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Phobie Scolaire : 5 signes pour la détecter et aider votre enfant

La rentrée scolaire est passée depuis un moment, mais votre enfant semble avoir toujours cette appréhension à aller à l’école. Vous ressentez cette tension qu’il éprouve dès le réveil et ce, jusqu’à la porte de l’établissement.
Plus les jours passent, et plus vous commencez à vous questionner sur ce qu’il vit pendant la majeure partie de la journée : est-il victime de harcèlement scolaire, subit-il des difficultés qui le rendent angoissé et dont il a peur de parler ?
Si votre enfant éprouve de vives réticences à fouler la cour de l’école, il est peut-être atteint d'une phobie scolaire.
Découvrez, dans cet article, les 5 signes pour détecter une phobie scolaire et les solutions pour la vaincre durablement.

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Rédaction par La Clinique E-Santé

14 min

Publié le April 26, 2023 (modifié le July 2, 2024)

Phobie scolaire : 5 signes pour détecter la peur de l'école et aider votre enfant

Quel est l'impact de ma phobie sur ma qualité de vie ?

Vous avez l’impression que vous, ou un de vos proches souffre d’un refus scolaire ? Vous souhaitez être éclairé sur votre situation ?

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Qu'appelle-t-on une phobie scolaire ?


La phobie scolaire, également appelée refus scolaire anxieux (RSA), désigne la peur irrationnelle de l’école et le refus catégorique pour la personne qui en est touchée d’y mettre les pieds. Aujourd’hui, on estime qu’1 à 3 % des élèves français, de la maternelle aux études supérieures, en sont atteints.
Ce trouble apparaît dans la majorité des cas pendant une phase de transition : le changement d’établissement scolaire après un déménagement, ou la rentrée dans un nouveau cycle de scolarité.
Ces changements d’habitudes peuvent être la source d’angoisses chez l’enfant ou chez l’adolescent, qui à peur d’être séparé de sa famille pendant ce moment instable.
Parfois, après quelque temps et un moment d’adaptation, le stress redescend, mais dans d’autres cas l’angoisse persiste et peut finir par entraîner une déscolarisation, ou la mise en place de l’école à la maison.
Cette peur de l’école peut également faire suite à un traumatisme de l’enfant vécu au sein de l’établissement : les humiliations, les moqueries, les intimidations et le harcèlement sont des situations qui peuvent créer un choc émotionnel chez l’enfant.
Dans son cerveau, l’école, qui est déjà un environnement particulièrement stressant, va être associée à ce traumatisme. Les plus grandes phobies peuvent prendre naissance à partir d’un traumatisme.
Le trouble scolaire anxieux est vécu singulièrement, et à des degrés différents, par chaque enfant qui le porte. Il est important de repérer les premiers symptômes évocateurs de cette phobie pour la soigner rapidement, et ainsi écarter tous risques d’états dépressifs ou une généralisation du trouble anxieux.
A lire aussi : 12 recommandations pour lutter contre le harcèlement scolaire

Quels sont les symptômes d'une phobie scolaire ?


La peur panique de l’école peut être vécue dès la maternelle, et avec des pics de fréquences aux moments charnières de l’apprentissage : l’entrée en primaire, au collège et au lycée.
Ce sont effectivement des moments bouleversants dans la vie d’un enfant, qui peuvent provoquer du stress et l’enfant peut se demander comment gérer son stress d’aller à l’école.
Le harcèlement, la pression de performance scolaire et la forte timidité sont également des éléments déclencheurs de la phobie scolaire qui se voit à travers des symptômes parlants : troubles alimentaires et physiques, crises d’angoisse et résistance acharnée à partir à l’école entre autres.
Retrouvez dans cet article les 5 symptômes à repérer chez votre enfant pour détecter la phobie scolaire:

  • Symptôme n°1 : une grande détresse émotionnelle
  • Symptôme n°2 : des troubles du sommeil et de l’alimentation
  • Symptôme n°3 : l’apparition de douleurs somatiques
  • Symptôme n°4 : une forte réticence à aller à l’école
  • Symptôme n°5 : un changement du comportement scolaire

Symptôme n°1 : une grande détresse émotionnelle

Contrairement à celle d’un adulte, la détresse émotionnelle de l’enfant se remarque plus facilement. Les plus jeunes ont communément moins de filtres, et laissent leurs émotions s’exprimer de manière équivoque : cris de joie, larmes, applaudissements… Il est plutôt aisé de supposer l’état émotionnel de l’enfant en prêtant attention à son attitude.
À la maison ou en vacances, votre enfant se comporte de manière habituelle. Il n’exprime pas forcément d’angoisses ou de peur intense, jusqu’à ce que l’école soit évoquée. Là, son attitude change complètement, et vous remarquez l’anxiété que traduisent ses expressions faciales.
Crises de colère, pleurs incessants, irritabilité… Un enfant phobique de l’école adopte un comportement défensif lorsqu’il est contraint d’aller en classe. Parfois, certains éprouvent une anxiété si vive qu’elle se transforme en une réelle attaque de panique, qui est impressionnante à vivre pour l’enfant comme pour le parent.
Si votre enfant est atteint de phobie scolaire, il a peut-être déjà évoqué avec vous ses angoisses et son appréhension de l’école. Toujours dans l’anticipation de la journée de cours qui arrive, il paraît constamment sous pression et en état de stress. Il a l’air de ne plus avoir d’estime de lui.
Cependant, si certains enfants expriment leur phobie par les pleurs, le doute et l’angoisse, d’autres utilisent un autre mécanisme pour se défendre de cette peur : crises colériques, grande agitation, mauvais comportement avec les autres, etc. L'agressivité est une carapace pour eux, qui les aide à faire face à cette peur.

Symptôme n°2 : des troubles du sommeil et de l’alimentation

L’apparition de troubles du sommeil et de l’alimentation est fréquente chez les personnes qui traversent une période compliquée, et spécialement chez les enfants.
L’angoisse de l’école et l’anticipation anxieuse de la journée de cours empêchent votre enfant d’être dans un état mental propice à l’endormissement. Il essaye alors de repousser l’heure de dormir en rallongeant la durée du rituel du soir, ou en exprimant sa détresse par des pleurs à l’heure du coucher.
Les pensées qui traversent l’esprit du phobique prennent en effet une plus grande place lorsqu’il se retrouve seul et sans distraction. Elles peuvent donc facilement donner lieu à des insomnies, des difficultés à l’endormissement, et à terme une fatigue constante et néfaste pour son quotidien.
Le changement dans l’alimentation est également un élément important à prendre en compte pour détecter une phobie scolaire. Ce mal-être intérieur se reflète à l’extérieur notamment par la nourriture : certains enfants vont trouver un refuge dans l’alimentation et auront tendance à manger émotionnellement. Certains élèves rapportent même une confrontation à de la grossophobie qui renforce leurs angoisses.
D’autres, et c’est souvent le cas pour les plus petits, se mettent brutalement à refuser la nourriture qu’on leur propose. Vous allez alors redoubler de vigilance pour ne pas voir apparaître une anorexie qui serait liée à l’anxiété de l’école de l’enfant.
Les changements inexplicables dans les habitudes de l’enfant sont des signaux importants de son état physique et psychique. Souvent, lorsqu’il n’a pas la capacité d’exprimer son mal-être par les mots, il le montre par ses comportements au quotidien.

Symptôme n°3 : l’apparition de douleurs somatiques

L’apparition de douleurs somatiques lors de la préparation pour aller à l’école est un signe principal de la phobie scolaire. Maux de tête, nausées, vomissements, douleurs abdominales… Avant de partir à l’école, votre enfant éprouve de réels troubles physiques qui vous inquiètent.
Ces souffrances physiques reflètent l’expression du mal-être intérieur de l’enfant. L’école, étant devenue un danger dans la tête de celui-ci, occupe désormais toutes ses pensées. En plus de l’appréhension de la journée passée en cours, il développe souvent une anxiété qui chamboule le fonctionnement de son corps.
Pâleur, raidissement des muscles, respiration difficile… Vous avez devant vous un enfant, comme tétanisé par une peur écrasante de l’école. Lorsqu’une personne fait face à l’objet de sa phobie, son comportement change forcément du tout au tout.
L'enfant se retrouve alors désemparé, dans une situation de panique, même si bien souvent, il est conscient de l'irrationalité de cette frayeur. La phobie scolaire est parfois confondue avec d’autres troubles, ou prise pour un caprice que fait l’enfant pour ne pas se rendre à l’école. Pourtant, les réactions comportementales qu’il éprouve expriment bel et bien un mal-être profond sur lequel il faut intervenir.
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Symptôme n°4 : une forte réticence à aller à l’école

Un enfant atteint de phobie scolaire éprouvera une grande difficulté à quitter son domicile pour se rendre à l’école. Crises de colère, chantage, comportements parfois violents envers les parents… Cela peut aller jusqu’à la mise en place de stratégies pour éviter l’école.
Les raisons de cette forte résistance à l’approche de l’école ne sont pas anodines. L’enfant se sent profondément et fait tout son possible pour l’éviter.
Plusieurs parents rapportent le fait que leurs enfants, souffrant de phobie scolaire, sont déjà allés jusqu’à se faire consciemment du mal pour être en repos forcé, contraints de rester à la maison, et donc libérés de la charge psychologique et émotionnelle que l’école leur procure. Les plus grands ont relativement tendance à fuguer, et à faire croire aux parents qu’ils passent la journée à l’école.
C’est une stratégie qui est souvent mise en place pour éviter de faire face aux autres élèves, mais également pour ne pas mettre en alerte les parents.
Dans certains cas, quitter le domicile familial provoque d’énormes crises de larmes chez l’enfant qui a beaucoup de mal à quitter ses proches. Il ressent cette peur d’être abandonné lorsqu’il franchit la porte de la maison pour rejoindre l’école, et compte les heures avant de pouvoir retrouver sa famille.

Symptôme n°5 : un changement du comportement scolaire

L’absentéisme est un phénomène récurrent chez les élèves qui ont une phobie de l’école. Ayant une frayeur intense à l’idée d’être interrogés par le professeur, de participer à l’oral ou de travailler en groupe, ils évitent du mieux qu’ils le peuvent chaque interaction au sein de l’établissement.
De ce fait, certains enfants font tout ce qui est en leur pouvoir pour éviter au maximum les jours de restitutions de travaux, de travaux en groupe, d’examens ou de soutenance orale.
Le personnel de l’école vous a peut-être déjà fait remarquer les passages répétés à l’infirmerie par votre enfant. Ces allers et retours à l’infirmerie sont un moyen de s’échapper, pendant quelques instants, de l’angoisse que lui procure la salle de classe et les interactions avec les autres.
La phobie scolaire provoque également des troubles physiques, dont des migraines ou des douleurs abdominales qui conduisent régulièrement l’enfant à l’infirmerie.
Tous ces comportements fuyants poussent l’élève à des difficultés à suivre en cours. Ses absences répétées, et ses passages récurrents à l’infirmerie l’empêchent de comprendre correctement les leçons, et nuisent à son avancée scolaire. Finalement, les notes baissent significativement, et enfoncent votre enfant dans cette situation d’échec et de doutes envers soi : c’est un cercle vicieux qui s’installe.

Bon à savoir

La phobie scolaire est un trouble qui touche particulièrement les élèves vus comme différents par les autres : les enfants atteints du trouble du spectre de l’autisme (TSA), les enfants surdoués (HPE ou HPI) et les élèves souffrant de troubles de l’attention (TDAH) seraient plus enclins à expérimenter l’angoisse scolaire.

En plus d’une certaine stigmatisation créée par les autres élèves, ces enfants rencontrent des difficultés ou un ennui particulier à suivre les cours et ne se sentiraient pas à leur place au sein de l’établissement.

Comment vaincre la peur de l'école ? Les solutions


Très souvent, les parents se retrouvent démunis et ne savent pas comment agir face à un enfant en situation de trouble scolaire anxieux. Pourtant, il est important de détecter rapidement les symptômes d’un refus scolaire pour éviter le glissement de l’état mental de l’enfant à une anxiété plus généralisée voire un état dépressif. Il est possible de vaincre la peur de l’école, même sévère, avec différentes approches selon la gravité et les facteurs qui ont conduit à cette situation :

  • Solution n°1 : Le renforcement du lien social
  • Solution n°2 : La mise en situation phobique
  • Solution n°3 : Le traitement par la thérapie
  • Solution n°4 : La réinsertion scolaire progressive
  • Solution n°5 : La mise en place d’alternatives

Solution n°1 : Le renforcement du lien social

Si votre enfant rencontre de fortes difficultés à franchir la porte de l’école et à interagir avec ses camarades, il est quand même important qu’il puisse maintenir un lien social, notamment avec des personnes de son âge.
L’isolement dû à ce trouble peut mener à des addictions comme à la dépendance aux jeux vidéo, ou la consommation de substances nocives pour les plus grands. On peut également observer la naissance d’autres troubles anxieux et phobiques comme la peur de tomber malade ou la peur d’être enfermé à nouveau dans une salle de classe.
Pour que votre enfant ne se replie pas sur lui-même, invitez-le à garder un lien avec l’extérieur notamment par le biais de loisirs qu’il apprécie déjà : inscription à un sport collectif, cours de peinture, jeux de société… Les activités à plusieurs ne manquent pas, et il y en a pour tous les goûts !
Permettre à son enfant de profiter d’une activité extrascolaire va l’aider à s’émanciper et à prendre confiance en lui.
En se découvrant de nouvelles passions et en tissant des amitiés en dehors de l’école, votre enfant va peu à peu s'ouvrir au monde extérieur en continuant d’apprendre, processus important qui va lui permettre de revenir plus facilement dans le système scolaire.
Accompagner son enfant pendant ses activités est un moyen de le rassurer et de suivre au plus près ses progrès avec les autres. Cependant, pour d’autres enfants plus autonomes et plus grands, les laisser s’émanciper seuls est parfois la clé pour vaincre l’anxiété scolaire.

Solution n°2 : La mise en situation phobique

Souvent utilisée pour lutter contre l’aviophobie, la peur du vide ou l’angoisse d’être seul, l’exposition progressive à la source principale de la peur est une méthode qui a fait ses preuves.
L’objectif est de recréer, ou directement se placer dans des situations qui provoquent des réactions anxieuses vives pour les apprivoiser.
Évidemment, forcer un enfant, coûte que coûte, à aller étudier, n’est pas la solution la plus adaptée. Mais l’inciter à faire des petites actions, comme participer à un travail de groupe dans le cadre d’une activité extrascolaire l’aidera à prendre la parole plus aisément dans ses prochains travaux de groupes scolaires, et sera, pour lui, un poids en moins à porter pour combattre la phobie de l’école.
Petit à petit, l’accompagner sur le chemin de l’école et essayer d’en faire un peu plus chaque jour va le pousser dans ses retranchements et l’aider à affronter la peur de l’école. De manière générale, il va apprendre de manière autonome à gérer ses émotions face à ce qu’il conçoit comme un danger pour finir par le surmonter et enfin prendre le dessus sur les angoisses qu’il ressent.
Affronter une phobie directement reste une étape difficile à franchir et est parfois très anxiogène, il est donc nécessaire d’accompagner votre enfant pas à pas et avec toute votre bienveillance pour qu’il puisse avancer un peu plus chaque jour.

Solution n°3 : Le traitement par la thérapie

L’approche thérapeutique s’avère être une solution privilégiée pour la gestion des phobies en tous genres. Un soutien thérapeutique est donc bénéfique pour guérir la phobie de l’école.
Souvent, après la prise d’un rendez-vous avec le médecin pour être assuré que les troubles somatiques que rencontre l’enfant ne sont pas dus à d’autres facteurs, une redirection est faite vers un professionnel de la santé mentale qui va prendre soin de  l’état psychique de l’enfant. Selon l’âge et les difficultés que rencontre l’enfant, il peut être amené à rencontrer un pédopsychiatre, un psychologue ou un psychiatre.
Plusieurs thérapies sont proposées pour guérir du trouble anxieux scolaire :

  • La thérapie cognitivo-comportementale : méthode souvent utilisée pour gérer tous types de phobies, elle se concentre dans ce cas sur les émotions et les angoisses que l’enfant exprime lorsque l’on évoque l’école, pour progressivement vaincre l’anxiété en la remplaçant par des pensées positives.
  • La thérapie familiale : spécialement adaptée à l’enfant qui éprouve la peur de quitter le foyer familial, cette méthode va lui permettre de s’émanciper en douceur et sans la peur d’être séparé de ses parents pendant plusieurs heures.

Les thérapies brèves ou méthodes alternatives, comme l’hypnothérapie, la programmation neuro-linguistique, la sophrologie ou la thérapie par EMDR sont également utilisées pour traiter ce trouble anxieux. Elles proposent des méthodes concrètes à appliquer dans la vie quotidienne pour combattre l’anxiété scolaire.

Quel est l'impact de ma phobie sur ma qualité de vie ?

Vous avez l’impression que vous, ou un de vos proches souffre d’un refus scolaire ? Vous souhaitez être éclairé sur votre situation ?

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Solution n°4 : La réinsertion scolaire progressive

La phobie scolaire peut parfois entraîner un arrêt de l’école pendant quelque temps. Pour reprendre le cycle d’apprentissage de façon sereine, un Projet d’Accueil Individualisé (PAI) est alors proposé à l’enfant.
Il consiste à réintégrer de manière progressive l’enfant à la vie scolaire, en plusieurs points :

  • Permettre à l’enfant de venir, dans un premier temps, seulement quelques heures à l’école
  • Accorder à l’enfant l’opportunité d’être présent uniquement aux cours qu’il juge les moins anxiogènes
  • Proposer des activités de substitution pour une reprise de l’école dans les meilleures conditions possibles
  • Instaurer des prises en charge particulières pour accompagner l’apprentissage (orthophonie, soutien scolaire)
  • Proposer aux parents un établissement plus adapté à la gestion de sa phobie (des classes à effectifs réduits, par exemple)

Le retour progressif à l’école est la méthode la plus adaptée, notamment pour les plus petits, pour ne pas les brusquer, ce qui pourrait renforcer la peur. Pour les enfants victimes de phobie scolaire au lycée, la réinsertion scolaire progressive est moins utilisée.
Dans tous les cas, il est nécessaire d’établir une forte coopération entre les parents, l’école et les professionnels de santé pour suivre l’évolution de l’anxiété scolaire de l’enfant.
Un suivi particulièrement soutenu dans les différentes sphères de la vie de l’enfant (la sphère familiale, sociale et médicale) va l’aider à repartir sur des bases solides pour affronter efficacement sa peur.

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Solution n°5 : La mise en place d’alternatives

Lorsque l’anxiété scolaire est trop sévère et que votre enfant refuse fermement tout ce qui s’approche de son établissement scolaire, il reste cependant une option pour continuer à assurer un suivi pédagogique : l’école par correspondance.
En effet, la maison est un endroit rassurant et sécurisant pour l’enfant. Il sera plus confiant, et donc plus enclin à suivre rigoureusement son programme scolaire. Les cours peuvent alors être suivis par visioconférence lorsque cela est rendu possible par l’établissement.
Sinon, les cours dispensés par le CNED (Centre National de l’Enseignement à Distance) constituent une alternative qui a déjà fait ses preuves pour les élèves souffrant de refus scolaire anxieux. Les conditions d’accès sont à voir avec le professionnel de santé qui suit votre enfant, et tous les cours sont dispensés, de la maternelle au master.
Dans certains cas, une hospitalisation est envisagée pour suivre un traitement de la phobie scolaire. L’objectif est d’aider l’enfant à sortir des pensées limitantes et des conditions psychologiques dans lesquelles il se sent coincé grâce à une approche pluridisciplinaire.
Cette alternative constitue toutefois un risque supplémentaire pour l’enfant de développer à terme une peur des grands espaces, publics, et spécialement clos.

Bon à savoir

La phobie scolaire est un trouble à dissocier de la phobie sociale. En effet, les deux sont souvent associées à tort puisqu’elles provoquent des symptômes similaires, et peuvent interagir ensemble.

Un enfant qui exprime un refus scolaire anxieux se comporte, dans la plupart des cas, tout à fait normalement dans la vie de tous les jours en dehors du milieu scolaire. Aucun isolement ni rejet social n’est observé, souvent l’enfant profite d’un cercle d’amis solide et d’une vie sociale saine et équilibrée.

Cependant, il arrive que des enfants atteints de phobie scolaire développent à terme une phobie sociale par peur du jugement des personnes qui l’entourent.

À retenir

La peur panique de l’école est un trouble qui touche jusqu’à 4 % des enfants en France. Effrayés par l’environnement scolaire, ils éprouvent une anxiété vive et marquée lorsqu’ils franchissent la porte de l’école.

La pâleur, les nausées, les maux de ventre et les crises de larmes sont des signes alarmants d’une phobie scolaire. Ils surviennent le plus souvent lorsque l’enfant est amené à l’école, malgré une résistance physique, parfois même violente.

Ce trouble, aujourd’hui encore trop sous-diagnostiqué, nécessite d’être pris en charge pour éviter une aggravation de l’état mental de l’enfant. Heureusement, de nombreuses solutions et alternatives existent pour dépasser la peur irrationnelle de l’école.

Sources

Interview de Christine Baveux (directrice des Études à la maison de Solenn),”Phobie scolaire : renouer avec le plaisir d’apprendre passe par une estime de soi retrouvée”, 2018

Pour connaître les mesures proposées par le Projet d’Accueil Individualisé : cliquez-ici

Pour se renseigner sur les conditions d’accès au CNED : cliquez-ici

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Photo de Christèle Albaret

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