Quel est l'impact de ma phobie sur ma qualité de vie ?
Est-ce que la peur de prendre du poids vous empêche de vivre pleinement votre vie ? Comment la grossophobie peut-elle influencer votre bien-être au quotidien ?
Qu'est-ce que la grossophobie (définition) ?
Très loin d'être une phobie insolite, la grossophobie désigne tous les faits de discrimination systémique et de harcèlement que subissent les personnes grosses en raison de leur apparence.
La grossophobie peut avoir lieu au quotidien, dans la sphère intime, mais aussi à l’école, au travail, dans les espaces publics, au niveau médical. Ce sont toutes les attitudes et les comportements hostiles qui stigmatisent et discriminent les personnes en surpoids ou obèses.
Le terme grossophobie est un néologisme construit du suffixe « phobie » comme la xénophobie ou l’homophobie. Il ne s’agit donc pas d’une crainte irraisonnée comme c'est le cas pour les phobies les plus fréquentes, telles que la phobie des araignées ou la peur de l’avion, mais bien d’un état d’hostilité envers les personnes grosses. Dans le dictionnaire, l’aversion renvoie à un sentiment d’apathie violente, de répulsion et même de haine.
Le mot “gros” ou “grosse”, est rattaché à des connotations négatives. De nombreuses personnes militant contre la grossophobie tentent de lui rendre sa neutralité. Les utilisations plutôt médicales de « surpoids » et « obèses » peuvent contribuer à stigmatiser ses corps en les associant à une pathologie.
Dans tous les cas, il est important de respecter la décision de la personne à employer les mots qu’elle a choisi pour décrire son corps.
Bon à savoir
La grossophobie n’est pas la peur des gens gros : ce n’est pas une phobie qui entraîne la crainte des individus obèses, c’est une aversion à l’égard des personnes en surpoids.
La grossophobie n’est pas une phobie, mais bien un acte de discrimination qui se définit par de l’hostilité à l’égard des personnes en surpoids.
Sa forme peut aller de la réflexion sur le corps au harcèlement, et cela dans tous les espaces, qu’ils soient privés ou publics.
La santé mentale est impactée par les actes grossophobes : trouble de l’humeur, anxiété, phobies, troubles du comportement alimentaire… Si vous êtes dans cette situation, il est important que vous ne restiez pas seul afin de pouvoir vous confier et réaliser les démarches qui contribueront à votre bien-être.
Ai-je besoin d'un psychologue ?
Vous vous demandez si vous avez besoin d'un psychologue ? Quelle thérapie est la plus adaptée à votre situation ?
Comment aider une personne qui subit de la grossophobie ?
En premier lieu vous pouvez l’écouter sans jugement, de façon bienveillante, en particulier si les faits grossophobes qu’elle subit sont graves et récurrents.
Aussi, l’aider dans ses démarches est important, qu’il s’agisse d’une demande d’accompagnement psychologique ou dans le cadre de procédures en lien avec des comportements de discrimination au travail.
Si vous-même n’êtes pas une personne grosse, mais que vous souhaitez être un allié, voici plusieurs conseils :
- Renseignez-vous sur le sujet de la grossophobie en multipliant les ressources (articles, témoignages, vidéos, podcasts…).
- Lorsqu’une personne se désigne comme grosse, ne la corrigez pas, évitez les phrases du type « Ne dis pas ça tu es très bien ! » qui renforcent la connotation négative associée au terme.
- Interdisez-vous tous les commentaires sur l’apparence, la tenue ou le corps.
- Ne faites pas de réflexions sur la façon de manger (fréquence, taille des assiettes, nature des aliments…).
- Ne pensez pas systématiquement que les individus en surpoids veulent maigrir, donc abstenez-vous concernant les injonctions aux régimes ou les recommandations alimentaires non sollicitées.
À retenir
La grossophobie n’est pas une phobie, mais bien un acte de discrimination qui se définit par de l’hostilité à l’égard des personnes en surpoids.
Sa forme peut aller de la réflexion sur le corps au harcèlement, et cela dans tous les espaces, qu’ils soient privés ou publics.
La santé mentale est impactée par les actes grossophobes : trouble de l’humeur, anxiété, phobies, troubles du comportement alimentaire… Si vous êtes dans cette situation, il est important que vous ne restiez pas seul afin de pouvoir vous confier et réaliser les démarches qui contribueront à votre bien-être.