conduit à pérenniser le trouble du sommeil, qui va s’installer selon cette logique paradoxale d’efforts contre-productifs mis en place pour trouver le sommeil et qui alimentent au contraire la difficulté de dormir.
Signe n°2 : Votre manque de sommeil a des répercussions sur vos comportements
Le deuxième signe de de ce trouble concerne les répercussions effectives de votre trouble du sommeil sur votre quotidien :
- Vous vous sentez globalement plus anxieux : la moindre situation stressante est perçue comme insurmontable vous provoquant ainsi de l'anxiété. Par exemple, une réunion qui se décale vous procure de l'anxiété.
- Vous sentez que votre humeur est plus instable : Vous avez tendance à être plus facilement irritable en cas d'imprévu. Par exemple, vous aviez prévu de dîner avec votre famille, mais l'un des membres de votre famille doit annuler. Cette annulation vous procure des sentiments négatifs et peut vous faire passer de la joie à la colère.
- Vous vous sentez plus vulnérable au stress, indépendamment de tout autre événement extérieur : par exemple, vous rendre au supermarché pour faire vos courses ou encore faire à manger vous procure du stress.
- Vous êtes de moins en moins motivé par la réalisation de certaines tâches : la fatigue prend le dessus sur votre motivation et vous avez des difficultés à vous concentrer aussi bien au travail que dans la vie personnelle.
- Vous développez des comportements addictifs : pour supporter la fatigue, vous avez recours à des conduites addictives telles que l'abus d'alcool, l'excès de tabac ou encore la consommation de cannabis.
Si vous vous reconnaissez dans l'un ou plusieurs de ces symptômes de l'insomnie, alors vous pouvez considérer que ce trouble du sommeil commence à impacter votre vie personnelle de manière significative.
Signe n°3 : Vous avez des difficultés de concentration et de mémorisation
Un manque de sommeil ou une mauvaise qualité de sommeil entraîne un ralentissement cognitif pour la personne qui en souffre. Souvent, la fatigue prend le dessus et vous sentez que vous avez du mal à rester concentré au travail par exemple, ou que vous êtes plus enclin à avoir des pertes de mémoire.
Vous ne vous souvenez plus d'où est-ce que vous avez mis vos clés, vous ne vous rappelez plus avoir exécuté certaines tâches, vous avez l'impression de perdre plus facilement vos affaires que d'habitude... Ce sont des petits signes qui permettent de vous rendre compte que la fatigue commence à avoir un impact sur vos capacités cognitives.
Bien souvent, c'est la mémoire déclarative qui est impactée, c'est-à-dire, la mémoire qui permet de se souvenir des faits et d'évènements. Même si les effets d'un manque de sommeil ont un impact temporaire sur le fonctionnement du cerveau, il existe cependant des cas où la mise en danger est réelle.
En effet, dans d'autres pratiques de la vie courante, telle que la conduite par exemple, le manque de concentration devient rapidement une source de danger.
Signe n°4 : Vous vous réveillez régulièrement la nuit sans pouvoir vous rendormir
L’un des autres symptômes de l’insomnie qui doit vous alerter en cas de répétition concerne le réveil nocturne avec l’impossibilité de se rendormir. Vous avez déjà vécu une nuit interminable où vous vous réveillez au beau milieu de la nuit sans parvenir à vous rendormir ? Si cela est occasionnel, il n’est pas forcément rattaché à un trouble du sommeil, mais plutôt à une contrariété qui vous empêche de dormir. Si vos réveils nocturnes se répètent, alors il s’agit très certainement de l’un des symptômes de l’insomnie auxquels vous devez prêter attention.
La plupart des insomniaques sont concernés par les réveils au milieu de la nuit. Certaines causes peuvent expliquer ce phénomène tel qu’une apnée du sommeil, des bouffées de chaleur ou encore le stress avec des cauchemars, des angoisses ou des crises de panique, par exemple. Pour savoir si vous êtes victime d’un trouble du sommeil ou non, tentez, dans un premier temps, de bien aérer votre chambre pour mettre toutes les chances de votre côté pour trouver le sommeil.
Si vos réveils nocturnes continuent, vous pouvez vous rapprocher de votre médecin qui vous aidera à identifier la cause de votre insomnie chronique.
Pour qu’un réveil nocturne soit considéré comme un des symptômes de l’insomnie, il faut que le réveil dure entre 20 et 40 minutes voire plus chez certaines personnes. Ces éveils inopinés retardent votre endormissement, et il arrive parfois que vous ne réussissiez pas à vous rendormir et à finir votre nuit. Si les réveils nocturnes sont fréquents alors la qualité de votre sommeil est fortement impactée. On parle, dans ce cas, d’insomnie sévère.
Signe n°5 : Vous vous sentez fatigué au réveil
L’insomnie chronique peut engendrer d’autres symptômes de l’insomnie tels que le fait de vous sentir fatigué lorsque vous vous réveillez. Il vous est déjà arrivé de vous sentir davantage fatigué à votre réveil que lorsque vous vous êtes couché ? Cela s’explique par une mauvaise qualité de sommeil. Des réveils fréquents et une difficulté d’endormissement peuvent être la source de votre fatigue.
Ce ressenti est, en réalité, un signal envoyé par votre corps pour vous faire comprendre que ce mode de vie ne lui convient pas. Par exemple, si vous avez dernièrement changé votre rythme, votre corps peut manifester son mécontentement de cette façon. Il peut s’agir d’une surcharge de travail, d’un excès de sport ou encore d’une conduite addictive telle que les jeux vidéo qui changent votre mode de fonctionnement et qui n’est pas optimal pour votre corps et votre qualité de sommeil.
Une alimentation insuffisante ou déséquilibrée peut également vous provoquer la difficulté d’endormissement et vous faire vous sentir fatigué au réveil.
Pour remédier à cette fatigue, il est indispensable de comprendre l’origine de votre insomnie chronique. En comprenant et en analysant cette cause, vous pourrez plus facilement trouver des solutions pour retrouver un rythme de sommeil convenable. En revanche, si vous n’expliquez pas cette difficulté à dormir, il peut s’agir d’un trouble du sommeil et, dans ce cas, d’une insomnie sévère. Il est essentiel de la traiter pour retrouver votre équilibre et dire stop à la fatigue matinale.
Signe n°6 : Vous angoissez à l'idée de passer une prochaine nuit
L’un des autres symptômes de l’insomnie est d’angoisser à l’idée d’aller dormir. Il vous est déjà arrivé de vous dire « je redoute d’aller me coucher. » ou encore « j’espère que cette nuit je vais réussir à dormir. » Le fait de vous poser ces questions avant de dormir vous procure de l’anxiété et diminue vos chances de bien dormir.
L’anxiété est l’ennemi numéro 1 du sommeil. L’angoisse du soir est une forme de névrose qui apparaît à la tombée de la nuit lorsque vous approchez l’heure d’aller vous coucher. Vous pouvez alors ressentir un état de panique (palpitations cardiaques, difficultés respiratoires…). Comme pour les phobies, l’angoisse peut provoquer des symptômes physiques importants sur votre corps et psychiquement. Ainsi, vous pouvez ressentir la crainte d’aller dormir qui augmente au fur à mesure de votre journée.
L’angoisse du soir peut être reconnue par des signes digestifs avec des douleurs abdominales, des signes nerveux avec des vertiges, des bourdonnements d’oreille ou des maux de tête importants par exemple.
Pour vous éviter d’angoisser à l’idée de votre prochaine nuit et pour mettre toutes les chances de votre côté pour mieux dormir, nous vous conseillons :
- De faire du sport en fin de journée pour apaiser vos maux de la journée
- D’avoir un rythme de vie équilibré
- De vous coucher en pensant aux choses positives de votre journée À force de ne pas réussir à trouver le sommeil, votre chambre est devenue synonyme d’énervement et d’anxiété. Cela est normal quand l’insomnie sévère s’installe dans votre quotidien. Pour la vaincre, vous allez devoir travailler sur votre gestion de l’anxiété.
Signe n°7 : Vous souffrez de céphalées régulièrement
Un des symptômes de l’insomnie est la souffrance de céphalées. Les céphalées correspondent à une douleur dans une partie de la tête. Cela peut également comprendre le crâne, le haut du cou, le visage ou l’intérieur de la tête.
En quelques sortes, nous pouvons parler de migraine chronique lorsque les céphalées sont associées à des troubles du sommeil. Entre 70 et 80% des patients qui souffrent de migraine chronique ont des symptômes de l’insomnie. Ce cercle vicieux est, dans certains cas, difficile à briser.
Vous pouvez ressentir des maux de tête avant d’aller vous coucher. Rien qu’à l’idée d’apercevoir votre lit vous procure la migraine. Le cerveau réagit par réflexe : le lit est, pour lui, synonyme d’angoisse. Les migraines peuvent également apparaître à votre réveil, après une nuit difficile où vous avez passé plus temps éveillé qu’endormit. Votre corps manifeste ainsi son épuisement.
En réparant votre sommeil et en trouvant des solutions pour en finir avec vos troubles du sommeil, vous allez également vous débarrasser des céphalées qui vous font vivre un enfer. Différentes méthodes peuvent ainsi vous aider à vous libérer de vos maux. Ces méthodes vous seront expliquées dans la partie suivante de notre article.
Bon à savoir
La fréquence des symptômes de l'insomnie détermine le caractère sévère ou chronique du trouble : l'insomnie sera considérée comme chronique dès lors que vous pouvez repérer un ou plusieurs de ces symptômes 3 fois par semaine sur une durée de 3 mois.
Insomnie : que faire si elle est sévère ou chronique ?
Les actions comportementales sont utiles pour réajuster vos habitudes de vie à des pratiques permettant de favoriser un bon sommeil. Il s’agit, par exemple, de passer moins de temps au lit de manière à le réassocier plus clairement au sommeil et à l’endormissement. Ainsi, si vous ne parvenez pas à vous endormir, il est plus efficace de vous lever et de vous occuper jusqu’à ce que vous sentiez le sommeil arriver.
De la même manière, on vous invitera à adapter votre horaire de coucher au moment où vous vous sentez effectivement fatigué, de manière à éviter de vous coucher trop tôt, car cela entraîne des ruminations sur le fait que vous ne dormiez pas, ce qui empêchent justement l’organisme de trouver le sommeil. Des techniques de relaxation peuvent vous aider à gérer la suractivation mentale que le trouble du sommeil vous fait vivre et qui la renforce.
Enfin, la restructuration cognitive a quant à elle, pour objectif de corriger les croyances et les pensées dysfonctionnelles qui vous maintiennent dans le cercle vicieux de l'impossibilité de dormir, comme le fait de se référer à des objectifs irréalistes concernant votre sommeil. Ceux-ci vous conduisent à développer une anxiété de performance due à vos attentes de retrouver immédiatement un temps de sommeil normal et réparateur, ce qui contribue au contraire à alimenter un stress qui nuit à l’endormissement.
Il s’agira aussi de relativiser les effets présumés de ce trouble du sommeil sur votre vie quotidienne: lorsque nous dormons mal, nous avons tendance à identifier cette difficulté comme étant à la source de tous nos problèmes, ce qui participe à nourrir un cercle vicieux fait de pression et d’anxiété qui empêche véritablement une résolution efficace de la difficulté d’origine.
Si vous souffrez d’une insomnie sévère et/ou chronique, ne restez pas seul à lutter pour retrouver un bon sommeil : il est important de vous faire aider pour surmonter ce trouble complexe qui a des répercussions réelles sur votre qualité de vie.
Si vous souffrez d’un trouble psychique associé à un trouble du sommeil, le traitement spécifique du trouble par un accompagnement psychothérapeutique et/ou psychiatrique peut vous permettre de vous libérer de l'impossibilité de dormir dans un même mouvement. Si elle persiste malgré la résolution des symptômes de l'insomnie, elle devra être traitée isolément. Le traitement de du trouble du sommeil privilégie aujourd’hui les mesures non médicamenteuses.
En effet, si les traitements hypnotiques ou somnifères peuvent être utilisés dans le traitement d’une difficulté dormir aiguë réactionnelle, ils doivent être prescrits sur une période de temps très limitée et ne sont pas recommandés dans le cadre du traitement de l’insomnie chronique.
La thérapie cognitive et comportementale du trouble du sommeil, est pratiquée par les thérapeutes spécialisés dans ce trouble, car elle présente une efficacité immédiate qui rivalise avec les traitements médicamenteux : contrairement aux somnifères, ses bienfaits se maintiennent dans le temps. Cette méthode thérapeutique s’organise autour de trois axes : l’éducation à l’hygiène de sommeil, des actions comportementales et une restructuration cognitive. Il s’agit d’une thérapie brève qui s’organise habituellement en 5 à 8 séances d’une heure maximum.
À Retenir
Les troubles du sommeil ont un impact direct sur votre quotidien. Entre des maux de tête, des douleurs physiques et un état d'épuisement, vous avez des difficultés à vous concentrer et à être en forme pour affronter votre journée.
Plusieurs signes permettent d'identifier si vous êtes touchés par un trouble du sommeil :
- Des difficultés à vous endormir
- La modification de vos comportements
- Des difficultés de concentration et de mémorisation
- Des réveils pendant la nuit
- Une sensation de fatigue au réveil
- L'angoisse à l'approche d'aller dormir
- Des céphalées
Toutefois, ce trouble peut être vaincu grâce à plusieurs méthodes telles que l'hypnose, la thérapie cognitive et comportementale ou encore des techniques de respiration.