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8 Signes que vous souffrez du Syndrome de l'Imposteur

Vous avez peut-être déjà entendu parler du syndrome de l’imposteur et vous êtes demandé dans quelle mesure vous étiez concerné. Si vous souffrez d’un manque d’estime de vous et que vous avez du mal à vous sentir légitime et satisfait de vous-même, que ce soit en contexte professionnel ou dans vos investissements personnels, voici les 8 signes qui vous permettront d'identifier si vous souffrez ou non du syndrome de l'imposteur.

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Rédaction par La Clinique E-Santé

10 min

Publié le April 26, 2023 (modifié le October 2, 2024)

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Ai-je le syndrome de l'imposteur ?

Vous pensez souffrir d'un syndrome de l'imposteur ? Ce test vous permettra de connaitre les conséquences de ce syndrome sur votre vie.

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Qu'est-ce que le syndrome de l'imposteur ?

Le syndrome de l’imposteur renvoie au fait de se sentir illégitime face à ses succès personnels, considérés comme immérités. Le syndrome de l'imposteur concernerait 70% des personnes à un moment de leur vie. Il se manifeste principalement par le sentiment profond de ne pas mériter sa place et de tromper les autres en l’occupant.
Lorsque vous souffrez de ce syndrome, l’estime d’autrui vous semble déplacée et vous plonge dans la gêne : vous avez la conviction que vos réussites sont dues à des conditions et circonstances externes et que vous avez eu de la chance. Vous considérerez par exemple, une bonne évaluation professionnelle comme la manifestation de l’indulgence ou de l’aveuglement de votre responsable, mais jamais comme une gratification méritée ou comme la preuve de vos propres qualités. Ainsi, vous allez craindre d’être démasqué en tant qu’usurpateur d’une position réelle ou symbolique valorisante, que vous ne méritez pas et pour laquelle vous avez la certitude de ne pas être à la hauteur.
Dans cette perspective, chaque succès est considéré comme étant le fruit du hasard ou d’un contexte favorable et vous vous sentez systématiquement incapable de réussir ce que vous pourriez entreprendre, et ce même si vous avez de nombreuses preuves objectives de vos compétences et aptitudes. Le syndrome de l’imposteur va donc provoquer, des comportements qui auront un effet plus ou moins limitant concernant votre potentiel et les opportunités qui s’offrent à vous.
Le risque de burn-out est réel pour les personnes souffrant de ce syndrome : le surinvestissement professionnel peut devenir la règle pour compenser un manque permanent d’estime de soi et finalement, performer au-delà de ce qui est attendu par peur de ne jamais en faire assez.
Le syndrome de l’imposteur est en effet le plus souvent lié à un haut niveau d’exigence pour ce qui concerne vos propres réalisations : l’excellence est votre critère d’auto-évaluation.

Bon à Savoir

Toutes les personnes sont sujettes à souffrir de ce syndrome au cours de leur vie.
Toutefois, certaines personnes sont plus enclins à y être confrontées.
Par exemple, c'est le cas pour les personnes à haut potentiel (HPE ou HPI). En effet, les personnes à haut potentiel doutent souvent quant à leurs compétences, ce qui peut favoriser l'apparition de ce syndrome.
Tout comme les personnes atteintes du syndrome de l'imposteur, les personnes HP mettent la barre très haute concernant leurs exigences.
D'autres personnes avec une faible confiance en soi, une peur de l'échec importante ou encore une personne anxieuse peuvent être plus facilement confrontées à ce syndrome plutôt qu'une autre personne.

Comment savoir si on a le syndrome de l'imposteur ? Les 8 signes

Ce syndrome est souvent évoqué dans le quotidien, mais comment le repérer sans passer à côté ? Souvent désigné comme une personne qui pense ne pas être légitime, il existe, en réalité, de nombreux signes pour reconnaître un syndrome de l'imposteur :

  1. Les biais d'attribution
  2. La minimisation des accomplissements
  3. Un haut niveau d'exigence
  4. La surcompensation
  5. L'évitement du regard des autres
  6. Des doutes omniprésents
  7. Une jalousie excessive dans son couple
  8. La peur d'être soi-même

Signe n°1 : Les biais d’attribution

On sait que les personnes ayant une bonne confiance en elles en appui sur une estime de soi solide, auront tendance à attribuer leurs échecs ou leurs difficultés à des causes externes, comme, par exemple, des mesures de performances injustes ou inadaptées dans le cas d’une situation d’évaluation.
Les personnes ayant une faible estime d’elles-mêmes et, par conséquent, manquant de confiance, vont quant à elles, s’auto-attribuer le problème, en assumant la responsabilité pleine et entière de mauvais résultats alors même que les caractéristiques de l’environnement ou les circonstances peuvent avoir eu un impact réel sur leurs performances.
Par exemple, dans une entreprise, la personne souffrant de ce syndrome peut s'attribuer, à elle seule, la responsabilité d'une baisse du chiffre d'affaires de l'entreprise. Selon cette logique, l’estime de soi constitue un biais pour l’analyse de la nature interne ou externe des causes des réussites et des échecs. Ce sont ces « biais d’attribution » qui expliquent que les personnes atteintes du syndrome de l’imposteur aient globalement tendance à penser que toutes les difficultés rencontrées sont dues à leur incompétence supposée, alors qu’à l’inverse elles attribuent leurs propres réussites à des déterminants toujours extérieurs à elles.

Signe n°2 : La minimisation des accomplissements

Si vous souffrez du syndrome de l’imposteur, vous aurez tendance à minimiser explicitement aussi bien votre investissement que la qualité de votre travail ou de vos réalisations. Ainsi, vous êtes surpris et gêné par les compliments et les félicitations que ceux-ci suscitent.
De votre point de vue, vos efforts et vos accomplissements objectifs ne méritent pas les éloges que l’on vous fait. Vous dévalorisez systématiquement, plus ou moins ouvertement, le fruit de votre engagement personnel ou professionnel : vous ne comprenez pas pourquoi les autres sont satisfaits de vos résultats et êtes persuadé qu’ils n’ont pas une vision juste.
Dans le cadre du travail, cela peut se manifester par un compliment de votre responsable qui vous félicite pour le travail que vous avez accompli ces derniers mois. Déstabilisé par cet éloge, vous rétorquerez que tel ou tel personne vous a aidé dans l'accomplissement de ce travail et que ce n'est pas grâce à votre travail que les résultats sont bons. De la sorte, vous vous cacherez derrière une autre personne pour cacher votre travail.
Vous êtes focalisé sur les défauts, les lacunes ou les failles supposées de ce que vous avez réalisé. C’est pour cette raison que vous craignez toujours que les personnes concernées se rendent compte de leur erreur d’évaluation, mettent au jour vos défaillances et celles de votre travail, et vous en demandant des comptes. A lire aussi : Syndrome de Peter Pan : 7 Signes que vous ne voulez pas grandir

Signe n°3 : Un haut niveau d’exigence

Votre perfectionnisme renvoie à votre sous-évaluation systématique de la qualité de votre travail.
Votre grande exigence peut aller jusqu’à des idéaux de perfection absolue. Elle vous pousse à attendre beaucoup de vous-même et de vos réalisations, et simultanément constitue une grille de lecture et d’analyse par rapport à laquelle votre production effective ne sera jamais à la hauteur.
Il est cependant important de souligner que ces attentes démesurées ne concernent que vous, votre engagement et la qualité de ce que vous réalisez : vous avez, au contraire, tendance à être particulièrement indulgent avec les autres, allant jusqu’à mettre leurs mauvais résultats et objectifs, sur le compte de facteurs extérieurs.
Par exemple, dans votre relation de couple, vous aurez tendance à prendre la faute sur vous et à vous accuser. Au contraire, vous épargnerez votre partenaire en lui trouvant des excuses sur une erreur commise. Cela peut s'expliquer par une blessure affective que vous répercutez dans votre quotidien sous la forme d'une dépendance envers votre partenaire. Ainsi, pour ne pas le perdre, vous lui trouvez souvent des excuses quitte à vous rendre fautive.
Vous vous sentez globalement inférieur à ceux qui vous entourent et pensez qu’ils ont davantage de compétences que vous. Vous évaluez les autres selon des critères inverses à ceux que vous appliquez pour vous-mêmes. Les biais d’attribution jouent ici encore, puisque vous expliquez l’échec des autres par des causes extérieures tandis que vous attribuez leurs réussites aux qualités qui sont les leurs et par lesquelles vous considérez qu’ils vous surpassent.

Signe n°4 : La surcompensation

Le syndrome de l'imposteur vous conduit à vous surinvestir dans vos projets, pour assurer ce que vous évaluez comme un résultat minimal et qui le plus souvent, constitue plus objectivement un travail de haut niveau, en lien avec le niveau d’exigence qui est le vôtre.
Vous dépensez une somme d'énergie beaucoup plus importante que la majorité des gens pour une tâche donnée, ce qui peut vous occasionner un stress non négligeable. Cette démarche s’explique de deux manières. D’une part, vous avez besoin de vous investir énormément pour compenser le manque de compétences que vous pensez être le vôtre, de manière à apaiser votre anxiété liée à un éventuel échec ou à un résultat médiocre.
D’autre part, cette stratégie inconsciente vous permet d’attribuer vos bons résultats à vos efforts et à votre surengagement plutôt qu’à vos aptitudes et qualités, ce qui alimente le schéma dysfonctionnel qui est le vôtre et vous permet de continuer à croire à votre incompétence.

Signe n°5 : L’évitement du regard des autres

Le syndrome de l’imposteur est associé à une tendance à fuir ou à éviter les situations où vous pourriez être au centre de l’attention, par crainte d’être mis en difficulté et que votre imposture soit dévoilée. Vous vous sentez illégitime au point de ne pas vouloir vous confronter au regard d’autrui que vous percevez comme une menace pour votre intégrité, avec la peur que l’on vous perçoive tel que vous pensez être : incompétent et inapte.
Cette incompétence et cette inaptitude peuvent selon les cas être restreintes à un domaine particulier, par exemple, à la sphère professionnelle et à votre domaine d’exercice, ou bien concerner l’image que vous avez de vous-même dans sa totalité et avoir l’impression que vous n’êtes de manière générale capable de rien de bon, malgré l’image positive que les autres ont de vous et de votre personnalité.
Dans ce cas de figure, vous pouvez souffrir d’une anxiété sociale importante liée au fait de redouter que les autres vous voient finalement comme la personne non valable que vous vous sentez être, autrement dit non « valide » selon les critères et les idéaux que vous vous fixez pour vous-même.

Signe n°6 : Des doutes omniprésents

Le fait de souffrir d’un syndrome de l’imposteur vous conduit à développer des pensées dysfonctionnelles récurrentes, qui échappent à toute contradiction et fonctionnent en circuit fermé.
Ces ruminations peuvent concerner la place que vous avez acquise au niveau professionnel ou bien plus généralement l’estime que vous portent les autres relativement à vos qualités et à vos compétences.
Par exemple, vous avez récemment eu une promotion et occupez désormais un poste avec davantage de responsabilité. Vous ne vous sentez pas à votre place et vous pensez ne pas mériter ce poste.
Ainsi, vous tournez et retournez régulièrement dans votre esprit des pensées liées à votre illégitimité supposée, en vous demandant comment vous avez pu obtenir le poste que vous occupez et accéder aux responsabilités qui sont les vôtres, ou bien gagner l’amitié et la reconnaissance des personnes de votre entourage qui, selon vous, sont aveuglées et ne voient pas que vous n’êtes pas ce que vous prétendez être.
C’est véritablement un raisonnement par l’absurde : vous plaisez par vos qualités personnelles tout en étant persuadé que celles-ci ne représentent pas qui vous êtes réellement. En somme vous entretenez une croyance toxique et limitante selon laquelle votre véritable nature, qui ne se manifeste jamais puisqu’elle n’existe pas, est en soi décevante.

Signe n°7 : Une jalousie excessive dans son couple

Le septième signes que nous pouvons évoquer dans cet article pour identifier un syndrome de l’imposteur concerne la jalousie de la personne. En effet, dans un couple, une personne peut se sentir comme un imposteur. Dans ce cas, elle pense ne pas être à la bonne place et qu’elle peut être facilement remplaçable.
Au sein du couple, cela peut s’identifier par une jalousie excessive en surveillant son partenaire ou en le questionnant, par exemple. La sensation de ne pas être suffisante et pas assez bien pour son partenaire est tellement présente que la personne se sent comme un imposteur.
Pour résoudre cette peur et ne plus vous sentir comme un imposteur, il est essentiel de communiquer avec son partenaire.

Signe n°8 : La peur d’être soi-même

Les personnes qui souffrent du syndrome de l’imposteur ont tendance à se dévaloriser et à éprouver des difficultés à montrer qui elles sont réellement. Par exemple, dans une relation de couple, il est fréquent de voir une personne se montrer uniquement sous ses meilleurs jours de peur de ne pas être aimée lorsqu’elle montre qui elle est.
Le niveau d’exigence que la personne a envers elle-même est tellement fort qu’elle ne souhaite montrer aucune de ses faiblesses et aucune de ses imperfections de peur de repousser son partenaire en les découvrant.
Le syndrome de l’imposteur impacte donc la sérénité d’un couple.

À Retenir

Ce syndrome de l’imposteur, même s’il est bien ancré en vous et dans vos modes de fonctionnement, n’est pas une fatalité.
Il s’agit d’un complexe spécifique qui s’appuie sur des failles narcissiques concernant l’estime de soi ou plus profondément l’amour de soi, le plus souvent en lien avec des blessures affectives.
Un accompagnement thérapeutique orienté autour de ces problématiques, et particulièrement un suivi en thérapie cognitivo comportementale, vous permettra de modifier petit à petit vos croyances et vos modes de fonctionnement afin de développer une vie personnelle et professionnelle plus apaisée.

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Photo de Christèle Albaret

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