Ai-je une phobie d'impulsion ?
Vous avez sans cesse peur de faire du mal, aux autres ou à vous-même ? Vous pensez souffrir d’une phobie d’impulsion ?
Définition : qu'est-ce que la phobie d'impulsion ?
La phobie d’impulsion est un trouble psychiatrique issu de la famille des troubles obsessionnels compulsifs (TOC). Il désigne la peur irrationnelle de commettre des actes graves et répréhensibles envers les autres ou à sa propre personne.
Une personne atteinte d’une peur d’être impulsive ressent une angoisse récurrente à l’idée de perdre le contrôle en mettant à exécution les pensées obsédantes et dangereuses qui l’envahissent.
L’origine de la phobie d’impulsion provient de la dérégulation de deux neurotransmetteurs indispensables au bon fonctionnement du cerveau, la sérotonine et la dopamine, qui causent cet état impulsif.
Dans la plupart des cas, c’est la présence d’une pathologie qui entraîne ce trouble : la dépression, le trouble anxieux généralisé ou le trouble bipolaire en très grande partie.
Dans d’autres cas, la phobie d’impulsion apparaît à la suite d’un événement traumatisant ou d’une période très intense et stressante comme un divorce, la perte d’un proche difficile ou un accouchement.
La phobie impulsive est un trouble obsessionnel difficile à assumer. Souvent, les personnes qui en sont atteintes ont peur d’être incomprises ou jugées pour leurs pensées intrusives et dérangeantes, même s’il n’y a jamais de passage à l’acte.
Elles éprouvent une forte culpabilité et un sentiment de honte, qui les empêchent parfois même d’en parler avec des professionnels de la santé, par peur de révéler des pensées inavouables et d'être catégorisées comme des personnes atteintes de psychose.
Les personnes très sensibles éprouvent beaucoup de difficultés à vivre avec ce trouble.
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Quels sont les symptômes de ce TOC ?
Avoir peur de devenir fou, peur de tuer ou d’agresser quelqu’un ou soi-même est un sentiment complexe, puisqu’il mêle culpabilité et crainte de sa propre personne.
La peur de perdre son auto-contrôle est un trouble qui a des caractéristiques propres à lui. Pour cette raison, il se diagnostique plutôt assez bien et rapidement.
Ce trouble obsessionnel compulsif concerne environ 2 à 3 % de la population. Pour pouvoir détecter ce trouble, il est essentiel de repérer les symptômes liés à ce trouble, dans un premier temps.
Les signes les plus évocateurs de la phobie d’impulsion sont :
- Symptôme n°1 : Les pensées intrusives
- Symptôme n°2 : Les accès de panique
- Symptômes n°3 : La peur de perdre le contrôle
- Symptôme n°4 : Le comportement compulsif
- Symptôme n°5 : Les stratégies d’évitement
- Symptôme n°6 : La recherche de réassurance
Symptôme n°1 : les pensées intrusives
La phobie impulsive est caractérisée par l’apparition de pensées intrusives, obsédantes et surtout dérangeantes. Des images horribles s’imposent à votre esprit, et vous n’arrivez pas à les chasser : pousser une personne sur les rails du métro, poignarder un proche pendant qu’il utilise un couteau, jeter son bébé par terre lorsqu’il a une crise de larmes, etc.
Ces pensées inavouables passent en boucle dans votre tête, à chaque fois que vous laissez vagabonder votre esprit.
Il est extrêmement difficile de parler de ces idées à son entourage, puisqu’elles font référence à des actes graves et répréhensibles.
Pourtant, il y a une grande différence entre la pensée qui surgit dans l’esprit, et l’envie qui la motive. Les scénarios catastrophes qui s’imposent à votre cerveau ne sont pas révélateurs de votre inconscient.
Certaines personnes atteintes de phobie d’impulsion redoutent de souffrir de psychoses, de bipolarité ou de schizophrénie, puisque les pensées envahissantes et dangereuses s’apparentent à certains signes de ces maladies. Elles ressentent également parfois la peur d’avoir fait quelque chose de mal et de grave.
Symptôme n°2 : les accès de panique
Les pensées obsédantes qui envahissent votre esprit vous mettent souvent dans tous vos états, vous avez peur de faire du mal ou d’une auto-agression.
Lorsque celles-ci s’expriment, il vous arrive de ressentir un sentiment de panique : vous sentez l’angoisse monter en vous, vous avez des vertiges et des tremblements, et la peur de mettre à exécution vos pensées vous paralyse complètement.
La panique est une réaction commune aux personnes souffrant de la phobie d’impulsion, puisque l’esprit se bat contre lui-même pour effacer ces idées qui dérangent, et cela se répercute sur la sensation physique ressentie.
Elle se caractérise par des symptômes physiques, tels que :
- Des bouffées de chaleur
- Des nausées et des vomissements
- Des sueurs froides intenses
- Des tremblements
- Des crises de larmes
- Une paralysie momentanée
- Une montée d’adrénaline
Tous ces signes traduisent une peur intense de mettre à exécution les pensées qui vous envahissent. Vous avez l’impression de vous battre contre vous-même, et cette situation vous place dans un état de panique. Dans ces moments, il peut être utile de comprendre comment calmer une crise d’angoisse pour apaiser la situation.
Symptôme n°3 : la peur de perdre le contrôle
Lorsque vos pensées vont trop loin, et deviennent réellement anxiogènes, vous pouvez développer une réelle peur de vous-même : vous craignez de mettre à exécution vos pensées et de commettre une agression envers autrui ou envers vous-même. Vous avez la sensation de perdre le contrôle, mentalement comme physiquement.
Dans la phobie d’impulsion, les idées dérangeantes sont obsessionnelles. Même avec une volonté à toute épreuve, il est impossible de diriger les pensées que parcourt votre cerveau. Vous subissez alors celles-ci, et vous craignez qu’un jour, vous puissiez céder à ces pulsions en commettant un acte malveillant.
La peur de perdre le contrôle peut mener à une anxiété généralisée. Vous pensez sans cesse à tout ce qui pourrait arriver si vous écoutez votre esprit, et vous finissez par appréhender chaque instant futur.
Ne plus rien contrôler serait une réelle catastrophe, et pourrait même être fatal pour vous, comme pour vos proches. Vous développez cette attention constante envers vous-même : votre attitude, votre comportement, vos paroles, en dépit de pouvoir contrôler vos pensées.
Symptôme n°4 : le comportement compulsif
Les personnes souffrant de peur panique d’impulsion, et plus généralement d’un trouble obsessionnel compulsif adoptent inconsciemment des comportements compulsifs, que l’on appelle également comportements de vérification.
Il vous est peut-être arrivé de faire marche arrière pour vérifier que vous n’aviez pas réellement bousculé cet inconnu, ou de vérifier plusieurs fois que votre bébé dormait bien dans sa chambre confortablement, ou même d'appeler certains proches sur qui votre esprit s’est concentré quelques minutes avant.
En adoptant ce comportement, vous vous assurez qu’aucun acte malveillant n’a été commis et que tout se passe pour le mieux.
Même s'il est un moyen de se rassurer et d’apaiser ces pulsions envahissantes, ce type de comportement nuit à votre estime de vous, et vos échanges avec votre entourage. En effet, au fil du temps, la compulsion prend de plus en plus de place dans votre esprit.
La vérification que tout va bien est un acte qui devient systématique à chaque pensée intrusive, et qui se répète dès qu’une nouvelle surgit dans votre esprit.
Vous vous sentez alors contraint de vérifier à chaque fois votre état, ou celui de vos proches, et une fatigue physique et mentale s’installe durablement. Vous développez parfois un mauvais sommeil ou une fatigue chronique.
Symptôme n°5 : les stratégies d’évitement
Si vous souffrez d’une phobie d’impulsion, vous adoptez peut-être des stratégies d’évitement sans même vous en rendre compte.
En évitant complètement les situations et événements qui pourraient perturber vos pensées, vous parvenez à vous protéger mentalement et à réduire considérablement l’impact de ces stimuli qui vous angoissent.
La stratégie d’évitement peut prendre de nombreuses formes :
- Vous refusez de conduire par peur de causer un accident
- Vous fuyez la cuisine pour ne pas accéder aux objets coupants
- Vous évitez de vous approcher trop près des fenêtres ou des balcons
- Vous déclinez certaines invitations de vos amis
- Vous laissez votre partenaire s’occuper de votre bébé
- Vous vous dérobez lors des sorties à la piscine ou à la plage
Éviter certaines situations est une solution efficace et très utilisée pour calmer les angoisses. Cependant, elle ne constitue pas une réelle solution à ce TOC, et augmente le risque de développer d’autres troubles, comme la phobie sociale.
Symptôme n°6 : la recherche de réassurance
Face à ces idées perturbantes, vous cherchez sans cesse à vous rassurer de ne pas être une mauvaise personne. Vous allez alors jusqu’à vous demander si vous êtes normal, ou si vous ne souffrez pas d’une pathologie qui expliquerait votre état mental. Vous évoquez l’anxiété forte, la dépression ou la psychose.
À force de ruminations autour de vos pensées intrusives, vous avez peur que celles-ci traduisent en réalité des désirs cachés. Vous commencez alors à questionner votre entourage sur vos comportements, et votre manière d’agir avec eux :
- “Penses-tu qu’un jour, je puisse faire du mal à quelqu’un ?”
- “Est-ce que j’ai déjà montré des signes agressifs envers ce professeur ?”
- “Suis-je une bonne personne ?”
Vous avez besoin d’avoir un appui extérieur pour être sûr et certain que tout va bien en façade, même si intérieurement, vous êtes rongé par la honte. Vous pouvez alors vous questionner vous-même sur vos agissements :
- “Est-ce que je suis une bonne maman ?”
- “Ai-je vraiment envie de me faire du mal ?”
- Etc.
Vous doutez sans cesse de votre attitude, sans réellement comprendre ce qui motive ces idées.
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Bon à savoir
La phobie d’impulsion survient beaucoup pendant la période périnatale, et plus particulièrement après la naissance du bébé. La mère, qui a emmagasiné beaucoup de stress et qui a subi une grande chute d'hormones, peut perdre ses repères pendant un certain temps. Elle développe parfois une peur de faire du mal au nouveau-né, et s’en éloigne dans le but de le protéger.
Dans de nombreux cas, ce trouble est lié à l’anxiété post-natale, développée pendant la première année après l’accouchement.
Comment traiter sa phobie d'impulsion ?
La peur de perdre son auto-contrôle est un trouble réellement handicapant. Les pensées dérangeantes polluent votre esprit, et vous ne parvenez plus à penser à autre chose qu’à des scénarios catastrophes.
Vous établissez des stratégies compulsives et d’évitement qui prennent beaucoup de place dans votre vie au quotidien et vous mènent à un désespoir, entièrement justifié.
Comme pour les autres troubles obsessionnels, la phobie impulsive se soigne correctement. Il existe, à ce jour, plusieurs solutions adaptées aux besoins et au mode de vie de chaque personne qui en souffre, pour qu’elle puisse être accompagnée au mieux dans le processus de guérison.
La Clinique e-Santé vous propose d’explorer 5 solutions pour traiter la phobie d’impulsion.
- Solution n°1 : Apprendre à gérer son stress
- Solution n°2 : Commencer une thérapie
- Solution n°3 : Essayer des pratiques alternatives
- Solution n°4 : Opter pour un traitement médicamenteux
- Solution n°5 : S’entourer de bienveillance
Solution n°1 : Apprendre à gérer son stress
Savoir comment gérer son stress et comment maîtriser ses émotions sont des armes redoutables pour contrer les moments qui risquent de vous angoisser au quotidien. De nombreuses techniques existent pour apprendre à se relaxer, et à vider son esprit pour repartir du bon pied grâce à un traitement naturel, notamment par le biais de la relaxation.
La relaxation est une méthode qui regroupe un ensemble de techniques destinées spécialement à la maîtrise du stress, qui calme le niveau d’alerte du corps, la fréquence cardiaque et la tension artérielle. Parmi celles-ci, les plus efficaces seraient :
La méditation : c’est une pratique corporelle et mentale qui consiste à s’absorber dans une réflexion profonde. Beaucoup utilisée par les sportifs, elle permet de se focaliser dans l’instant présent et de prendre du recul sur ses émotions et ses pensées dérangeantes.
La cohérence cardiaque : c’est un ensemble d’exercices de respiration qui visent à établir un rythme cardiaque propice à la détente. Elle entraîne tout un changement du processus physiologique, et place le corps dans une réelle sensation de détente.
Le yoga : c’est une pratique populaire qui allie à la fois exercice physique et relaxation mentale. L’environnement calme et détendu nécessaire pour la pratique du yoga invite l’esprit à la relaxation.
Solution n°2 : Commencer une thérapie
Pour soigner de nombreux troubles, un appui thérapeutique est souvent nécessaire. Être accompagné par un professionnel de santé permet de réellement comprendre les causes du trouble d’impulsion, ses effets sur votre esprit et votre corps, mais aussi de savoir comment agir pour traiter le plus efficacement possible la cause de votre mal-être.
\Pour le traitement des phobies, et spécialement de la phobie d’impulsion, plusieurs psychothérapies sont envisagées :
La thérapie cognitivo-comportementale : les thérapies cognitives sont idéales pour traiter la phobie impulsive. En effet, elles englobent tout le processus du schéma de pensée qui mène à l’expression de la phobie. Grâce à de l’auto-observation, vous comprendrez comment et pourquoi apparaissent ces pensées, afin de les apprivoiser en pratiquant une exposition encadrée.
L’EMDR : basée sur la mémoire, cette thérapie aide à modifier le sens des souvenirs et des pensées qui vous poussent vers un comportement qui vous dérange. Faire une séance d’EMDR va vous permettre de désactiver cette sensation de peur en rationalisant votre ressenti.
La thérapie systémique : c’est une thérapie qui se concentre davantage sur la construction de la phobie, plutôt que sur les éléments qui la déclenchent. En analysant votre système de pensée, vous comprendrez le cheminement de la construction de votre peur, et vous apprendrez à le modifier pour ne plus jamais la subir.
Solution n°3 : Essayer des pratiques alternatives
Souvent, des méthodes dites alternatives sont proposées, en complément d’une thérapie, ou seules, pour vous accompagner et traiter les signes de la phobie d’impulsion. Parmi celles-ci, les plus appropriées sont :
La sophrologie : cette pratique psychocorporelle est très liée aux techniques de relaxation. Grâce à des exercices de visualisation, de reconnexion au corps, de respiration et de relaxation dynamique, il vous sera possible de diminuer considérablement le stress causé par une situation anxiogène, déclencheur de votre phobie. Vous pourrez alors garder le contrôle de vos pensées et de vos émotions, pour ne pas souffrir des effets physiques de ce trouble.
L’hypnose : l’hypnothérapie est une pratique utilisée pour traiter les troubles qui touchent à l’inconscient. Les phobies, les traumatismes, les conduites addictives, la dépendance affective sont des troubles traités avec de bons résultats grâce à cette thérapie brève. L’hypnose Ericksonienne permet de libérer les tensions face à un blocage, modifie la perception et la représentation que l’on se fait de certaines idées pour s’en libérer.
La PNL : la programmation neuro-linguistique est une méthode qui, comme son nom l’indique, est utilisée pour reprogrammer son cerveau. Avec des techniques très spécifiques, comme la synchronisation, l’ancrage, ou le recadrage, vous allez pouvoir vous désensibiliser à votre peur et reprogrammer vos schémas de pensées pour rétablir un équilibre dans votre esprit.
Ai-je une phobie d'impulsion ?
Vous avez sans cesse peur de faire du mal, aux autres ou à vous-même ? Vous pensez souffrir d’une phobie d’impulsion ?
Solution n°4 : Opter pour un traitement médicamenteux
En plus d’un appui thérapeutique, un traitement médicamenteux peut être prescrit par votre psychologue ou psychiatre pour combattre la phobie d’impulsion. Généralement, ce sont les antidépresseurs qui sont recommandés, même si la phobie n’est pas liée à un trouble de l’humeur.
Les antidépresseurs agissent sur la sérotonine, qui est un neurotransmetteur impliqué dans la régulation des comportements, de l’humeur et de l’anxiété. L’objectif avec la prise de ces médicaments est de réduire progressivement le niveau d’envahissement mental, qui est causé par les troubles phobiques.
En général, un traitement médicamenteux prescrit pour guérir une phobie ne dépasse pas une durée de plus de 10 à 15 semaines. Les effets sont visibles très rapidement, et restent efficaces sur le long terme.
Des d’anxiolytiques, médicaments pour traiter l’anxiété, sont parfois administrés en plus lorsque la phobie s’accompagne d’un stress permanent et handicapant pour votre vie au quotidien et vos échanges avec les autres.
Solution n°5 : S’entourer de bienveillance
Bien évidemment, il est primordial de bien s’entourer lorsque l’on souffre d’un trouble qui vous gêne au quotidien. L’appui de votre entourage est une clé pour se sentir mieux dans la vie de tous les jours, et ne pas se replier sur vous à cause d’un trouble qui vous fait honte.
Souvent, les personnes atteintes de phobie impulsive n’osent pas en parler à leurs proches, par peur d’être jugé, ou d’être rejeté violemment. Pourtant, dans de nombreux cas, la situation est bien comprise par l’entourage. Les pensées sont des choses que l’on ne contrôle pas, ils ne vous considèrent pas comme une personne fautive de ce qui se passe dans votre esprit. Ils vous aident alors à vous libérer de la culpabilité.
Dans le cas d’une phobie d’impulsion arrivée après la naissance d’un enfant, il peut être judicieux de parler avec son partenaire pour qu’il puisse réellement comprendre votre état mental et ainsi vous aider au mieux pour vous soulager, mais également pour prendre le relais dans l’éducation de votre enfant dès que les premiers signes impulsifs surviennent.
Si toutefois vous ne parvenez pas à parler de votre trouble à vos proches, il existe de nombreux forums sur lesquels vous pouvez échanger avec des personnes qui souffrent également de cette peur intense et handicapante. Parfois, la solution pour commencer à guérir est de se libérer en parlant de ses ressentis sans se sentir jugé.
Bon à savoir
La peur d’être impulsif et de ne plus se contrôler est un trouble qui se soigne. Beaucoup de personnes pensent qu’elles ne peuvent pas en sortir, puisqu’elles ont intégré le fait que cela fait partie de leur personnalité.
Il est important de reconnaître les signes principaux de la phobie impulsive pour pouvoir s’identifier et comprendre que c’est un réel trouble, et non un trait de personnalité, qui se traite grâce à de nombreuses solutions.
Peut-on guérir totalement une phobie d'impulsion ?
Il est tout à fait possible de guérir totalement d’une phobie d’impulsion. De nombreuses personnes estiment qu’elles doivent apprendre à vivre avec ce TOC qui entache leur quotidien, mais il existe pourtant des solutions qui permettent de traiter efficacement, et surtout durablement la phobie d’impulsion.
Les troubles obsessionnels compulsifs se traitent généralement à l’aide de psychothérapies, et notamment la TCC (thérapie cognitivo-comportementale). Celle-ci permet de désactiver la charge émotionnelle liée au trouble, grâce à des techniques d’exposition progressive avec désensibilisation.
D’autres méthodes, comme l’hypnose, l’EMDR ou la thérapie systémique sont également utilisées.
En parallèle, un traitement médicamenteux peut aider à soulager les effets de la phobie : anxiété, tremblements, stress constant, nausées, maux de tête, etc.
Grâce à un suivi adapté, l’aide d’un spécialiste de santé et l’appui de vos proches, vous pouvez sortir de la phobie d’impulsion durablement et retrouver une vie sereine et équilibrée.
À retenir
La phobie impulsive est un trouble psychiatrique qui est issu des troubles obsessionnels compulsifs. Il désigne la peur de faire du mal à quelqu’un ou à soi-même.
Pousser volontairement une personne pour la blesser, prendre un couteau pour faire du mal à son partenaire, avoir des gestes violents et sexuels envers son bébé… Ces images mentales obsèdent la personne qui est atteinte de ce trouble, et elle a peur que celles-ci traduisent un réel désir.
Cependant, ces pensées envahissantes sont un réel trouble, qui ne définissent en aucun cas une personnalité, et qu'il est important de soigner pour s’en débarrasser définitivement. Des méthodes et pratiques existent aujourd’hui pour soigner la phobie d’impulsion, s’en sortir et vivre l’esprit tranquille.
Sources
Grégory Michel, “Norbert, ou la peur de tuer”, cas clinique Cerveau & Psycho n°142, mars 2022
Annick Le Nestour, Blandine Guettier, “Phobies d’impulsion en post-partum : syndrome d’alarme ou processus défensif dynamique ?”, Enfances & psy, 2009