Éjaculation précoce : quel impact sur ma qualité de vie ?
Vous pensez être éjaculateur précoce ? Vous souhaitez en savoir plus et comprendre les conséquences sur votre quotidien et vos relations ?
Qu’est-ce que l’éjaculation précoce ? (Définition)
L’éjaculation précoce, également appelée « éjaculation prématurée », fait partie des troubles de la sexualité qui peuvent affecter l’homme, comme l’impuissance ou la panne sexuelle et la perte de libido. Concrètement, on parle d’éjaculation précoce lorsque l’homme éjacule beaucoup trop tôt, très peu de temps après la pénétration ou parfois juste avant, et en dépit de sa volonté, ce qui empêche l’intéressé et son ou sa partenaire d’avoir un rapport sexuel satisfaisant.
Il n’existe pas un temps d’éjaculation précis à partir duquel on peut parler d’éjaculation précoce. C’est plutôt le fait que l’éjaculation ne soit pas contrôlée et que cela ait un impact négatif sur l’épanouissement sexuel de l’individu et de son couple qui caractérise l’éjaculation précoce.
Ce problème entraîne en général, pour l’homme qui y est sujet, un profond mal-être et une importante perte de confiance en soi. Il est également à l’origine de grandes frustrations qui peuvent provoquer d’importantes tensions au sein d’un couple, voire qui peuvent être à l’origine de séparations, suite à un adultère par exemple.
Les chercheurs s’accordent à dire qu’il existe, non pas une cause, mais plusieurs causes à ce problème.
Les causes les plus souvent avancées sont celles d’ordre psychologique. L’anxiété joue un rôle prépondérant, notamment l’angoisse de la performance sexuelle. Mais d’autres facteurs psychologiques peuvent entrer en ligne de compte. Un homme dépressif, ou ayant par exemple subi des abus sexuels durant son enfance, peut aussi avoir des difficultés à retarder son éjaculation.
Les autres causes également avancées sont celles d’ordre biologique. En premier lieu, de nombreux spécialistes mettent en avant le fait qu’une trop grande sensibilité du gland au sommet du pénis puisse causer des éjaculations prématurées. D’autres causes médicales ont également été identifiées comme des pathologies thyroïdiennes ou des inflammations de la prostate.
La bonne nouvelle est qu’il est tout à fait possible de soigner l’éjaculation précoce, quelles qu’en soient les causes.
Bon à savoir
49% des hommes concernés n’ont jamais parlé avec leur partenaire de leur éjaculation précoce.
La communication au sein d'un couple est essentielle pour résoudre un trouble d'ordre sexuel.
Discuter de votre éjaculation prématurée avec votre partenaire permettra de rendre le sujet moins tabou et de trouver des solutions ensemble. De plus, votre anxiété se verra diminuée grâce à une bonne communication avec votre partenaire.
Comment traiter une éjaculation précoce ?
Il existe un plan en plusieurs étapes pour soigner l’éjaculation précoce. Il permet de traiter progressivement tous les aspects (physiques, psychiques, comportementaux) de ce trouble de la sexualité.
Les étapes pour se débarrasser des éjaculations précoces sont les suivantes :
- En parler à un professionnel de santé
- Suivre une thérapie comportementale
- Apprendre à maîtriser son éjaculation
- Apprendre à mieux respirer
- Privilégier certaines positions sexuelles
- Diminuer la sensibilité du pénis
- Avoir recours à l’hypnose thérapeutique
Étape n°1 : en parler à un professionnel de santé
Ne restez pas seul face à vos problèmes d’éjaculation. Ne souffrez pas en silence. C’est inutile…
Le remède contre l’éjaculation précoce existe et les professionnels de santé sont là pour vous aider. La première étape pour vous soigner consiste donc à leur parler de votre problème. En vous confiant à l’un d’entre eux, non seulement vous mettrez des mots sur vos maux, ce qui vous fera le plus grand bien, mais en plus, vous obtiendrez de l’aide pour vous soigner.
À qui en parler ? Vous pouvez bien entendu en parler à votre médecin traitant si vous osez vous confier à lui. Si besoin, celui-ci pourrait vous rediriger vers certains spécialistes mieux à même de vous aider. Il pourrait s’agir par exemple d’un psychologue, d’un sexologue ou d’un urologue, tous capables de soigner l’éjaculation précoce.
Si l’idée d’en parler à votre médecin traitant vous gêne pour x raisons, sachez que les psychologues peuvent aider à soigner l’éjaculation précoce, si elle est d'ordre psychologique.
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Étape n°2 : suivre une thérapie comportementale
Comme différents troubles psychologiques, et tout particulièrement l’anxiété, sont à l’origine de l’éjaculation prématurée, suivre une thérapie comportementale est la deuxième étape conseillée pour soigner l’éjaculation précoce.
L’approche psychothérapeutique peut permettre en effet aux hommes d’identifier et de corriger les schémas de pensée qui les mènent à des éjaculations trop rapides. Elle est souvent dispensée par des sexologues ou par des psychologues spécialisés dans le cadre d’un suivi le plus souvent individuel, mais qui peut parfois intégrer le ou la partenaire durant certaines séances.
Le but d’une thérapie comportementale pour soigner l’éjaculation précoce consiste d’une part à aider le patient à identifier les causes de son problème. Mais elle consiste aussi à l’aider à mieux écouter ses sensations, et à casser les schémas négatifs qui précipitent l’éjaculation, le plus souvent en l’entraînant à mieux focaliser son attention. Il y a donc à la fois un volet identification du problème et un volet éducation psychosexuelle dans ce type de prise en charge.
La thérapie comportementale permet aussi de traiter le problème de l’angoisse de la performance, qui accélère en général le réflexe éjaculatoire. L’homme qui souffre d’éjaculation précoce a une sorte de chronomètre dans sa tête. Il n’arrête pas de penser à combien de temps il va tenir, et ce stress ne lui permet pas d’avoir le niveau de relaxation suffisant pour éjaculer « normalement ».
Le thérapeute va également pouvoir soigner l’éjaculation précoce en aidant le patient à changer l’image qu’il a de lui, ou en l’aidant à surmonter des événements traumatiques, ou encore en l’aidant à identifier et à surpasser des problèmes relationnels conjugaux qui pourraient être à l’origine de son trouble.
Étape n°3 : apprendre à maîtriser son éjaculation
Les éjaculateurs précoces rencontrent des difficultés à maîtriser leurs éjaculations. Ces dernières arrivent non seulement trop tôt, mais elles arrivent aussi sans prévenir, ce qui ne leur permet pas d’avoir des rapports sexuels satisfaisants.
C’est pourquoi, en complément d’une thérapie comportementale, l’étape suivante pour les soigner consiste à leur apprendre à retrouver la maîtrise de leurs éjaculations. Cet apprentissage peut se faire notamment grâce à deux techniques qui permettent de rester excité sans pour autant éjaculer.
Il s’agit de techniques d’auto-stimulation du pénis que l’homme peut s’entraîner à utiliser par le biais de la masturbation dans le but d’atteindre de hauts niveaux d’excitation sans jouir pour autant. Ces techniques peuvent être aussi pratiquées avec son ou sa partenaire.
Avec un peu d’entraînement, on estime que les hommes peuvent réussir à retarder leurs éjaculations de plusieurs minutes grâce à elles.
La première de ces techniques est la technique dite de « compression » (aussi appelée couramment le « squeeze »).
Elle consiste simplement à arrêter la masturbation ou le rapport sexuel au moment précis où l’homme pressent qu’il va avoir un orgasme. Dès lors, le but de cette technique va être de venir, avec le pouce et l’index, compresser la base du gland (la partie située entre le début de celui-ci et le reste du pénis) pendant 30 secondes environ.
Cette compression doit être ferme sans pour autant être douloureuse. En faisant cela, l’éjaculation va être provisoirement interrompue, et l’érection va être diminuée. La masturbation ou le rapport sexuel peuvent ensuite reprendre une fois passé les 30 secondes. Mais ce temps de compression peut être augmenté davantage si l’homme en ressent le besoin.
L’autre technique tout aussi efficace s’appelle la technique du « stop and start » ou du « stop and go ». Cette autre technique d’auto-stimulation pour soigner l’éjaculation précoce consiste pour sa part à arrêter complètement la masturbation ou le rapport sexuel lorsque l’homme ressent l’envie imminente d’éjaculer.
À la différence de la première technique, aucune compression du gland n’est requise avec le stop and start. Ce qui est recommandé par contre, c’est de cesser totalement toute stimulation du pénis pendant 10 à 20 secondes, voire plus, soit par l’arrêt total de la masturbation, soit par l’arrêt de tout mouvement de va-et-vient lors d’un coït.
Ces deux techniques sont jugées particulièrement efficaces pour soigner l’éjaculation précoce, si bien qu’elles sont souvent recommandées aux hommes touchés par ce problème, notamment par les sexologues. La différence entre les deux est infime. Elle réside dans le fait que la compression a pour effet de faire baisser davantage l’excitation, ce qui peut être un inconvénient ou pas selon les individus.
Ces deux techniques demandent de la pratique et du temps. Bien entendu, une forte implication du ou de la partenaire en augmente l’efficacité. Un partenaire compréhensif qui accepte de temporiser au moment où le point de retour semble atteint sera d’une grande aide pour l’éjaculateur précoce.
Étape n°4 : apprendre à mieux respirer
La respiration joue un rôle essentiel dans le traitement de l’éjaculation précoce. En effet, savoir contrôler sa respiration permet de diminuer son niveau d’excitation au moment fatidique. Or, le constat est fait que beaucoup d’éjaculateurs précoces ne respirent pas « de la bonne façon » lorsqu’ils font l’amour. C’est pourquoi l'étape suivante consiste à leur apprendre à mieux respirer.
Le contrôle de la respiration est si important pour soigner l’éjaculation précoce que c’est la première chose qu’apprennent certains sexologues à leurs patients.
Souvent, les éjaculateurs précoces, lors d’un acte sexuel, respirent avec le haut du thorax, trop vite, et de manière trop saccadée. Cela ne leur permet pas de ralentir la survenue d’une éjaculation.
Pour tenir plus longtemps au lit, mieux vaut adopter pour la respiration abdominale (ou ventrale). C’est une manière de respirer qui relaxe naturellement l’ensemble du corps. C’est celle qui est notamment préconisée pour faire face au stress, notamment le stress des examens.
Elle consiste à gonfler lentement le ventre, comme un ballon, au moment de l’inspiration, et à dégonfler tout aussi lentement ce ballon lors de l’expiration.
En faisant cela, vous allez mieux gérer votre excitation sexuelle, et donc améliorer vos performances sexuelles.
Vous êtes sceptique ? Essayez-le ! Vous serez surpris de voir à quel point ce simple changement permet de soigner l’éjaculation précoce.
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Étape n°5 : privilégier certaines positions sexuelles
En plus de savoir maîtriser leurs éjaculations et savoir mieux respirer, il est nécessaire que les éjaculateurs précoces apprennent ensuite à faire l’amour d’une façon qui les fait éjaculer moins rapidement. Certaines positions peuvent en effet amener des hommes à jouir trop vite, et ce, pour plusieurs raisons.
D’une part, elles sont particulièrement excitantes pour eux sur le plan psychologique et d’autre part, elles facilitent le réflexe éjaculatoire sur le plan physique par une pénétration profonde qui stimule davantage le gland. C’est le cas en particulier de la levrette, une position chargée de fantasmes, qui est souvent citée comme étant à éviter pour les éjaculateurs précoces.
D’autres positions au contraire permettent de soigner l’éjaculation précoce en limitant la vitesse d’excitation, et donc en retardant l’arrivée du « point de non-retour ».
C’est le cas par exemple de la position de l’Andromaque qui est souvent recommandée par les sexologues pour aider les hommes à faire l’amour plus longtemps. Dans cette position, c’est la femme qui est aux commandes. Elle est assise à cheval sur monsieur, celui-ci étant allongé sur le dos ou adossé à un mur.
D’autres positions comme celles du lotus, de la cuillère, ou l’union de la déesse sont également recommandées pour soigner l’éjaculation précoce. C’est donc l’occasion idéale pour réviser le Kamasutra.
Étape n°6 : diminuer la sensibilité du pénis
Comme nous l’avons vu précédemment, une trop grande sensibilité du gland peut causer des éjaculations prématurées. Or, cette sensibilité peut être diminuée artificiellement par différents outils qu’il convient de découvrir à cette étape.
Certains préservatifs permettent notamment de diminuer la sensibilité du pénis. C’est ce qu’on appelle des préservatifs à effet retardant. Ils sont spécialement conçus pour soigner l’éjaculation précoce. Certains d’entre eux ont une couche de latex plus épaisse, d’autres contiennent un gel à base de benzocaïne, un anesthésiant local qui a pour effet de rendre le gland moins sensible.
Ces préservatifs se trouvent facilement en pharmacie, parapharmacie, en magasin et sur Internet. De nombreuses marques, dont les plus connues, en proposent différentes gammes.
En plus de ce type de préservatifs, il existe des médicaments anesthésiants pour soigner l’éjaculation précoce. C’est le cas notamment du Fortacin, mélange de lidocaïne et de prilocaïne, à appliquer sur le gland. Il existe également des médicaments comme le Priligy.
Sachez toutefois que ces traitements ne doivent pas être pris à la légère et qu’il est nécessaire de recueillir en amont l’avis d’un professionnel de santé avant d’envisager n’importe quel traitement médicamenteux.
Étape n°7 : avoir recours à l’hypnose thérapeutique
En dernière étape, il convient de stopper ses schémas mentaux négatifs inconscients en allant consulter un hypnothérapeute. L’hypnose est, en effet, reconnue comme étant un traitement naturel contre l’éjaculation précoce.
Quand nous conduisons longtemps, quand nous effectuons certaines tâches sans réfléchir, nous nous plongeons sans nous en rendre compte dans un état d’hypnose, qui est en fait un état de conscience modifié. C’est dans cet état de conscience que l’hypnothérapeute plonge ses patients dans le but de les soigner.
En faisant cela, il arrive en effet à contourner leur conscience pour accéder à leur inconscient. De là, il peut en quelque sorte reprogrammer les schémas de pensée inconscients qui leur causent des problèmes.
L’hypnothérapeute va donc soigner l’éjaculation précoce en libérant la capacité de l’individu à éjaculer plus tardivement. Pour cela, il va corriger les schémas de pensée qui le poussent à jouir trop vite, contre son gré.
En fait, le patient a déjà la faculté d’éjaculer normalement. Mais cette faculté est comme empêchée par un mauvais schéma de pensée qui s’est installé dans son esprit, et qui peut être parfois le fruit d’une mauvaise habitude prise dans le passé, comme celle de se masturber trop rapidement.
Ce mauvais schéma de pensée, c’est un peu comme un programme malveillant qui fait planter un ordinateur. L’hypnothérapeute ne répare pas l’ordinateur, mais il retire le programme malveillant. Il déprogramme en quelque sorte le mode « éjaculation rapide » des éjaculateurs précoces.
En état de transe hypnotique, le patient va s’imaginer avoir des rapports sexuels harmonieux, dans lesquels il arrive à se retenir. Ce faisant, son esprit va finir par adopter un nouveau schéma de pensée qui va lui permettre de devenir plus endurant. L’hypnothérapie va aussi aider les éjaculateurs précoces à avoir plus confiance en eux et être plus détendus au moment des rapports.
Le nombre de séances d’hypnothérapie nécessaires pour soigner l’éjaculation précoce peut varier en fonction de la réceptivité du patient. Si celui-ci est bien réceptif, quelques séances peuvent suffire.
A retenir
L’éjaculation précoce n’est pas une fatalité. C’est un problème qui touche de nombreux hommes. Il les fait non seulement souffrir, mais il peut aussi provoquer de graves tensions dans leur couple, pouvant mener parfois jusqu’à des séparations.
Les causes de ce problème sont variées. Et, quelles qu’en soient ces causes, la bonne nouvelle, c’est qu’il est tout à fait possible de soigner l’éjaculation précoce grâce à tout un panel de solutions.
Pour cela, il est important pour les hommes qui en sont victimes de se confier à un professionnel de santé. Bon nombre d’entre eux hésitent en effet encore à le faire, car le sujet des performances sexuelles reste encore tabou chez les messieurs.