Suis-je en burn-out ?
Vous ressentez un épuisement physique et moral important dans votre quotidien ? Vous pensez être touché par un burn out ?
Quelles sont les séquelles d’un burn out ?
Les effets secondaires du burn out sont nombreux et varient en fonction des personnes touchées par ce syndrome de l’épuisement. Ce dernier se caractérise par un épuisement physique, émotionnel et mental. Pour l’épuisement professionnel, il survient après un investissement prolongé ou de mauvaises conditions professionnelles (harcèlement au travail, par exemple). Dans le cadre d’un burn out maternel ou parental, ce syndrome de l’épuisement peut faire son apparition si vous avez une charge mentale trop importante.
Pour mieux comprendre vos symptômes après un épuisement intense, découvrez nos 10 séquelles les plus courantes après un burn out :
- Séquelle n°1 : La sensation d’être un imposteur
- Séquelle n°2 : L’impact sur votre physique
- Séquelle n°3 : La remise en question
- Séquelle n°4 : La difficulté à gérer ses émotions
- Séquelle n°5 : L’impact sur le cerveau
- Séquelle n°6 : Un état de stress post-traumatique Séquelle n°7 : L’apparition de la dépression
- Séquelle n°8 : Le retrait social
- Séquelle n°9 : La dépersonnalisation
- Séquelle n°10 : Le sentiment de culpabilité
Séquelle n°1 : La sensation d’être un imposteur
La première séquelle d’un burn out fait référence au syndrome de l’imposteur. Lorsque vous êtes dans un état d’épuisement intense, vous pouvez avoir l’impression de ne pas être à votre place et que votre réussite n’est pas grâce à vous.
Par exemple, dans le cadre professionnel, si le projet qui vous a été confié est une réussite, vous allez avoir tendance à attribuer cette réussite à la chance, à une autre personne, ou encore à des circonstances exceptionnelles. Dans le cadre privé, le syndrome de l’imposteur peut se manifester par des doutes permanents sur votre rôle de femme, d’homme ou de parent.
Cette peur d’être démasqué rend une personne anxieuse à l’idée que l’on découvre qu’elle n’est pas compétente et qu’elle n’a pas le niveau. Cette anxiété accentue le mal-être d’une personne victime d’un syndrome de l’épuisement. Il s’agit de l’un des signes d’un burn out et il peut se manifester après votre surmenage.
En effet, un épuisement physique et mental rend certaines personnes peu confiantes en elles voire même avec une faible estime d’elles-mêmes. Lorsque vous tentez de reprendre votre vie après un burn out, il est possible de ressentir ces symptômes qui peuvent alors faire apparaître un sentiment d’imposture dans votre travail ou dans votre vie privée.
Bon à savoir
54% des femmes ont déjà été victimes du syndrome de l’imposteur au travail, contre 45% des hommes.
Séquelle n°2: L’impact sur votre physique
La seconde séquelle d’un burn out est l’impact qu’il a sur votre physique. Les séquelles physiques peuvent se manifester à travers votre système cardiovasculaire, vos muscles ou encore votre squelette.
Des études scientifiques ont prouvé que les personnes ayant souffert d’un burn-out sont plus sujettes à des anomalies du rythme cardiaque, ce qui augmente le risque d’un accident vasculaire cérébral (AVC).
Le surmenage, qu’il soit professionnel ou dans votre vie affective, a des répercussions sur votre physique. En effet, l’un des symptômes du burn out concerne les troubles du sommeil. Une mauvaise qualité de sommeil apporte une importante fatigue physique qui peut alors altérer vos muscles. Le surmenage peut vous faire ressentir une fatigue extrême dans votre corps. C’est ce que l’on nomme les symptômes du corps qui lâche.
Après une période d’éreintement, il est possible de ressentir des douleurs musculaires causées par votre niveau de stress élevé. En effet, le stress est un terrain propice aux douleurs musculaires. Votre anxiété de retourner au travail ou de vous confronter aux situations qui ont causé votre surmenage provoque du stress qui peut ainsi se répercuter sur vos muscles. Par exemple, vous pouvez ressentir une boule au ventre après votre fatigue intense notamment lorsque vous vous rendez au travail après un arrêt maladie de plusieurs semaines ou de plusieurs mois.
Il est important de savoir qu’après un burn out, le corps garde en mémoire les dégâts physiques auxquels il a dû faire face pendant cette période.
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Séquelle n°3 : La remise en question
La remise en question est également une séquelle d’un burn out. Les séquelles morales dues à un surmenage peuvent être en lien avec la recherche de sens que vous accordez aux choses. Par exemple, dans votre vie amoureuse, vous pouvez chercher le sens que vous donnez à votre vie en vous questionnant sur vos besoins et sur ce qui vous anime au quotidien. Vous pouvez ressentir cet épuisement si vos besoins ne sont pas entendus par votre partenaire.
Un autre exemple, dans le cadre professionnel, vous pouvez ressentir un éreintement parce que votre travail n’est pas en accord avec vos valeurs et que vous vous demandez comment vous pouvez donner du sens à votre travail.
Cette remise en question épuise une personne et peut la conduire vers un état de fatigue extrême. Pour soigner naturellement cette fatigue, la remise en question peut être réalisée seul ou avec l’aide d’un psychologue spécialisé.
Cet accompagnement peut vous aider à surmonter cette épreuve et à vivre plus sereinement votre post burn out.
Beaucoup de questions vont survenir les mois suivant votre surmenage. En voici quelques exemples :
- Quel sens vais-je donner à ma vie à présent ?
- Quel sens vais-je donner à mon travail ?
Cette remise en question va ainsi vous aider à redonner du sens à votre vie pour que vous puissiez être épanoui tant sur le plan privé que professionnel.
Bon à savoir
En octobre 2021, plus de 3 salariés français sur 10 étaient en détresse psychologique à cause d’un surmenage.
Séquelle n°4 : La difficulté à gérer ses émotions
Après un surmenage, il arrive que certaines personnes ressentent des difficultés à gérer leurs émotions. En fonction de la durée de cet épuisement, vous pouvez ressentir plus ou moins de symptômes. En effet, plus il a duré longtemps et plus vous ressentirez les effets secondaires du burn out.
Si vous avez été touché par une fatigue émotionnelle, vous pouvez ressentir des difficultés à gérer vos émotions. En effet, vos réactions peuvent être exacerbées : vous êtes rapidement irritable, en colère ou vous pleurez facilement.
Après un surmenage, il est essentiel de prendre du temps pour vous, pour comprendre vos besoins et pour les exprimer. Par exemple, si vous avez vécu un burn out maternel, il est nécessaire d’entretenir un bon dialogue avec votre partenaire. Plus la communication sera entretenue dans votre couple et mieux vous parviendrez à apprendre à gérer vos émotions au quotidien.
Il n’est pas rare de voir certaines personnes avoir des comportements addictifs pour faire face à un surplus d’émotion (consommation excessive d’alcool, usage de cannabis…). De même, certaines personnes développent des troubles du comportement alimentaire (TCA) pour manger leurs émotions.
Séquelle n°5 : L’impact sur le cerveau
La prochaine séquelle d’un burn out que nous évoquerons est l’impact qu’il a sur le cerveau. En effet, cette période de fatigue affecte la mémoire, la logique et la concentration d’une personne. On parle alors de séquelles cognitives du burn out.
La période de post burn-out est un processus qui nécessite de passer par plusieurs étapes pour s’en libérer pleinement. Au cours de ce processus, vous allez passer par une phase de désapprentissage de ce que vous avez connu pour réapprendre différemment et ainsi modifier vos croyances existantes.
Christèle Albaret définit ce passage par :
"Le post burn out est un processus pour apprendre à désapprendre, et à réapprendre."
Lors d’un surmenage, le cerveau présente des troubles neurologiques qui viennent perturber certaines connexions entre les neurones inhibiteurs et excitateurs. Ces troubles vous donnent l’impression de ne plus avancer dans votre vie, de tourner en rond et de ne pas parvenir à trouver de solution pour vous en sortir.
L’enjeu après l’épuisement est de passer d’un cercle vicieux à un cercle vertueux qui va respecter l’équilibre de vos besoins fondamentaux.
Bon à savoir
L’un des effets les plus impactants d’une fatigue extrême sur votre cerveau est la diminution de matière grise du cortex préfrontal. Celui-ci sert à agir de manière appropriée, à prendre des décisions ou encore à être capable de raisonner de manière synthétique et réfléchie.
Séquelle n°6 : Un état de stress post-traumatique
La sixième séquelle d’un burn out concerne l’état de stress post-traumatique. La fatigue et l’anxiété ressenties pendant cette période sont si intenses qu’elles peuvent provoquer un stress post-traumatique chez les personnes concernées.
Par exemple, après un épuisement professionnel, vous pouvez revenir à l'événement traumatique en passant devant votre entreprise. La simple visualisation de votre lieu de travail vous procure de l’anxiété, car il va réévoquer toutes les sources de votre traumatisme. Si vous avez été victime de harcèlement moral ou physique au travail, vous pouvez de nouveau visualiser ces images et vous les remémorer en vous dirigeant vers votre entreprise.
Les séquelles d’un burn out peuvent donc être ressenties pendant plusieurs mois après votre période de surmenage. Dans certains cas, un accompagnement thérapeutique est recommandé pour voir un signe de guérison. Les thérapies cognitives et comportementales (TCC), l’EMDR et l’hypnose sont, par ailleurs, des techniques efficaces et qui ont fait leurs preuves pour traiter les symptômes du stress post-traumatique liés à l’épuisement mental et/ou physique.
La technique de l’EMDR consiste, par des mouvements oculaires, à désensibiliser une personne de son événement traumatisant. L’état hypnotique, quant à lui, va réduire les symptômes anxieux qui accompagnent le stress post-traumatique. Les TCC interviennent dans la modification des comportements d’une personne pour l’aider à surmonter son traumatisme. Plusieurs psychothérapies sont donc efficaces pour vaincre le stress post-traumatique lié à un passage de surcharge mentale et physique.
À lire aussi : 9 conseils pour éviter l’épuisement professionnel
Séquelle n°7 : L’apparition de la dépression
Le burn out peut laisser place à la dépression dans certaines situations. Le surmenage se caractérise par un temps trop court pour gérer toutes les choses qu’une personne doit faire au quotidien. A l’inverse, lorsqu’une personne souffre de dépression, elle trouve le temps interminable.
La dépression fait donc partie d’une des séquelles d’un burn out et peut impacter l’humeur et la vie de la personne en dépression. Cet état dépressif peut survenir, par exemple, si vous revenez trop tôt au travail ou que vous n’avez pas pris assez de temps pour vous reposer.
Le surmenage apparaît après un surengagement dans la vie privée ou professionnelle. La peur de l’engagement peut se développer une fois sorti de votre épuisement. Dans cette situation, vous pouvez avoir peur d’être confronté aux difficultés du quotidien.
Pour éviter que cette séquelle d’un burn out ne s’installe dans votre quotidien, il est essentiel de surveiller votre repos pour ne pas tomber dans un repos non-réparateur qui provoquerait un manque d’intérêt pour ce qui vous entoure.
Séquelle n°8 : Le retrait social
L'isolement fait également partie des séquelles d’un burn out. Lorsque vous souffrez d’une fatigue intense, il est fréquent de constater un retrait social. Cela s’explique par le fait que vous ne souhaitez pas être vu alors que vous traversez un passage difficile.
Une fois votre épuisement surmonté, vous pouvez garder quelques symptômes de votre extrême fatigue. En effet, après avoir refusé plusieurs invitations lorsque vous traversiez un passage difficile, vous vous êtes écarté de votre entourage. Il se peut que vous ressentiez des difficultés à retourner vers eux une fois votre mal-être passé.
Dans votre vie, vous allez ressentir un avant et un après syndrome de l’épuisement. En effet, votre rapport au travail, au monde et à autrui va être modifié. Une fois votre prise de conscience et votre remise en question réalisées, vous allez apporter des modifications à votre vie pour ne plus revivre cette période et, en quelque sorte, pour vous protéger.
Bon à savoir
Des études sur la qualité de vie au travail ont pu établir une corrélation entre le soutien social au travail et le bien-être professionnel. Plus, le soutien et le lien social sont forts, plus les risques de burn out diminuent.
Séquelle n°9 : La dépersonnalisation
La dépersonnalisation fait partie des signes de l’épuisement. Elle correspond à une sensation de détachement de son propre corps et de ses processus mentaux. La personne qui vit cette dépersonnalisation se sent comme un observateur de sa vie. Vous pouvez ressentir ce symptôme les mois suivant votre éreintement. En effet, lorsque vous reprenez le cours de votre vie, vous pouvez éprouver des difficultés à être pleinement acteur de votre vie. Vous pouvez avoir besoin de temps pour vous familiariser de nouveau avec le monde qui vous entoure.
La dépersonnalisation peut se manifester après votre épuisement mental et physique à cause d’une baisse de confiance en vous. En effet, les mois suivant votre fatigue extrême, vous allez devoir vous reconstruire et réapprendre à vous faire confiance. La confiance en soi fait également partie des séquelles d’un burn out.
Suis-je en burn-out ?
Vous ressentez un épuisement physique et moral important dans votre quotidien? Vous pensez être touché par un burn out ?
Séquelle n°10 : Le sentiment de culpabilité
La dernière séquelle d’un burn out que nous évoquerons dans cet article est le sentiment de culpabilité. En effet, une personne qui a connu le burn out ressent souvent de la culpabilité après ce passage difficile.
Par exemple, après un effondrement maternel, la personne peut se sentir coupable de ne pas avoir été présente pour sa famille et son enfant.
De plus, si vous avez été victime d’un épuisement professionnel, vous pouvez également ressentir de la culpabilité parce que vous pensez avoir laissé tomber votre entreprise et vos collègues.
Enfin, si vous avez été touché par l’épuisement amoureux ou affectif, vous pouvez vous sentir coupable de ne pas avoir su faire face aux difficultés de votre quotidien avec votre partenaire. Il peut s’agir de difficultés sexuelles, lorsque la passion des premiers débuts se calme ou des exigences de la vie de couple.
Pendant cette période de culpabilité, cette question revient régulièrement :
Comment ai-je pu autant m’oublier ?
Vous pouvez également vous sentir coupable envers vous-même en vous ayant négligé. Vous vous demandez pourquoi vous avez accepté autant de missions dans votre travail, et pourquoi vous avez accumulé autant de charge mentale dans votre quotidien.
Bon à savoir
Le burn out parental n’est pas à confondre avec le baby blues et la dépression post-partum. Bien que ces trois notions puissent vous faire sentir coupable de la situation, elles sont toutes les trois différentes. En effet, l’épuisement parental survient par une charge mentale trop importante et/ou un surmenage qui conduit la personne dans un état de fatigue intense. Il peut intervenir à n’importe quel moment de votre vie. À l'inverse, le baby blues survient quelques jours après la naissance de votre bébé. La dépression post-partum, quant à elle, est une forme de dépression qui perdure plusieurs mois après l’accouchement.
Quelles précautions prendre pour reprendre le travail après un burn out ?
Reprendre le travail après avoir été victime d’un surmenage n’est pas une chose facile. Entre l’appréhension de la reprise et la peur de revivre cette épreuve difficile, les personnes ayant vécu le syndrome de l’épuisement développent bien souvent une phobie du travail et se rendent malades à l’idée d’y retourner. Découvrez quelques précautions à prendre pour reprendre le travail après un burn out avec moins d’appréhension.
La première précaution que nous pouvons vous citer est d’être entouré de professionnels de la santé. En effet, faire appel à un spécialiste vous aidera à prendre conscience des causes de votre burn out. Vous apprendrez à surmonter votre stress au travail, mais également à retourner dans votre entreprise dans les meilleures conditions possibles. Le thérapeute va vous aider à mettre des mots sur vos émotions et à dégager vos motivations quant à votre métier.
Dans certains cas, il arrive qu’une personne ne souhaite pas retourner dans son entreprise, mais préfère avoir recours à une reconversion professionnelle. Celle-ci l’aidera à reprendre le travail en recommençant quelque chose de nouveau.
Le deuxième conseil que nous vous donnons pour reprendre le travail plus sereinement est de reprendre contact avec vos collègues. En effet, pendant votre arrêt de travail, la vie de l’entreprise a continué. Les retrouvailles informelles avec vos collègues sont un bon moyen pour réinstaurer le dialogue avec eux et vous familiariser avec les éventuels changements de l’entreprise. Ainsi, vous retournerez travailler avec plus de sérénité et vous ne vous laisserez pas submerger par les changements.
Enfin, pour reprendre le travail après un épuisement professionnel, il est indispensable que vous preniez soin de vous. Cela passe par manger sainement, faire du sport, prendre le temps de voir vos proches ou encore prendre de vraies pauses déjeuner.
A retenir
Les séquelles d’un burn out sont nombreuses et peuvent survenir pendant plusieurs mois après votre surmenage. Cela peut être déstabilisant pour les personnes qui pensaient en avoir fini avec cette fatigue extrême et qui se retrouvent confrontées à des symptômes après leur burn out.
Parmi les séquelles les plus courantes, on retrouve :
- Le syndrome de l’imposteur
- Les souffrances physiques
- Un questionnement sur soi
- La difficulté à gérer ses émotions
- L’impact sur le cerveau
- L’état de stress post-traumatique
- L’apparition de la dépression
- Le retrait social
- La dépersonnalisation
- Le sentiment de culpabilité
Ces souffrances tendent à diminuer au fil du temps. Pour vaincre définitivement vos symptômes post burn out, vous pouvez consulter un psychologue qui vous accompagnera vers un état de mieux-être.