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Dépression : 9 signes que vous êtes dépressif et que vous l'ignorez

La dépression est le terme couramment utilisé pour désigner une pathologie multifactorielle que les classifications psychiatriques recensent sous le terme d’épisode dépressif caractérisé. Celui-ci peut être isolé au cours d’une vie ou bien récurrent, prenant la forme d’un état dépressif chronique.

Il peut être associé à d’autres troubles psychiques comme par exemple des troubles anxieux et se manifester dans le cadre d’un tableau pathologique plus large : trouble de la personnalité, trouble bipolaire. Il s’agit d’un mode commun de décompensation et c’est pour cette raison qu’il n’y a pas de profil type de la personne susceptible d’être touchée : l’épisode dépressif peut être l’expression de difficultés psychiques bien spécifiques tout comme une réaction ponctuelle à des événements de vie éprouvants.

Cette maladie ayant de nombreux symptômes qui peuvent varier d’une personne à l’autre, voici les 9 signes de dépression les plus courants qui permettent de déceler un état dépressif chez un individu et de les différencier d'une déprime passagère.

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Rédaction par La Clinique E-Santé

15 min

Publié le April 26, 2023 (modifié le November 15, 2023)

Dépression : découvrez 9 signes que vous êtes dépressifs et que vous l'ignorez

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Qu'est-ce que la dépression ?

La dépression ou épisode dépressif caractérisé, est un trouble de l’humeur relativement courant puisque l’OMS en recense chaque année plus de 100 millions de cas.
La dépression se manifeste par un sentiment de tristesse envahissant et par de nombreux symptômes touchant aux sphères affective, cognitive et psychomotrice. C’est donc l’ensemble de votre personne qui est atteinte par la dépression, à laquelle une baisse de l’estime de soi est fréquemment associée. Vous vous retrouvez ainsi face à un cercle vicieux aux conséquences douloureuses puisque la maladie entrave votre capacité à poursuivre normalement vos activités quotidiennes, ce qui provoque le sentiment d’être diminué à différents niveaux et nourrit une tendance à l’auto-dévalorisation.
De même, la fatigue est très présente, entraînant soit un désengagement de vos investissements personnels : travail, loisirs, vie sociale, soit un état d’épuisement qui est le résultat d’une lutte pour maintenir votre niveau de fonctionnement habituel. Dans ce dernier cas, vous pouvez littéralement vous user dans le combat contre une maladie qui ne cède pas à la volonté. Concrètement, selon les recommandations du manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM 5), le diagnostic de l’épisode dépressif caractérisé se fonde sur la présence de 5 symptômes parmi les 9 suivants:

  • Humeur dépressive quasi permanente définie par un sentiment de tristesse ou de vide.
  • Perte durable d’intérêt et de plaisir pour toutes ou presque toutes les activités.
  • Perte ou gain de poids significatifs en l’absence d’action volontaire dans ce sens, ou diminution / augmentation de l’appétit.
  • Insomnie ou hypersomnie
  • Agitation ou ralentissement psychomoteur
  • Fatigue ou perte d’énergie
  • Sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessive ou inappropriée
  • Diminution de l’aptitude à penser, à se concentrer ou indécision
  • Pensées de mort ou idées suicidaires récurrentes


Les symptômes de la dépression doivent également s'exprimer tous les jours ou presque sur une durée d’au moins 2 semaines.
Enfin, il est important de souligner que la dépression est associée à un risque de suicide majeur puisque 40 à 80 % des tentatives de suicide sont liées à un épisode dépressif caractérisé. La stigmatisation de ce trouble et la honte qui peut y être associée chez celles et ceux qui en souffrent empêchent trop souvent la mise en place d’actions thérapeutiques adaptées qui permettraient d’éviter son aggravation.
Bien souvent, les causes de la dépression sont multiples et agissent le plus souvent de manière conjuguée, de telle sorte qu’il est généralement difficile d’identifier un facteur unique.
Un ensemble de facteurs biologiques, psychologiques et environnementaux participent à la survenue d’une dépression et leurs effets s’inscrivent dans le temps, ce qui explique la possibilité de développer la maladie indépendamment de tout événement déclencheur : l’organisme est susceptible d’accumuler les tensions internes liées au quotidien jusqu’à un point de rupture qui va correspondre à un effondrement psychique, appelé décompensation et à une « chute » dans la dépression.
Pour commencer, il existe des dispositions biologiques à la dépression selon les gènes dont vous avez hérité (c'est notamment le cas pour la maniaco-dépression). En effet, une fragilité strictement organique, liée à la perturbation possible de la production et de l’action des neurotransmetteurs, dont le rôle est central dans la régulation de l’humeur, peut être à l’origine du développement d’un épisode dépressif.
Ensuite, votre histoire personnelle en lien avec votre tempérament va créer un terrain psychique sur la base duquel d’éventuelles psychopathologies peuvent s’exprimer dans la rencontre avec l’environnement. On sait que les troubles de l’attachement intervenant dès le plus jeune âge (environnement familial toxique, insécurité affective), ainsi que l’expérience de traumatismes dans l’enfance (violences, abus sexuels) sont associés à un risque supérieur de dépression, parmi d’autres pathologies psychiques.
De manière générale, une construction psychique conditionnée par des fragilités narcissiques (amour et estime de soi) et émotionnelles (blessure d’abandon, dépendance affective) constitue un terrain propice pour la dépression.
Enfin, le contexte environnemental est également un facteur important d’apparition et de chronicisation éventuelle du trouble : si un événement de vie majeur peut entrainer une dépression réactionnelle (deuil, transition personnelle ou professionnelle, naissance d'un enfant…) et servir de catalyseur pour le développement d’une dépression, une situation personnelle difficile (familiale, professionnelle, socio-économique, rupture amoureuse…) est également susceptible de fragiliser la personne sur le long terme et de favoriser l’apparition de la maladie.

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Comment savoir si on fait une dépression ?

Avant d'évoquer les différents signes permettant de reconnaître la dépression, il est important que vous soyez rassuré : guérir de la dépression est possible.
Une dépression se manifeste par de nombreux signes ou symptômes qui vont toucher les sphères psychologiques, affectives, cognitives, psychomotrices et physiologiques du fonctionnement individuel.

Signe n°1 : un sentiment de tristesse

Au niveau psychoaffectif, l'un des signes de la dépression le plus évident, est un sentiment envahissant de tristesse, ou une douleur morale intense, qui perdure et reste stable dans le temps indépendamment des événements de vie. Cette modification de l’humeur est associée à une perturbation des émotions, qui se manifeste le plus souvent par une perte du plaisir habituellement associé aux activités quotidiennes (professionnelles, sociales, de loisir), ainsi que par une anesthésie affective, avec le sentiment d’être coupé de ses émotions.
Cette anesthésie émotionnelle entraîne un détachement global pour tous les aspects du quotidien. Se couper de ses émotions apparaît ici comme un mécanisme de défense face à une trop grande souffrance. Cela devient un moyen de se protéger des aléas de la vie mais qui, malheureusement, ne permet plus d'accéder à des émotions positives permettant de reprendre espoir en la vie.
La tristesse s’accompagne également d’un sentiment de vide intérieur auquel il est difficile de faire face. La personne dépressive peut se sentir comme aspirée par son propre abîme intérieur et se sentir complètement démunie face à ce vide angoissant. L’état dépressif ne permettant plus d'accéder à la joie et au plaisir, il est alors difficile pour la personne de trouver des éléments qui permettraient d’apaiser ce mal-être intérieur.
Si vous faites souvent face à des émotions négatives et que vous vous sentez submergés par celles-ci, nous ne pouvons que vous recommander de lire notre article pour apprendre à gérer vos émotions de façon efficace.
A lire aussi : 16 symptômes de la dépression post-partum qui doivent vous alerter

Signe n°2 : de l'anxiété et de l'angoisse

A cela s’ajoute bien souvent des manifestations d’anxiété, voire l’expérience de profondes angoisses qui sont des signes de dépression courants lors d'un état dépressif. Le contenu de la pensée lui-même est altéré, avec la présence d’un sentiment de culpabilité souvent intense qui s’applique notamment à des actes et événements banals du quotidien qui deviennent source de souffrance et de remises en question importantes.
Une personne en dépression entretient des pensées négatives sur sa capacité à réussir, à croire en elle mais aussi à croire en la vie. Ces pensées dysfonctionnelles peuvent aboutir à un stress permanent ou de l’anxiété au quotidien. Ne pas se sentir capable, c’est remettre en doute chaque action entreprise, c’est douter de soi continuellement et vivre dans la peur de ne pas parvenir à s’en sortir. Chaque échec - aussi minime soit-il - est alors vécu comme une confirmation ultime que la personne est incapable de faire quoi que ce soit, ce qui renforce son angoisse face au futur.
Habitée par un vide angoissant, la personne dépressive ne parvient plus à composer avec les émotions qui la traversent. L’anxiété amène alors la personne à vivre dans la peur, une émotion paralysante qui ne permet plus d’oser et d’entreprendre pour retrouver foi en la vie, une étape qui serait nécessaire à la guérison de la dépression.
Face à ce vide profond et cette anxiété chronique, il n’est pas rare, à moyen long terme, que le sujet dépressif développe également un trouble addictif pour tenter d’échapper à ces émotions envahissantes avec lesquelles il est difficile de composer au quotidien.

Signe n°3 : une tendance à l'auto dévalorisation

Un autre des signes de la dépression est la perte d’estime de soi ainsi que la tendance à s’auto dévaloriser dans toutes les sphères de sa vie : personnelle, professionnelle, amoureuse, amicale et familiale. L’état dépressif affecte la capacité à croire en ses capacités et en sa propre valeur et entraîne la personne dans une spirale de pensées infernales. La personne ne se pense plus capable de réussir quoi que ce soit et ne voit que l’aspect négatif dans tout ce qu’elle entreprend.
Au-delà de la mauvaise image que la personne a d’elle-même et de la souffrance que cela engendre, ces schémas de pensées dysfonctionnelles entrainent également une grande culpabilité chez le sujet qui souffre de dépression. En effet, ce dernier à force de se dénigrer, de se sentir incapable, inutile finit par douter du droit à sa propre existence. La pensée sous-jacente de toute cette culpabilité étant de finir par penser qu’il est uniquement une charge et une source de tracas pour ses proches.
Selon cette logique de pensée négative, le mal-être est en général perçu comme étant impossible à soulager ou à soigner. C’est dans ce contexte que les idées suicidaires font souvent leur apparition, appréhendées comme le seul moyen d’échapper à sa propre souffrance.

Signe n°4 : des capacités psychomotrices ralenties

Au niveau psychomoteur, l’un des signes de la dépression est un ralentissement général du fonctionnement (lenteur des gestes, du discours, expressivité réduite) avec parfois une incapacité à planifier et à réaliser les actions nécessaires au bon déroulement du quotidien, ce qui peut s’étendre aux gestes d’hygiène et de soin les plus élémentaires.
La personne dépressive ressent un profond mal de vivre et ce sentiment peut finir à terme par se faire ressentir sur le plan physique. Celle-ci déambule comme une âme en peine : les gestes sont ralentis, la parole est faible et se fait de plus en plus rare, les expressions de visage semblent presque figées. Le vide extérieur exprime ici le vide intérieur ressenti par la personne.
Dans les cas de dépression les plus extrêmes (dont la dépression mélancolique), il arrive qu’un ralentissement des capacités psychomotrices s'accompagne d’une perte d'initiative totale dans le soin de sa propre personne. La personne dépressive se laisse totalement aller et n’a même plus la volonté de veiller à son bien-être. La maladie entraîne une telle souffrance, qu’il peut être extrêmement difficile pour la personne de sortir de son lit, de s’alimenter ou de prendre une douche. Résignée par la vie, s’occuper de soi n’est alors plus une nécessité pour la personne en dépression.

Signe n°5 : des difficultés de concentration

Au niveau cognitif, on retrouve dans les signes d'une dépression, des difficultés de concentration, une altération de la mémoire, un déficit de l’attention et une tendance générale à l’indécision. Lorsqu'une personne est en dépression, le cours de la pensée est de manière générale ralenti et les ruminations (pensées répétitives centrées sur soi et à contenu négatif) se font plus fréquentes.
En effet, lorsqu’une personne souffre de dépression, il est très difficile pour celle-ci de se concentrer car elle pense constamment à ses soucis et les ruminations sont très fréquentes et envahissantes. Il est alors compliqué pour la personne de faire la part des choses et de réussir à se concentrer pour effectuer son travail par exemple. Le mal-être prend une telle place qu’il n’est plus possible de penser à autre chose.
La fatigue occasionnée par l'état dépressif explique également cette difficulté à rester concentré et à trouver les ressources nécessaires pour garder son attention et prendre des décisions de façon adéquate.
Face à ce constat, il n’est pas rare que la personne se déprécie et auto-alimente la mauvaise image qu’elle se fait d’elle-même. Abattue, elle se dira qu’elle n’est même plus capable de se concentrer pour des choses élémentaires, qui lui semblaient pourtant si simples auparavant. Un schéma de pensée qui va malheureusement venir renforcer une mauvaise image de soi, augmenter les ruminations, renforcer les difficultés de concentration et avoir des conséquences sur la sphère professionnelle.

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Signe n°6 : des perturbations du sommeil

Sur le plan physiologique, la dépression entraîne également des troubles du sommeil où le rythme et les cycles de sommeil sont très souvent perturbés.
On retrouve souvent une tendance à l’insomnie qui peut se manifester par des difficultés d’endormissement et/ou par des réveils précoces en cours de nuit. Obnubilée par ses soucis et sa souffrance, la personne ne parvient plus à trouver le sommeil ou alors elle se met à cogiter si elle se réveille en plein milieu de la nuit. Les cycles de sommeil étant saccadés, ils ne permettent plus d’obtenir le sommeil réparateur nécessaire à la bonne santé physique et mentale.
Il arrive aussi, à l’inverse, de développer une hypersomnie (augmentation du temps et du besoin de sommeil) qui peut être associée à une impression permanente de somnolence. La personne en dépression fuit sa tristesse et trouve alors refuge dans le sommeil et peut dormir jusqu’à 12h par jour et toujours se sentir fatiguée pour autant.
Ces troubles du sommeil s’associent le plus souvent à une fatigue générale et à une perte d’énergie et d’élan vital. Cette fatigue découle également sur une plus grande irritabilité et une sensibilité à fleur de peau qui peuvent expliquer les changements d’humeur et une plus forte instabilité émotionnelle chez une personne dépressive.
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Signe n°7 : des perturbations du comportement alimentaire

Un autre des signes de dépression fréquent est un changement de l’appétit. Les conduites alimentaires sont très fréquemment modifiées lors d'un épisode dépressif, en général, dans le sens d’une perte d’appétit.
Il est d’ailleurs à noter que la dépression et les troubles du comportement alimentaire peuvent être associés et entraîner l’apparition de ces troubles dans les deux sens.
Une personne dépressive perd goût à la vie et cela se retranscrit également au niveau de l’appétit, où l’on constate une perte d'intérêt et de plaisir pour la nourriture. La personne oublie de manger ou lorsqu’elle se sustente, c’est uniquement parce qu’elle le doit et qu’il faut manger quelque chose. À long terme, une mauvaise alimentation peut causer des carences et venir dérégler le fonctionnement physique et psychique du corps et entretenir la dépression.
À l'inverse, il arrive également que la sensation de faim se trouve augmentée et que la personne trouve un abri dans la nourriture. Les aliments gras et/ou sucrés seront alors privilégiés et serviront de compensateurs pour faire face au vide que la personne ressent au plus profond d’elle-même. La personne se remplit sans éprouver de réel plaisir, mais se sent soulagée sur le moment.
Les variations de poids sont donc courantes au fil de la maladie et peuvent déclencher un sentiment de culpabilité et de honte d’une incapacité à se contrôler venant encore augmenter une mauvaise estime de soi et renforcer la dépression.

Signe n°8 : une baisse de désir, des troubles de la libido

Enfin la libido est elle aussi atteinte par la perte du désir et de l’excitation sexuelle puisqu’environ 70% des personnes déprimés affirment souffrir d’une baisse de désir (impuissance chez l’homme, frigidité chez la femme). De manière générale, on remarque un désintérêt pour les activités et les loisirs jusque-là investis avec plaisir : tout semble perdre de son sens et de sa saveur, alors que l’humeur sombre envahit tout l’espace psychique et mine le quotidien.
Ce désintérêt se retranscrit donc aussi sur la sexualité qui n’est plus appréciée ni même recherchée. La personne dépressive entretenant des pensées négatives sur elle-même, n’est alors plus dans de bonnes conditions pour avoir envie de relations sexuelles, ni même désirer quelqu’un. L’énergie libidinale est complètement détournée et concentrée sur sa propre souffrance. Une personne en dépression, parce qu’elle entretient une mauvaise perception d’elle-même, peut aussi être amenée à penser qu’elle n’est pas assez désirable ou qu'elle ne mérite pas d’être aimée et ainsi se détourner de toute forme de sexualité et plus largement de toute forme d’amour.
Si la personne dépressive est en relation, cette baisse de libido modifie la dynamique sexuelle du couple et peut causer des dysfonctionnements au sein du couple et être source de disputes, qui vont à leur tour renforcer les pensées négatives et la dépression chez le sujet qui en souffre.

Signe n°9 : une chute de la productivité

Travailler peut devenir une véritable épreuve pour un sujet souffrant de dépression, d'autant plus, si le sujet souffre d'une dépression sévère. Il est, en effet, difficile pour une personne dépressive de rester concentrer et de fixer son attention sur son travail. La diminution des performances due à la dépression et au ralentissement physique et cognitif qu’elle entraîne, a souvent pour conséquence de rendre un travail de moins bonne qualité. La culpabilité et la mauvaise estime de soi sont alors renforcés par les mauvais résultats obtenus au travail, sentiments et émotions qui vont à leur tour empirer l’état dépressif chez l'individu.
L’état de désespoir qui s’installe peut avoir des conséquences graves à moyen et plus long terme sur la capacité à garder son emploi et donc une stabilité financière et émotionnelle. Puisque le travail ne permet pas uniquement de gagner de l’argent mais de trouver une légitimité et une place dans la société. Ainsi, une personne dépressive qui perd son emploi est totalement aspirée par les méandres de sa tristesse et envahie d’un profond désespoir avec le sentiment qu’elle ne va jamais réussir à s’en sortir.
Aussi, il peut arriver à l’inverse, que cela soit un environnement professionnel toxique et stressant qui soit à l’origine d’un burnout chez une personne, épuisement professionnel qui peut entraîner à long terme, un état dépressif chez l’individu.
Enfin, quelque soit les signes de dépression dans lesquels vous vous êtes reconnu, il est recommandé d’agir au plus tôt du développement de la maladie, dès l’apparition des premiers symptômes, pour éviter que toutes les sphères stabilisantes de votre vie s'effondrent et qu’il soit ensuite plus difficile de sortir de la dépression.

A retenir

La dépression est une maladie très courante qui se traduit par un profond sentiment de tristesse et de désespoir, de la fatigue chronique, une perte de plaisir et d’intérêt pour tous les aspects de la vie qui amènent la personne à se désintéresser de tout ce qui lui procurait de la joie auparavant. Ce trouble de l’humeur affecte également l’estime de soi et la perception de sa propre image, ce qui vient entretenir un cercle vicieux d’émotions négatives desquelles, il est de plus en plus difficile de s’extraire et qui entretient l’état dépressif.
Les causes de la dépression sont généralement multifactorielles et il sera nécessaire d’en parler avec un professionnel de santé pour déceler l’origine de ce trouble chez vous et trouver les solutions les plus adéquates pour sortir de la dépression.
Il est nécessaire de continuer à rappeler que la dépression n’est pas une fatalité ou une faiblesse de caractère mais une maladie pour laquelle il existe des traitements efficaces. Aussi, il est essentiel de comprendre qu’il est très difficile de sortir par soi-même d’une dépression et qu’il ne faut pas hésiter à demander de l’aide pour réussir à sortir de cet état de découragement et de tristesse permanent.
Si vous ou l’un de vos proches êtes en difficulté, n’hésitez pas à en parler à un professionnel qui pourra vous orienter et/ou vous tourner vers les nombreuses structures (antennes d’écoute, associations, équipes mobiles) dédiées à la prévention de la maladie et au soutien des personnes. Un traitement psychothérapeutique adapté, associé à une prescription d’antidépresseurs souvent utiles, vous permettra de vous réparer et de reconstituer vos ressources pour sortir de la dépression.

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Photo de Christèle Albaret

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