Suis-je en état de stress post-traumatique ?
Les violences conjugales entraînent souvent des traumatismes importants. N'hésitez pas à réaliser le test suivant si vous pensez souffrir d'un état de stress post-traumatique.
Qu'est-ce qu'une violence conjugale (Définition) ?
Les violences conjugales sont des violences ayant lieu dans la relation de couple, perpétrées par l’un des conjoints et portant une atteinte volontaire à l’intégrité de l’autre.
Il s’agit donc d’actes, de comportements et d’attitudes dans la liaison intime et privée visant à dominer et contrôler la personne. L’emprise de l’auteur de l'agression provoque un conditionnement chez la victime dont il est difficile de se libérer.
Les violences conjugales sont punies par les lois du code pénal. On ne parle pas de disputes ponctuelles de couples ni de violences accidentelles, mais de pratiques brutales, fonctionnant par cycles et dont la récurrence et l’intensité augmentent au fil du temps, mettant en danger la vie de la victime et parfois des enfants.
Les violences conjugales sont un abus de pouvoir et de confiance où l’un des partenaires recourt à la force pour avoir le contrôle sur l’autre. L’égalité et le respect sont entravés par le conjoint agresseur.
L’ensemble des comportements employés par le persécuteur dans les maltraitances conjugales a pour objectif d’imposer sa volonté et de dominer le partenaire par les coups et les sévices tout autant que par les menaces, le chantage, l’humiliation, le dénigrement et les contraintes.
Bon à savoir
Si vous êtes victime de violences conjugales, vous n’y êtes pour rien, vous n’êtes pas responsable, il ou elle n’a pas le droit de vous maltraiter.
Si vous êtes en danger immédiat contactez le 17 ou le 18.
Pour connaître vos droits et être soutenu, vous pouvez appeler le 39 19 à n’importe quel moment, de façon anonyme et gratuite.
6 étapes pour se défaire de l’emprise d’un conjoint violent
Sortir des violences conjugales est possible et pour y parvenir vous retrouverez ici 6 étapes afin de guider votre cheminement de la meilleure façon :
- Identifier les signes de la violence dans le couple ;
- Comprendre les mécanismes psychologiques dans les violences conjugales ;
- Briser l’isolement instauré par le conjoint toxique en se confiant ;
- Déclarer et faire constater les violences ;
- Prévoir un plan de sortie du foyer conjugal ;
- Prendre soin de soi et se reconstruire après les violences du conjoint
Étape n°1 : identifier les signes de la violence dans le couple
Parvenir à identifier les signes de violence conjugale constitue une première étape afin de prendre conscience du danger vécu au sein du couple. Ce travail permet de conscientiser la situation et vous aidera à l’admettre. C’est donc le début du cheminement pour vous sortir de l’enfer des violences que vous subissez.
Reconnaître la violence d’un conjoint n’est jamais simple, car cela vous confronte à une réalité insupportable. Souvent, l’engrenage des violences est tel qu’elles s’intensifient progressivement et en tant que victime, vous ne savez pas comment réagir.
Les différentes formes de violence conjugale dans une relation abusive :
La violence verbale : une voix qui s’élève pour intimider, des cris pour effrayer, un ton particulier pour menacer… autant de façons d’utiliser la voix pour marquer l’emprise et le pouvoir. Les sarcasmes, les injures et les brimades sont de véritables armes psychologiques employées verbalement notamment lorsque les couples traversent un conflit.
La violence psychologique : il s’agit ici de vous dénigrer, de vous faire du chantage, de vous donner le sentiment d’être inutile et incompétent. Les attitudes sont variées, cependant les propos sont généralement humiliants et méprisants et sont même parfois exprimés en public, sur le ton de l’humour.
Le harcèlement est possible ainsi que les menaces de suicide. Dans certains cas, le conjoint qui emploie la violence psychologique va mentir puis vous rendre responsable de ce mensonge. Il peut passer du chaud au froid, et alors que tout semblait aller, sans raison vous subissez d’un coup toute sa colère et son mépris.
La violence physique : la brutalité, les coups, la contrainte physique n’apparaissent pas systématiquement dans les situations de violences conjugales. Cependant lorsque la femme ou le mari violent n’arrive pas à avoir assez d’emprise sur son partenaire, ou que celui-ci témoigne trop d’indépendance, le recours à la violence physique est une nouvelle étape pour son agresseur. La violence va aussi se manifester contre des objets (les murs, la vaisselle, des affaires de la victime…) ou les animaux.
La violence sexuelle : viols et agressions sexuelles font partie des violences conjugales que vous subissez peut-être. Votre partenaire vous force à avoir des rapports sexuels de façon contrainte. Il peut également vous obliger à avoir des relations avec d’autres personnes ou vous astreindre à la prostitution.
La violence économique : il s’agit ici de rendre la victime totalement dépendante. Vous êtes dépossédé de toute autonomie financière, c’est votre partenaire qui a la main sur toutes les ressources du foyer : vous n’avez pas accès aux comptes ni aux moyens de paiement, vous ne pouvez pas disposer de votre salaire ou de vos allocations. Cette création de dépendance financière se retrouve également chez le manipulateur pervers narcissique en couple.
La cyber-violence dans le couple : de plus en plus fréquente dans les violences conjugales, votre conjoint ou conjointe peut vous harceler par téléphone, installer un logiciel espion et contrôler tous vos déplacements. En changeant certains mots de passe, cette personne limite aussi vos recours à des ressources administratives et économiques. Ces agissements sont immoraux et fortement sanctionnables par le code pénal.
Bon à savoir
Comment faire la différence entre une dispute de couple et la violence conjugale ?
Les conflits sont ponctuels tandis que les violences conjugales sont caractérisées par :
- leur persistance,
- l’effet de peur qu’elles provoquent,
- l’impact destructeur,
- l’intention cachée de manipuler et de contrôler la victime.
Les signes de la maltraitance
Plusieurs impressions, émotions et sensations que vous éprouvez doivent vous interpeller et vous aider à prendre conscience de la situation toxique et des maltraitances conjugales que vous subissez.
- Il ou elle vous a déjà giflé ou tordu les poignets lorsqu’il était en colère.
- Lors d’une dispute, il ou elle a dérobé vos clés et vos papiers, et vous n’avez pas pu sortir de la maison, alors que vous vouliez juste prendre l’air.
- Plusieurs fois, vous vous êtes sentie obligé d’avoir des rapports sexuels avec lui ou avec elle, car vous craigniez sa réaction en refusant.
- Il vous est arrivé d’avoir les larmes aux yeux à la suite de ses réflexions en public.
- Vous n’avez plus le droit d’utiliser la carte bancaire du compte joint.
- Vous voyez vos proches en cachette, car votre partenaire n'aime pas votre famille et trouve vos amis toxiques.
- Vous avez été victime de tromperie de nombreuses fois.
- Pendant les rapports il ou elle vous a contraint à certaines pratiques et vous ne pouviez pas vous défendre. Vous souffrez de vaginisme ou d'autres troubles sexuels qui peuvent être tout autant des symptômes d'un état de stress post traumatique que des conséquences directes de votre trauma.
- Vous sursautez sans raison, dès qu’une personne hausse le ton ou qu’une porte claque.
- Vous avez l’impression d’être inutile, vous avez perdu toute confiance en vous et ne savez plus prendre de décision sans son aval.
- Il ou elle vous menace de vous tuer.
- Plusieurs fois par jour, vous entendez ses hurlements dans votre tête. Il pique des crises de colère, car les enfants sont trop bruyants. Un soir, il vous a étranglée parce que vous aviez renversé un verre d’eau, vous avez perdu connaissance.
- Vous avez peur de vous exprimer. Vous avez le sentiment de ne plus avoir d’avis ni d’opinion.
- Vous avez perdu du poids, ou vous consommez beaucoup de nourriture pour apaiser vos émotions (alimentation émotionnelle), vous vous tournez vers l’alcool ou de substances pour apaiser ce que vous ressentez. Vous éprouvez de la honte. Vous culpabilisez de ne pas réussir à vous imposer. Vous ne souriez plus, seulement quand il l’exige. Vous avez des pensées suicidaires.
- Vous craignez pour votre vie.
Ces exemples de violence et de ressentis ne reflètent pas forcément la réalité de ce que vous traversez.
Mais si certains d’entre eux vous interpellent ou vous évoquent des événements que vous vivez au quotidien au sein de votre foyer, alors vous êtes vraisemblablement victime de violences conjugales.
Étape n°2 : comprendre les mécanismes psychologiques dans les violences conjugales
Les violences conjugales répondent à de nombreuses mécaniques qu’il est nécessaire d’identifier pour faciliter la séparation avec le conjoint abusif. En effet, les connaître favorise la compréhension de certains de vos fonctionnements ainsi que la prise de conscience de la situation.
Les cycles des violences conjugales
La violence conjugale s’inscrit dans des cycles. Au début de la relation, on parle d’escalade car tout va bien, puis progressivement, la tension monte pour des broutilles. Vous allez tout faire pour apaiser les exaspérations de votre partenaire violent et devancer ses besoins en vous pliant à ses exigences.
Puis c’est l’explosion : la violence a lieu. Le bourreau justifie ensuite son manque de contrôle, comme s’il ne pouvait pas s’en empêcher : « c’est plus fort que moi ». Vous vous sentez démuni, intérieurement vous êtes détruit.
Vient plus tard le transfert, c’est-à-dire que votre partenaire va vous rendre coupable de l’épisode de maltraitance : on parle d’inversion de la culpabilité. Pour faire cesser la violence, vous endossez alors la responsabilité de la situation, avec l’espoir que cela change.
La lune de miel survient après : votre partenaire exprime des regrets même s’il minimise les faits, recherche votre clémence et promet de ne plus recommencer. Il redevient exemplaire et amoureux et vous le pardonnez en redécouvrant l'homme ou la femme que vous aimez.
C’est le moment charnière pour lui : celui qui vous fait revenir au domicile, abandonner vos amis ou retirer votre plainte. C’est également la période la plus incomprise et mal interprétée par l’entourage. Pourtant, l’emprise se décuple et votre seuil de tolérance à la violence augmente.
À lire aussi : PERVERS NARCISSIQUE : 13 signes pour le reconnaître
Des mécanismes adaptatifs se mettent en place chez la victime
Des mécanismes adaptatifs permettant de se protéger psychiquement s’installent chez la victime telle que l’impuissance apprise, qui consiste en la diminution de ses capacités à trouver une solution.
Le désir de s’en sortir disparaît. La dissociation psychique en œuvre dans le cadre traumatique va altérer l’identité, la conscience et la mémoire. Le seuil de tolérance augmente au point que les violences deviennent considérées comme normales, tandis que la peur de quitter la relation vous immobilise : vous êtes effrayé des conséquences : que se passerait-il si vous ne vous laissiez pas faire ? Que se passerait-il si vous partiez ?
Bon à savoir
Pourquoi il est difficile de partir ?
Les victimes de violences conjugales sont comme coincées entre le désir d’exister, de vivre et de fuir, qui est rendu complexe à cause de :
- La peur des représailles : la séparation est une période à risque d’aggravation des maltraitances et c’est le principal motif de mort.
- L’angoisse de l’inconnu : il faut parfois tout reprendre à zéro et être en totale autonomie.
- La dépendance financière : lorsque le partenaire a la mainmise sur toutes les ressources.
- La crainte de ne pas trouver de logement : notamment si des enfants font partie du foyer.
- L’isolement et la stigmatisation sociale : par manque de soutien des proches ou par peur de subir leur jugement.
- L’amour porté à l’autre et l’espoir de voir la situation changer.
Étape n°3 : Briser l’isolement instauré par le conjoint violent en se confiant
Parler est essentiel pour réussir à fuir les violences dans le couple. L’auteur des agressions va avoir tendance à vous isoler physiquement de vos proches et à vous éloigner de toute relation sociale, allant même jusqu’à vous faire cesser votre activité professionnelle.
Entourage familial, amis, collègues : exprimer votre vécu vous apportera un immense soulagement. S’assurer du soutien est important, notamment si vous envisagez de quitter le foyer ou de rompre.
Que ce soit pour prendre connaissance de vos droits ou vous protéger, vous livrer auprès d’une personne de confiance sur ce que vous subissez au quotidien vous aidera à avancer et à vous en sortir.
Briser le silence représente également une manière de vous protéger lors des prochains événements de violence. Parler de votre situation avec des personnes soutenantes vous permettra de vous préparer, à faire face et à demander de l’aide.
Par exemple, ensemble vous pourrez, établir un code de communication (un mot-clé, un dessin sur votre main…) avec votre entourage, qui avertira les services de police. Préparer un sac avec des affaires personnelles (papiers, argent, double de clés…) qui sera conservé chez votre proche.
Si parler de votre situation à votre famille n’est pas possible, vous pouvez vous rapprocher de bénévoles et professionnels au sein d’associations d’aide aux hommes et femmes victimes de violence au sein des couples, ou en contactant des numéros d’écoute gratuits et anonymes.
Vous avez aussi le choix de contacter une assistante sociale via la mairie de votre commune. Si cela est envisageable, n’hésitez pas à prendre contact avec un psychologue spécialisé dans les violences domestiques.
Bon à savoir
213 000 : c’est le nombre moyen de femmes âgées de 18 et 75 ans qui sont victimes, chaque année, de violences conjugales perpétrées par l’ancien ou l’actuel conjoint (mari, pacsés, concubin, petit ami).
Les hommes sont également victimes de violences au sein du couple : en 2019, 173 victimes de violences conjugales sont décédées sous les coups de leur partenaire, 27 étaient des hommes.
Étape n°4 : déclarer et faire constater les violences
La quatrième étape pour sortir des violences conjugales est de constituer un dossier contre la femme ou le mari violent, afin de faire constater les sévices. Quelle que soit votre décision (partir, vous séparer ou rester), les preuves contre votre partenaire vous permettront d’obtenir une meilleure protection.
Vous avez le droit de porter plainte dans le commissariat de votre choix. Un dépôt de plainte entraîne l’enregistrement d’un procès-verbal qui sera adressé au parquet et le prévenu sera entendu par les services de police. C’est le magistrat qui choisira de poursuivre ou de classer l’affaire. Vous n’êtes pas obligée de porter plainte, cependant une action en justice devra potentiellement être envisagée, afin d’assurer votre sécurité et celle de vos enfants si vous en avez.
La procédure enclenchée à la suite de la plainte exigera des éléments. C’est pourquoi la constitution d’un dossier avec des témoignages de votre entourage et des preuves (photos, messages, enregistrements, certificats du médecin…) est essentielle. Tous ces indices viendront corroborer vos déclarations et vous permettront de démontrer la violence domestique de votre partenaire.
Si vous ne souhaitez pas porter plainte, veillez à consigner les faits en déposant une main courante. Sauf si les faits sont reconnus comme extrêmement lourds, aucune poursuite judiciaire ne sera enclenchée. Mais ultérieurement, cela pourrait s’avérer utile.
À lire aussi : Abus sexuels : 5 raisons de faire une thérapie pour s'en sortir
Suis-je en état de stress post-traumatique ?
Les violences conjugales entraînent souvent des traumatismes importants. N'hésitez pas à réaliser le test suivant si vous pensez souffrir d'un état de stress post-traumatique.
Étape n°5 : Prévoir un plan de sortie du foyer conjugal
Vous avez le droit de partir si votre conjoint est violent. Quitter la personne est une nouvelle étape pour s’échapper des violences de couple dont vous êtes victime. Que vous viviez ou pas avec la personne, il est crucial de penser à des mesures en amont de votre départ, pour vous, mais également pour vos enfants si vous en avez.
Même si vous décidez de rester pour le moment, commencez à réfléchir à votre plan de sortie. Pour préparer de la meilleure façon votre départ, vous pouvez prendre contact avec des professionnels : en sollicitant des associations, en passant par une assistante sociale ou en faisant appel à un avocat. Ces personnes pourront vous aiguiller en termes logistique, financier et psychologique. De mauvais traitements sont des actes répréhensibles et vous avez le droit de vous mettre en sécurité pour fuir le danger.
Lorsque votre décision sera actée, rapprochez-vous des personnes de confiance de votre entourage. Ces proches vont pouvoir vous aider, vous recueillir et vous soutenir dans les moments qui suivront votre départ. Si personne ne peut vous accueillir, il est possible de prendre contact avec des centres d’accueil de proximité, des centres d’hébergement d’urgence ou de faire une demande de logement auprès des bailleurs sociaux.
Une demande d’ordonnance de protection peut être faite auprès du juge aux affaires familiales afin de mettre en place des mesures de protection pour une durée de six mois, comprenant l’attribution du domicile.
Il est important de ne pas prévenir votre conjoint violent de la démarche. Partez en son absence, ou de manière discrète. Si vous ne vivez pas ensemble, ne l’informez pas de votre projet de rupture. Signaler votre sortie du foyer à la gendarmerie ou la police, notamment si vous avez des enfants, afin d’attester que les raisons du départ ou de la séparation sont liées à la maltraitance domestique que vous subissez.
Une fois partie et en sécurité, lorsque les premières formalités seront réglées viendra alors l’étape de votre reconstruction.
Étape n°6 : prendre soin de soi et se reconstruire après les violences du conjoint
Se reconstruire après une relation d’emprise et de violence fait intégralement partie du cheminement pour sortir définitivement de cet enfer.
Vous avez réussi à faire le plus dur en quittant le foyer ou en coupant les ponts avec votre ancien partenaire. Lorsque vous serez prête, il sera temps de prendre soin de vous.
Votre corps tout entier est abîmé, votre cœur est meurtri, votre psychisme et votre mental sont fragilisés. Vous souffrez peut-être de symptômes en lien avec les maltraitances physiques que vous avez subies, cependant des signes de troubles psychologiques peuvent aussi apparaître comme un état de stress post-traumatique, fréquent chez les victimes de violences et de tortures.
De plus, après le départ du foyer violent, la dissociation traumatique s’estompe et les émotions qui étaient jusque-là comme mises en sourdine ressurgissent, la violence endurée pendant toute cette période revenant alors de plein fouet. Il est donc normal que l’état se dégrade au regard du traumatisme subi. C’est pourquoi l’aide de professionnels de la santé est essentielle.
Vous reconstruire va passer par plusieurs phases : tout d’abord par la réappropriation de votre identité, de votre personnalité, mais également par la planification progressive de nouveaux projets et objectifs. Vous allez réapprendre à vous écouter, à vous respecter et à répondre à vos besoins, à prendre soin de vous.
Vivre sans plus avoir peur constamment, vivre en pouvant vous exprimer, rire et avoir une opinion, vivre au contact des autres, vivre en exposant votre corps de la façon dont vous le souhaitez, vivre comme vous en avez envie.
Se retrouver physiquement et psychiquement, se redécouvrir pour réussir à se reconstruire après avoir subi de telles violences, est un cheminement qui prendra un peu de temps.
Néanmoins, avec le soutien de professionnels formés et avec lesquels vous vous sentez en confiance, ce travail de résilience se fera plus aisément. En étant guidé, et en obtenant des clés et des conseils pour avancer, le psychologue vous accompagnera pour vous défaire des mécanismes d’emprise dans lesquels vous vous sentez peut-être encore coincé.
L’hypnose, les techniques de sophrologie, l’EMDR… autant d’outils thérapeutiques que le praticien utilisera pour vous guider dans votre guérison mentale.
Si vous souffrez d’anorgasmie ou d’une perte de plaisir sexuel, une sexothérapie pourra vous aider. Progressivement vous trouverez vous-mêmes des méthodes pour vous apaiser et faire face à vos émotions. Vous reconstruirez votre confiance en vous et votre amour de vous-même.
Comment aider une personne victime de violences conjugales ?
Si une victime de violences conjugales se confie à vous, il est essentiel de l’écouter de façon active, sans jugement, de manière bienveillante en utilisant par exemple des techniques de reformulation. Une personne qui voue livre sa parole et son vécu est un immense gage de confiance.
- Évitez d’être inquisiteur, de poser trop de questions directes ou de formuler des injonctions.
- Ne faites pas part de votre point de vue, tâchez d’accepter les éléments et les informations qu’elle vous donne sans jugement.
- Dites-lui que vous la croyez, ne la remettez pas en cause en niant ses propos ou en diminuant les faits.
- Dites-lui aussi qu’elle n’est en rien responsable de la situation et que son conjoint n’a pas le droit de faire ça.
- Expliquez-lui que vous êtes totalement à son écoute et qu’elle peut compter sur vous quand elle en ressent le besoin.
- Soyez patient, car le cheminement pour sortir des violences conjugales est parfois long.
- Il faut absolument respecter les souhaits de la victime, si par exemple, elle ne veut pas partir ou porter plainte.
- Vous pouvez lui conseiller de voir un médecin pour faire constater les violences et l’accompagner avec son accord.
- Vous pouvez également la soutenir dans ses démarches, écrire un témoignage si vous avez été témoin ou l’aider à préparer sa sortie du foyer conjugal.
Si vous êtes témoin d’une situation d’urgence il faut impérativement contacter le 17 pour que la police intervienne.
A retenir
Un auteur de violences conjugales s’évertue à contrôler et à prendre l’ascendant sur la victime, allant jusqu’à provoquer un véritable anéantissement psychique de sa partenaire, l’empêchant de prendre des décisions ou d’agir pour sa défense.
Se libérer de cette emprise, quitter un foyer de violence et un conjoint abusif est possible.
Planifier la sortie du logement ou de la relation demande certaines démarches et le soutien de proches ou de professionnels sera facilitateur. Une véritable période de convalescence psychique suivra ensuite, amenant à un travail de résilience et de reconstruction de soi.