Ai-je une blessure d'injustice ?
Vous pensez avoir été victime d’une blessure d’injustice pendant votre enfance ? Vos comportements actuels liés à votre blessure vous posent problème dans votre quotidien ?
Qu'est-ce que la blessure d'injustice ?
La blessure d’injustice fait partie des blessures émotionnelles au même titre que le syndrome d’abandon, de rejet, la blessure d’humiliation et de trahison. A elles cinq, elles représentent les 5 types de blessures émotionnelles.
La blessure d’injustice se manifeste entre l’âge de 4 et 6 ans principalement. Elle se développe lorsque l’enfant prend conscience de sa personne et de ses différences avec autrui.
Principalement, cette injustice est vécue avec le parent du même sexe. Par exemple, si vous êtes une femme alors cela concerne, dans la plupart des cas, votre rapport à votre mère et inversement pour les hommes.
Cette blessure peut surgir à cause d’une famille toxique telle que des parents toxiques ou des parents autoritaires au sein de votre foyer qui crée alors une relation toxique entre vous-même et votre mère ou votre père. Elle se développe par les agissements de vos parents envers vous.
Par exemple, il se peut que votre père ou votre mère vous incite à suivre le modèle de votre sœur ou de votre frère pendant votre enfance.
Une obligation d’excellence et une volonté de perfectionnisme se sont alors créées développant cette blessure d’injustice. Elle est causée par la dévalorisation de l’enfant et provoque des réactions émotionnelles excessives en vous.
Comment réparer la blessure ? Les comportements à éviter
Réparer une blessure peut sembler complexe et vous pouvez ressentir des difficultés à y parvenir et à savoir par où commencer.
Lorsque l’on souffre, il est fréquent de développer des nouveaux comportements pour se protéger et mettre à distance cette douleur.
Toutefois, avoir recours à des comportements évitants ne favorise pas la réparation et la guérison d’une douleur.
Pour vous aider à guérir de la blessure d’injustice, découvrez les 7 comportements à éviter :
- Créer un masque rigide
- Repousser sa blessure
- Être rancunier envers les autres et soi-même
- Éloigner sa sensibilité
- Être en quête de justice et de perfection
- Être injuste envers soi
- Refouler ses sentiments
Comportement n°1 : Créer un masque rigide
Le premier comportement à éviter pour réparer sa blessure psychologique est de se créer un masque de rigide. Il est fréquent de constater, chez les personnes qui souffrent de cette blessure, l’apparition d’un masque rigide pour se protéger et mieux supporter l’injustice dont elles ont fait les frais étant enfant.
Ce masque consiste à ignorer et à refouler vos ressentis douloureux. En les tenant à distance, vous pensez ne pas pouvoir être atteint par eux.
Vos comportements envers autrui montrent de vous que vous êtes une personne rigide et forte. De plus, pour consolider ce masque de personne rigide, vous allez préférer cacher vos émotions pour ne montrer aucune faiblesse devant les autres.
Ainsi, en optant pour ce comportement, vous pensez passer au-dessus de l’injustice et être imperturbable.
Toutefois, cette attitude est à bannir, car elle ne vous permet pas de réparer ce dommage, mais, au contraire, de l’entretenir à travers votre conduite.
Le masque de la rigidité se construit lorsque cette blessure n’est pas solutionnée lors de votre enfance. Plus vous vivez avec cette forme d’injustice et plus vous développez des attitudes d’évitement.
L’autorité, la sévérité ou encore les critiques répétitives de vos parents pendant votre enfance ont créé cette blessure qui vous suit aujourd’hui à l’âge adulte. Vous ressentez de vives douleurs que vous tentez de camoufler en vous créant ce masque.
En vous cachant derrière un masque, vous cherchez également à faire face à un traumatisme non traité que vous avez vécu pendant votre enfance. Mais, pour vaincre définitivement un souvenir traumatique ou une blessure d’injustice, vous devez vous y confronter afin de trouver des solutions durables.
Une personne portant ce masque va avoir tendance à être très dure avec elle-même ou à être souvent en colère après elle.
Par exemple, une personne rigide est plus prédisposée à développer un burn-out, car elle cherche sans cesse à se surmener pour se prouver qu’elle en est capable sans parvenir à lâcher prise.
Comportement n°2 : Repousser sa blessure
Ensuite, la seconde attitude que nous pouvons souligner est que la personne victime d’une blessure d’injustice a tendance à repousser sa blessure. Il s’agit également d’une conduite à éviter pour ne pas aggraver ce sentiment d’injustice.
En effet, pour réparer cette douleur, il est essentiel de prendre conscience de sa blessure et de ses souffrances et de les accepter pour apprendre à vivre avec.
En acceptant votre souffrance, vous prenez conscience que vous avez des faiblesses et que vous ne pouvez pas être parfait. Il s’agit, ici, d’une étape primordiale pour aller vers un état de mieux-être.
Pour guérir votre mal-être, n’ayez pas peur de demander de l’aide, que ce soit à votre entourage ou à un professionnel de la santé. Ainsi, vous serez accompagné dans cette prise de conscience et vous trouverez plus facilement des solutions pour vous en sortir.
Si vous acceptez votre vulnérabilité plutôt que de repousser vos souffrances, alors vous accepterez d’avoir, comme tout le monde, des faiblesses. En prenant conscience de cela, vous apprendrez également que vous ne pouvez pas supporter toutes les situations tout seul.
Devoir demander de l’aide ne signifie pas que vous êtes moins bon que quiconque, ni même que vous vous dévalorisez, mais au contraire, que vous cherchez à aller de l’avant et que vous avez conscience de vos capacités.
Au même titre qu’au début de la dépression, vous allez avoir tendance à vous dire que ça va aller et que vous parviendrez à gérer la situation.
Par ailleurs, en ayant vécu cette forme de blessure, vous êtes plus à même de développer des symptômes d’une dépression nerveuse. Si vous êtes confronté à cette épreuve, il vous faudra alors demander de l’aide et accepter votre dépression pour la surmonter.
Comportement n°3 : Être rancunier envers les autres et soi-même
Lorsqu’une personne est victime de blessure d’injustice, il est fréquent qu’elle soit rancunière envers les autres et elle-même. En effet, sa quête sans cesse de l’excellence lui procure des émotions variées et un degré d'exigence élevé.
Une personne rigide va être plus à même de développer de la colère envers elle-même et envers les autres. Pour s’en sortir face à cette douleur, cette conduite est à proscrire.
La rancune intervient souvent après une blessure psychologique et après avoir vécu un sentiment d’injustice. Il s’agit d’une forme de colère intérieure que vous avez du mal à extérioriser.
La rancune peut survenir de plusieurs façons : lorsque vous vous sentez menacé, victime d’un préjudice ou encore d’une forme d'injustice.
Ce sentiment n’est pas à prendre à la légère, car il arrive que la colère soit tellement forte que la personne ne parvienne plus à se contrôler et ait des accès de violence, que ce soit physique ou verbale.
Il peut s’agir de violence dans le couple, dans votre cercle amical ou familial.
De plus, la rancune provoque différentes émotions chez une personne victime d’injustice. Elle peut développer une mise à distance des personnes qui l'entourent, de la froideur, en plus de l’envie de vengeance.
Ce surplus d’émotion entraîne, dans certains cas, une dépression lorsque la personne ne parvient plus à les gérer. De la même façon, lorsque la charge mentale affective n’est plus équilibrée, la personne peut avoir un sommeil non réparateur, mais aussi voir apparaître de l’anxiété chronique.
Comportement n°4 : Éloigner sa sensibilité
Si vous vivez une blessure d’injustice, vous avez également tendance à tenir à distance vos émotions et à ne pas montrer votre sensibilité devant les autres.
Vous optez pour ce comportement afin de cacher vos émotions et de ne pas montrer vos faiblesses. Avec cette attitude, vous pensez tenir éloigné toutes les formes d’injustice pour ne plus en être victime.
Vous préférez alors vous montrer froid et imperturbable devant autrui.
Si la blessure d’injustice n’est pas guérie pendant l’enfance, alors vous risquez de la vivre pendant votre vie d’adulte.
Pour y faire face, vous allez alors bloquer vos émotions. Pour ne montrer aucune faille devant les autres, la personne a tendance à dire que tout va bien et qu’il n’y a pas de problème. Ainsi, elle cache ses émotions derrière le rire. Avec cette attitude, le rigide pense tromper les autres.
Toutefois, cette conduite n’est pas recommandée pour vaincre votre écorchure. En éloignant vos émotions, vous prenez également le risque d’éloigner vos sentiments.
De ce fait, il vous sera plus difficile d’aimer une personne et de vous laisser aimer par celle-ci. Dans la peur constante d’être déçu et de revivre vos traumatismes passés, vous préférez renoncer à l’amour.
Aux yeux des autres, vous passez pour une personne froide et dépourvue de sentiments personnels.
Votre peur d’être vulnérable vous conduit alors à éloigner votre sensibilité. Derrière cette attitude biaisée, vous êtes pourtant quelqu’un de très sensible, et même parfois avec une sensibilité exacerbée. En ignorant votre sensibilité, vous optez pour un mécanisme de défense.
Toutefois, cette technique défensive que vous pensez être judicieuse ne vous permettra pas de guérir de votre traumatisme. Pour y faire face, il est nécessaire de comprendre vos émotions.
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Comportement n°5 : Être en quête de justice et de perfection
Pour pallier votre sentiment d’injustice, vous allez être à la recherche de la perfection et d’être le plus juste possible dans ce que vous faites dans votre quotidien. Vous développez alors un côté perfectionniste, car vous pensez qu’en étant parfait dans vos propos et dans vos actes, vous serez juste.
Pour atteindre cette perfection, vous allez faire des efforts et des sacrifices. La blessure a également provoqué un problème de confiance en soi, et vous pensez qu’en étant parfait, vous serez davantage apprécié.
Vous êtes persuadé que les autres ne vous aiment pas pour la personne que vous êtes, mais pour ce que vous faites.
Votre besoin de perfection n’est, toutefois, pas un comportement à adopter, car il vous génère beaucoup de stress.
De la même façon, vous êtes en quête de justice pour prouver que vous êtes dignes de recevoir. La personne portant le masque de rigidité a donc tendance à évoquer tout ce qu’elle fait dans le but de prouver que c’est une personne juste et qu’elle mérite ce qu’elle reçoit aujourd’hui.
Pour elle, la chance n’est pas présente dans son quotidien, car elle n’est pas synonyme de justice.
Cette conduite ne vous permettra pas de vous libérer de vos maux. En effet, le perfectionnisme est quelque chose de subjectif d’une personne à l’autre. Ce qui peut vous sembler parfait, ne l’est pas forcément pour une autre personne.
Comportement n°6 : Être injuste envers soi
Pour vaincre le sentiment d’injustice, il est primordial d’éviter d’être injuste avec vous. Apprendre à vous pardonner et à pardonner aux autres vous aidera à prendre du recul sur vos sentiments.
Si vous êtes trop injuste avec vous-même, vous allez avoir tendance à mettre la barre haute et à vous dévaloriser. Cette dévalorisation va passer par des plaintes fréquentes.
En adoptant cette conduite, vous risquez de développer le syndrome de Calimero. Vous allez être considéré comme une personne qui voit tout en noir et qui se plaint tout le temps.
Ensuite, pour en finir avec votre blessure d’injustice, vous allez devoir pardonner à vos parents. Bien que ce sentiment se soit manifesté pendant votre enfance avec l’éducation de vos parents, vous allez devoir accepter votre passé pour surmonter votre blessure psychologique. Pour satisfaire vos parents, vous avez tendance à vouloir tout réussir parfaitement.
Vous vivez, en quelque sorte, une forme de dépendance émotionnelle, également appelé trouble affectif, envers vos parents dans le but de leur plaire et d’être comme ils aimeraient que vous soyez.
Mais, en voulant être comme les autres souhaitent vous voir, vous n’êtes pas sincère envers vous-même. Il est donc essentiel que vous appreniez à vivre avec vos blessures qui ont construit la personne que vous êtes aujourd’hui. En pardonnant à vos parents, vous apprendrez également à vous pardonner et à ne plus vous rendre fautif de cette situation.
Comportement n°7 : Refouler ses sentiments
La dernière attitude à éviter pour s’en sortir face à la blessure d’injustice est de repousser les autres. En effet, vous avez tendance à être solitaire, à ne pas laisser entrer quelqu’un dans votre vie voire même à refouler vos sentiments.
Vous éprouvez des difficultés à recevoir quelque chose de la part d’autrui sans vous sentir redevable. Par exemple, si un ami vous offre un cadeau, alors vous allez préférer refuser plutôt que de vous sentir obligé de donner quelque chose de la même valeur à votre ami.
De plus, vous pouvez également éprouver de la culpabilité si vous n’offrez pas de cadeau en retour. Votre sentiment de joie à l’idée de recevoir un cadeau est alors effacé pour laisser place à de la gêne et à un sentiment d’être coupable.
Dans votre vie affective, vous avez des difficultés à vous laisser aimer et à montrer vos sentiments et votre amour pour quelqu’un. Votre profil rigide prend le pas sur vos sentiments et votre tendresse, montrant une personne froide et distante au regard d’autrui.
Vous recherchez souvent la perfection, ce qui vous conduit vers une réflexion intense avant de vous lancer dans quelque chose concrètement. En effet, sur l’instant présent, vous ne parvenez pas à savoir comment agir, mais après réflexion vous trouvez ce que vous auriez dû faire ou dire. Cela s’explique par un manque de lâcher prise.
De la même façon que l’exemple précédent, vous rencontrez parfois un trouble de la sexualité, car vous avez une baisse de libido masculine ou féminine. La sexualité est, pour vous, un sujet tabou parce que votre vie est rythmée par des choix entre le bien et le mal, ne laissant pas place au lâcher prise.
L’insécurité affective que vous avez ressentie lorsque vous étiez enfant refait surface. En effet, le manque d’amour de vos parents ou leurs jugements répétitifs vous ont fait ressentir que vous n’étiez pas aimé ou moins que vos frères et sœurs. Votre blessure psychologique peut alors avoir fait naître un type d'attachement désorganisé.
Bon à savoir
Selon Lise Bourbeau, écrivaine spécialiste du développement personnel, la personne rigide a le caractère suivant :
- Perfectionniste
- Envieux
- Se coupe de ses sentiments
- Optimiste
- Se justifie
- Peu sûre d’elle
Ces comportements qui renforcent la blessure et qui sont alors à éviter peuvent conduire à des troubles et des pathologies telles que :
- Le burn-out
- Un blocage sexuel
- L’éjaculation précoce ou l’impuissance chez l’homme
- Une difficulté à dormir
Pour en guérir, il est essentiel de prendre conscience de sa blessure, d’accepter de ne pas être parfait et de s’autoriser à ressentir ses émotions.
Comment soigner la blessure d'injustice par la thérapie ?
Soigner la blessure d’injustice est possible grâce à :
- La thérapie transgénérationnelle
- La méditation
- La pratique de l’hypnose
Pour guérir de la blessure d’injustice, vous allez passer par 3 phases distinctes.
La première est celle de la prise de conscience. En effet, pour vaincre une blessure, il est indispensable que vous en preniez conscience. En consultant un psychologue, le professionnel de la santé peut vous accompagner dans cette prise de conscience.
La seconde phase consiste à vous libérer de votre blessure. La méditation est une solution pour faire un nettoyage de votre blessure.
La troisième phase, elle, favorise la pensée d’affirmations positives. En effet, vous avez tendance à vous dévaloriser et à être ancré dans ce comportement. Pour y remédier, avoir recours à des affirmations positives chaque jour est un bon moyen.
- ”Je suis formidable.”
- ”Je suis maître de ma vie.”
- ”Je suis intelligent.”
- ”Je prends les bonnes décisions.”
Les blessures surviennent généralement par transmission de génération en génération. En effet, il est fréquent de voir des schémas répétitifs entre les générations. Par exemple, si votre père vous a toujours répété qu’il fallait que tout soit parfait, alors vous allez avoir tendance à reproduire ce schéma sur vos enfants.
La thérapie transgénérationnelle est alors un bon moyen pour guérir de la blessure d’injustice. L’objectif de cette psychothérapie est d’éviter la transmission transgénérationnelle des douleurs.
Le thérapeute transgénérationnel s’aide de l’arbre généalogique d’une famille pour identifier des traumatismes qui auraient pu être vécus par les générations antérieures et dont les séquelles seraient encore visibles sur les générations actuelles.
L’hypnothérapie est également une méthode thérapeutique qui permet de guérir de la blessure d’injustice grâce à un état de conscience modifié. Cela permet au patient de se dissocier de la réalité et d’apprendre à maîtriser sa peur du jugement.
À retenir
Vaincre la blessure d’injustice est possible grâce à certains comportements qu’il est préférable de bannir de votre quotidien, comme notamment :
- Créer un masque rigide
- Repousser sa blessure
- Être rancunier envers les autres et soi-même
- Éloigner sa sensibilité
- Être en quête de justice et de perfection
- Être injuste envers soi
- Refouler ses sentiments
Pour mettre un terme à ces comportements qui rythment votre quotidien, vous pouvez consulter un thérapeute qui vous orientera vers la thérapie la plus adaptée. En fonction de vos maux, vous pourrez alors trouver des solutions en pratiquant la méditation, l’hypnose ou encore en démarrant une thérapie transgénérationnelle.