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Trouble du déficit de l’attention (TDAH) : symptômes, causes et traitement

Manquer d’attention, avoir le cerveau en constante ébullition, ne pas réussir à rester concentré plus d’un instant et être toujours dans l’action… Les personnes atteintes d’un trouble du déficit de l’attention ont toujours l’air de vivre à mille à l’heure.
Souvent diagnostiqué chez les enfants, c’est pourtant un trouble qui touche également de nombreux adultes, qui en souffrent au quotidien, parfois sans même s’en rendre compte.
Savez-vous ce qu’est réellement le trouble déficitaire de l’attention ?
Dans cet article, découvrez les causes de ce trouble, les symptômes qui y sont associés, ses conséquences et les solutions existantes pour apprendre à mieux vivre avec au quotidien.

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Rédaction par La Clinique E-Santé

15 min

Publié le April 26, 2023 (modifié le September 14, 2023)

Comment reconnaître un TDAH (trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité) chez l'adulte ou l'enfant et le soigner ?

Ai-je un trouble déficitaire de l’attention avec / sans hyperactivité ?

Vous ne tenez pas en place et vous n’arrivez jamais à vous concentrer ? Vous pensez souffrir d’un TDAH ?

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Qu’est-ce que le trouble du déficit de l’attention ?

Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) est un trouble neuro-développemental d’origine neurobiologique complexe qui touche 2 à 4 % de la population générale. Il désigne plus communément un comportement qui varie entre l’inattention, l’impulsivité et l’hyperactivité chez l’enfant ou l’adulte.
Inscrit au Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), il est très fréquent que le TDAH soit associé à d’autres pathologies comme les troubles anxieux, les insomnies ou troubles du sommeil et les troubles de l’humeur comme la bipolarité ou la dépression.
Concrètement, une personne atteinte de trouble du déficit de l’attention va avoir beaucoup de mal à retenir son attention et sa concentration sur une seule chose pendant plusieurs instants. Elle risque d’être plus rapidement déconcentrée, impatiente et agitée que les autres personnes en général.
Même si le manque de concentration ou les comportements impulsifs peuvent être rencontrés par beaucoup, on parle réellement de TDAH lorsque les symptômes impactent la scolarité, les relations et la qualité de vie de la personne qui en souffre : grandes difficultés d’apprentissage qui peut mener à un échec ou même une phobie scolaire, problèmes relationnels, développement du stress et de l’anxiété ...
De manière générale, les premiers signes évocateurs de ce trouble sont repérés dans l’enfance, plus précisément aux alentours de 10 à 12 ans. Pour cette raison, il est plus fréquent d’entendre parler de trouble de la concentration chez les enfants que chez les adultes.
Pourtant, de nombreux adultes continuent à subir tous ces symptômes dérangeants qui les handicapent au quotidien. En effet, environ 50 % des enfants atteints d’un trouble de l’attention continuent à le développer à l’âge adulte.
De ce fait, de nombreuses recherches ont été menées sur ce trouble chez les enfants, mais très peu chez les adultes.

Bon à savoir

Il a été démontré que le trouble du déficit de l'attention serait plus fréquent chez les garçons que chez les filles (2 à 3 garçons atteints du trouble du déficit de l’attention pour 1 fille), mais il est nécessaire de prendre en compte le comportement naturel du garçon qui est à tendance plus hyperactive que la fille, et donc au travers duquel le trouble se remarque plus facilement.
Le TDAH est un trouble neurobiologique complexe qui se traduit par de nombreuses manifestations physiques, et dont les conséquences se répercutent sur toutes les sphères de la vie. Il est donc important de pouvoir se faire diagnostiquer et de le traiter avec attention pour ne plus le subir au quotidien.

Quels sont les symptômes du TDAH ?

Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité se manifeste au travers de trois grandes familles de symptômes:

  1. Les signes d’inattention
  2. Les signes d’hyperactivité
  3. Les signes d’impulsivité


Ces trois catégories de symptômes sont rencontrées en totalité, partiellement, ou à des degrés différents selon les personnes. En général, on observe une alternance de ces 3 axes majeurs dans une même journée, avec des cycles plus ou moins longs.

1. Les symptômes d’inattention du TDAH

Lorsque l’on parle de ce trouble, ce sont ces signaux qui sont le plus souvent cités puisqu’ils sont les plus remarqués.
Les signes d’inattention que vous pourriez rencontrer si vous en êtes atteint sont multiples :

  • Vous ne parvenez pas à rester concentré sur une tâche
  • Vous avez tendance à décrocher facilement d’un sujet d’attention
  • Vous êtes dérangé au moindre élément perturbateur
  • Vous avez une réelle difficulté à maintenir votre attention sur une longue durée
  • Vous avez beaucoup de mal à suivre une conversation longue


Plus généralement, les signes d’attention font référence à tout ce qui est lié à l’attention directe de la personne. Suivre une leçon ou une réunion, rester concentré pour accomplir une tâche, avoir des échanges de qualité… Le plus souvent, c’est remarquable lors des échanges avec les autres et dans les endroits où il est nécessaire de maintenir une réelle concentration comme à l’école ou au travail.

2. Les symptômes d'hyperactivité du TDAH

L’hyperactivité est un marqueur fort de ce trouble. Le manque d’attention entraîne une réelle agitation interne et externe difficile à contrôler.
Si vous êtes atteint d’un trouble de l’attention, vous allez certainement vous reconnaître dans certains de ces signes :

  • Vous avez besoin de passer d’une action à l’autre très rapidement
  • Vous êtes souvent distrait par des éléments de votre environnement
  • Vous vous retrouvez parfois démotivé sans raison apparente
  • Vous avez du mal à prendre des décisions, et revenez souvent dessus
  • Vous n’arrivez pas à tenir en place pendant les moments calmes


Parfois, l’hyperactivité est confondue avec le trouble de l’attention, à tort. En effet, même si le terme “hyperactif” est beaucoup utilisé pour désigner ce trouble, il ne le représente que partiellement. C’est, en effet, une partie des signes de ce trouble, mais ils ne sont pas rencontrés par tout le monde. Le trouble de l’attention sans hyperactivité existe également !

3. Les symptômes d’impulsivité du TDAH

Troisième grand marqueur du trouble, l’impulsivité se manifeste par de nombreux signes, dans lesquels vous pouvez sûrement vous retrouver :

  • Vous avez tendance à parler ou à agir avant de réfléchir
  • Vous avez un tempérament explosif et puissant
  • Vous êtes capable de tout plaquer sur un coup de tête
  • Vos émotions sont souvent chamboulées et changeantes
  • Vous finissez souvent les phrases de vos interlocuteurs


Symptômes extrêmement révélateurs de ce trouble, les signes d’impulsivité sont parfois associés à une personnalité forte. Mais, comme pour l’hyperactivité, ils ne constituent qu’une partie du trouble de l’attention. Une personne avec une personnalité imposante ne souffre pas nécessairement de ce trouble, et vice-versa.
En plus de ces 3 grandes catégories de symptômes, s’ajoutent d’autres signes révélateurs d’un trouble du déficit de l’attention comme le manque d’organisation et d’autodiscipline, l’hyperémotivité, la tendance à être plutôt rêveur… Cependant, la manifestation de ces signes peut entraîner une réelle culpabilité dont il est difficile de se défaire.
En effet, une personne qui souffre d’un tel trouble peut parfois éprouver des regrets quant à ses propres agissements. Ses comportements impulsifs et imprévisibles, peuvent être subis par ses proches, mais également par elle-même.
Elle regrette certains de ses actes, et essaye continuellement de se contrôler, ce qui peut parfois mener à un stress constant ou au développement d’une réelle anxiété.
L’origine de ce trouble prend naissance dans le cerveau : c’est une déficience neurologique. Il est donc important de comprendre son trouble et d’apprendre à le dompter, pour ne pas se sentir coupable de schémas comportementaux qui peuvent parfois causer du tort.

Quelles sont les causes du trouble de l’attention déficitaire ?

Encore aujourd’hui, les causes exactes qui mènent au trouble du déficit de l’attention ne sont pas totalement élucidées. Le comité scientifique observe cependant une interaction entre plusieurs facteurs génétiques et environnementaux, qui jouent un rôle important dans le développement du TDAH.
Ce que l’on sait actuellement, c’est que la source de ce trouble est liée à une anomalie neurobiologique complexe, notamment au niveau de deux zones du cerveau : le lobe frontal et le striatum.
Dans ces deux régions du cerveau, l’activité cérébrale, et donc la production de dopamine et de noradrénaline, est altérée.
Cependant, même si les recherches sont toujours en cours sur les causes précises de l’apparition de ce trouble, on sait qu’il existe de réels facteurs de risque qui ne sont pas à négliger concernant son potentiel développement :

  1. Le facteur néonatal
  2. Le facteur génétique
  3. Le facteur environnemental

Cause n°1 du TDAH : Le facteur néonatal

L’usage de drogue, de tabac ou la consommation d’alcool lors de la grossesse augmente considérablement les risques pour la mère d’avoir des complications à la naissance du bébé (accouchement prématuré, bébé en sous-poids). Ces affections peuvent être à l’origine de troubles comportementaux chez l’enfant, dont le TDAH.

Cause n°2 : Le facteur génétique

Une piste génétique a été largement prouvée dans l’apparition du trouble de l’attention. En effet, il existe une grande prédominance de l’influence génétique dans le développement de ce trouble, puisqu’elle est estimée à 75 % responsable de son apparition. De plus, ce n’est pas un, mais plusieurs gènes transmis qui en seraient responsables, notamment ceux qui véhiculent les informations dans le cerveau.

Cause n°3 : Le facteur environnemental

L’environnement joue un rôle fondamental dans le développement du cerveau. De ce fait, l’exposition prolongée à certaines substances ou toxines comme le plomb, le mercure, certains additifs ou encore la réaction à des traumatismes conduisent au développement de ce trouble.
Souvent, c’est l’interaction entre plusieurs facteurs de risque qui provoquent l’apparition de ce trouble. Par exemple, un enfant né d’un parent atteint de TDAH et grandissant dans un environnement qui favorise le développement de celui-ci, aura un risque supplémentaire de le développer également.
Les facteurs biologiques et environnementaux sont très souvent liés dans l’apparition de pathologies de ce genre, comme pour la dépression ou le trouble bipolaire. En effet, les recherches scientifiques démontrent souvent l’impact d’une accumulation de facteurs dans l’apparition de troubles neurologiques ou comportementaux comme causes du TDAH, plutôt qu’une seule piste précise.
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Bon à savoir

Il existe 3 sous-types du trouble du déficit de l’attention.

  • Le type à prédominance inattentive (TDA) : il existe chez les personnes qui manifestent des signes d’inattention, de manque de concentration, de distraction facile en prédominance. C’est le trouble de l’attention sans hyperactivité.
  • Le type à prédominance hyperactive / impulsive (TDAH) : il est présent chez les personnes qui montrent des signes d’agitation extérieure et intérieure en prédominance.
  • Le type mixte inattentif, hyperactif et impulsif : il englobe la totalité des symptômes ressentis, associés à la fois au déficit de l’attention, à l’hyperactivité et à l’impulsivité.

Quelles sont les conséquences du trouble sur votre vie ?

Sur le court, moyen et long terme, le trouble de l’attention provoque de nombreux retentissements dans la vie de celui qui en souffre. Parmi ceux-ci, les plus fréquents sont :

  1. Les difficultés scolaires
  2. Les conflits avec l’entourage
  3. La dévalorisation de soi
  4. Les conduites addictives
  5. Les troubles liés au sommeil
  6. Les risques d’anxiété et de dépression

Conséquence n°1 : Les difficultés scolaires

C’est tout au long de la scolarité que les premiers effets de ce trouble se font remarquer.
Les signes d’hyperactivité, d’inattention et d’impulsivité que subit l’écolier se répercutent pendant son parcours scolaire : il éprouve de réelles difficultés d’apprentissage, un retard du développement moteur, et les relations avec ses camarades et professeurs peuvent devenir compliquées.
Finalement, les résultats scolaires sont insuffisants mais ne reflètent pas les réelles capacités de l’élève, et mènent parfois à un échec ou une phobie de l’école.
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Conséquence n°2 : Les conflits avec l’entourage

Le trouble du déficit de l'attention a également des conséquences sur les relations avec l'entourage. Il est très fréquent de subir des conflits avec son entourage lorsque l’on est atteint ou que l’on est proche d’une personne qui souffre d’un trouble du déficit de l’attention.
Souvent, l’entourage ne comprend pas complètement la portée de ce trouble qui dépasse bien évidemment les symptômes d’hyperactivité. Être distrait lors d’une conversation, ne pas réussir à rester en place, finir les phrases des autres, parler avant de réfléchir… Ce trouble peut parfois vous placer dans des situations qui peuvent mener à des conflits avec les autres.
Parfois, l’entourage tente de développer des stratégies pour faire face à cette difficulté, mais lorsque le TDAH est lié à un profil haut potentiel ou anxieux, les échanges deviennent plus délicats.

Conséquence n°3 : La dévalorisation de soi

L’estime de soi est rapidement fragilisée lorsqu’une personne souffre du trouble du déficit de l’attention. En effet, dès les premiers signes rencontrés à l’école, un enfant atteint de TDAH peut se sentir incompris, moqué, et développe parfois une peur d’être rejeté.
Cette peur d’être mis de côté à cause de sa différence persiste la plupart du temps à l’âge adulte, si le trouble n’est pas traité.
En effet, la vision qu’ont les autres de nous influence inconsciemment notre perception de nous-mêmes. Lorsque l’on se sent différent, pas à la hauteur ou que l’on a du mal à trouver sa place, l’estime de soi est au plus bas.
On a alors tendance à se dévaloriser soi-même et s’isoler. Si tel est votre cas, sachez qu’il est tout à fait possible de renouer avec votre estime de vous : avec l’aide de vos proches, l’appui d’un professionnel de santé et des techniques douces comme la méditation ou la sophrologie, vous allez pouvoir vous retrouver !

Conséquence n°4 : Les conduites addictives

C’est aujourd’hui prouvé scientifiquement, les personnes ayant un trouble déficitaire de l’attention développent un risque jusqu’à 8 fois plus important d’abuser de substances nocives comme la consommation excessive d’alcool ou de tabac.
En réalité, les conduites addictives sont ici motivées par la recherche de la dopamine, hormone altérée par ce trouble. Pour trouver une certaine satisfaction, mais aussi pour apaiser les symptômes liés à l’hyperactivité, de nombreuses personnes ont recours à des produits nocifs.
Attention toutefois, les addictions ne concernent pas seulement l’alcool ou la drogue. Il en existe de nombreuses, parfois plus insidieuses comme la bigorexie, ou compensatrices comme l’addiction au sucre ou aux jeux vidéo.
Évidemment, des solutions existent pour se défaire d’une addiction. Il est possible de stopper la cigarette, d’arrêter l’alcool, ou de réduire toute consommation qui peut nuire à l’organisme si l’on est bien accompagné.

Conséquence n°5 : Les troubles liés au sommeil

Les insomnies font partie de votre quotidien ? Si vous souffrez d’un déficit attentionnel, c’est une conséquence assez fréquente.
En effet, lorsqu’ils sont constamment en sur-activité, votre corps et votre cerveau ne parviennent pas à se placer facilement dans un état de repos. Il vous est alors difficile de trouver le sommeil, et vous avez tendance à vous réveiller dans la nuit.
Ces insomnies peuvent être la cause de somnolences diurnes. Vos nuits sont agitées, et votre organisme n’a pas pu complètement récupérer. Il peut alors vous arriver de somnoler dans la journée. Si cette fatigue chronique persiste dans le temps et s’intensifie jusqu’à devenir dangereuse quant à vos activités quotidiennes, on parle alors de réelle narcolepsie.

Conséquence n°6 : Les risques d’anxiété et de dépression

Les troubles de l’humeur sont des évolutions très fréquentes du trouble du déficit de l’attention. En effet, le manque d’estime de soi et la pression de devoir s’adapter constamment à son environnement plongent les personnes atteintes de TDAH dans un stress constant.
Par exemple, au travail, vous pouvez avoir l’impression de devoir redoubler de vigilance pour assimiler les mêmes informations que vos collègues. Ou alors, votre trouble a été à l’origine de discordes avec vos supérieurs. Dans ce genre de situation, la pression s’accumule énormément et le stress éprouvé au travail risque de se transformer en réel burn out. Dans certains cas, la pression ne retombe pas, même à la maison, et le surmenage parental succède à celui du travail.
L’anxiété forte et les épisodes dépressifs sévères sont statistiquement plus fréquents chez les personnes atteintes de TDAH : aujourd’hui, environ 1 personne sur 2 vivant avec ce trouble présente au moins un épisode dépressif tout au long de la vie.

Que faire en cas de trouble de l’attention ?

Le TDAH est un trouble qui nécessite d’être traité, puisqu’il provoque de nombreux retentissements sur les différents aspects de la vie de la personne qui en est touchée.
Avant tout, poser un diagnostic sur votre état est réellement nécessaire. Ensuite, il sera possible d’envisager les différents traitements possibles, qu’ils soient thérapeutiques ou médicamenteux.

1. La pose d’un diagnostic

La première chose à faire pour soigner un TDAH est d’établir un diagnostic chez un professionnel de santé spécialiste. Un entretien clinique va permettre de mettre de côté les autres troubles qui pourraient être suspectés comme le trouble du spectre de l’autisme (TSA) ou encore la douance.
L’évaluation clinique consiste à établir la liste des symptômes rencontrés par le patient, leur persistance et leur impact sur sa vie. Des examens complémentaires (neuropsychologiques, orthophoniques, psychomoteurs, sensoriels, etc.) et des questionnaires sont proposés pour approfondir le diagnostic et rechercher les potentielles causes du TDAH. L’âge moyen du diagnostic du trouble de l’attention est de 10 ans.
En effet, chez l’enfant, le TDAH est très souvent associé à d’autres troubles comme les difficultés d’apprentissage, les troubles de motricité ou de conduite.
C’est généralement pour ceux-ci que les parents consultent un médecin, sans forcément savoir qu’il y a une corrélation avec le trouble de l’attention.
Cependant, il arrive que le diagnostic de ce trouble soit décalé bien plus tard, à l’âge adulte. Il est parfois diagnostiqué lors d’une suspicion de bipolarité, d’anxiété, ou de dépression.

2. Les traitements médicamenteux

Dans le traitement de nombreux troubles, les médicaments ont une fonction régulatrice et servent à apaiser les différents symptômes. Dans le cas du trouble du déficit de l’attention, le traitement médicamenteux a une réelle fonction régulatrice : il permet principalement d’améliorer la capacité du cerveau à se concentrer sur une plus longue durée.
Aujourd’hui, plusieurs options se révèlent efficaces, comme les médicaments à base d’amphétamine ou de méthylphénidate, puisqu’ils modifient l’action des neurotransmetteurs et permettent d’équilibrer la balance entre l’attention et la distraction. En effet, ils ont pour conséquence directe de calmer l'hyperactivité.
Plusieurs médicaments psychostimulants fonctionnent et sont bien tolérés. Cependant, chaque personne réagit différemment selon le produit, il est donc possible que vous essayiez plusieurs traitements avant de trouver celui qui vous conviendra le mieux.

3. L’accompagnement psychothérapeutique

Toujours un appui considérable pour traiter tous types de troubles et pathologies, l'accompagnement thérapeutique permet en plus de donner à chacun les clés et méthodes pour pouvoir les combattre sur la durée.
Pour traiter le TDAH, plusieurs solutions sont proposées et se révèlent efficaces :
Les ateliers psychoéducatifs de groupe : ce sont des ateliers d’exercices et méthodes qui permettent d’apprendre à mieux gérer son énergie, son temps et son organisation. Au fur et à mesure, vous pourrez mieux vous adapter à votre environnement pour bien vivre au quotidien.
Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) : idéales pour apprendre à maîtriser son cerveau, ce type de thérapie va vous permettre de peu à peu modifier vos schémas de pensées qui renforcent les aspects négatifs du trouble pour les remplacer par des comportements positifs.
La thérapie comportementale dialectique : associant les techniques de la TCC et la pleine conscience, elle va travailler dans la profondeur sur votre corps, votre mental, mais aussi vos émotions pour pleinement accueillir vos émotions et améliorer vos relations interpersonnelles.
De nombreuses thérapies brèves sont proposées dans certains cas de TDAH : psychomotricité, relaxation, PNL, orthophonie… Tout dépend de ce dont vous avez besoin.
Il est également intéressant de mettre en place des routines qui vous permettront de vous recentrer au quotidien, comme le yoga ou la méditation.
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Bon à savoir

Quel lien entre TDAH et intelligence ?
Le trouble du déficit de l’attention est fréquemment associé à la douance.
Souvent, ces deux profils sont confondus. Pour cause, ils ont de nombreux symptômes en commun : grande agitation, difficultés de concentration, sentiment de rejet, isolement ... Les comportements du HP sont similaires à ceux du TDAH.
On peut effectivement retrouver une coexistence de ces deux profils chez une même personne, mais ce n’est pas toujours le cas.
Poser un diagnostic avec un professionnel spécialiste est alors important pour cibler les bons traitements et soutiens à apporter.

A retenir

Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H) est un trouble aujourd’hui peu connu dans sa profondeur. Souvent associé à une simple hyperactivité, il regroupe pourtant à lui seul de nombreux symptômes qui nuisent réellement au quotidien des personnes qui en souffrent : comportement imprévisible, manque de discernement, insomnies, déficit attentionnel, etc.
Souvent diagnostiqué pendant l’enfance, il est parfois laissé de côté puisqu’il est associé à des comportements capricieux ou impulsifs et n’est pas soigné, à tort.
En effet, s’il n’est pas traité, le trouble déficitaire de l’attention retentit sur tous les aspects de la vie de celui qui en souffre : ses relations sociales, son estime de lui, sa performance à l’école ou au travail et son bien-être mental au global.
Il est donc important de profiter d’une prise en charge, notamment à l’aide d’un appui thérapeutique et d’un traitement médicamenteux, pour pouvoir vivre à nouveau sereinement !

Sources

Haute Autorité de Santé (HAS), "TDAH : repérer la souffrance, accompagner l’enfant et la famille", février 2015
Sébastien Bohler, “_Troubles de l’attention : un problème cérébral_”, Cerveau & Psycho, avril 2017

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Photo de Christèle Albaret

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