Anxiété au travail : 6 stratégies pour gérer et prévenir

Quelles sont les conséquences de l’anxiété au travail ?

L'anxiété au travail est une réalité bien présente et lourde de conséquences pour les employés et les employeurs. Parmi les différentes conséquences de ce stress aigu au travail, nous pouvons citer :

1. La diminution de la productivité
2. L’absentéisme
3. Les problèmes de santé (qu’ils soient d’ordre physique ou psychologique)

Tout d’abord, l’une des premières conséquences de l’anxiété au travail concerne la baisse de productivité de l’employé. En effet, une personne qui souffre de stress au travail a tendance à être moins concentrée. Cela s’explique par la tension mentale qui pèse sur l’individu et la croissance de son niveau de fatigue. Il dépense son énergie à lutter contre l’anxiété et s’épuise. Il est donc fréquent de constater une baisse du rendement au travail.
Cette fatigue professionnelle est à surveiller, car elle peut être la conséquence d’un burn out chez certaines personnes.
Ensuite, la deuxième conséquence de l’anxiété au travail est l’absentéisme. Le stress aigu au travail peut provoquer une phobie sociale, des blocages, des pensées parasites qui contraint l’individu à l’isolement. L'employé peut se sentir incapable de faire face à son environnement de travail et choisir de s'absenter, provoquant ainsi un impact sur le fonctionnement global de son équipe et de son entreprise.
Enfin, comme toute anxiété chronique, des problèmes de santé peuvent apparaître. Cette préoccupation constante peut conduire à la somatisation, c'est-à-dire la transformation de l'anxiété en symptômes physiques tels que des troubles du sommeil, des maux de tête, des troubles digestifs ou des palpitations cardiaques. De plus, l’angoisse prolongée peut contribuer à l'émergence de troubles mentaux plus graves comme le trouble de l'anxiété généralisé (TAG).
Lorsqu’une personne est anxieuse dans son travail, d’autres conséquences sur sa vie personnelle et professionnelle peuvent être observées telles que :

• La détérioration des relations interpersonnelles : l’anxiété peut causer de l’irritabilité, de l'agressivité menant à des conflits entre collègues ou en famille.
• La baisse de l’estime de soi : une personne peut perdre confiance en ses capacités professionnelles et personnelles l’entraînant dans une spirale négative (doutes, angoisses…)
• La négligence des intérêts personnels : l’épuisement émotionnel est l’un des résultats de l’anxiété professionnelle. Les employés peuvent ainsi arrêter les activités qu’ils aiment par manque d’énergie.
• Des problèmes de concentration : l’attention et la capacité de concentration sont touchées et réduisent les performances au quotidien.
• Des problèmes financiers : à la fois pour l’employé (absentéisme) et pour l’employeur (turn-over, baisse de productivité)
• Le développement d’un comportement d’évitement : pour éviter un surplus de stress, la personne peut éviter certaines tâches ce qui affecte négativement son évolution professionnelle.

Anxiété : les clés pour ne plus se laisser submerger

Dans un environnement de travail de plus en plus exigeant et compétitif, l'anxiété professionnelle est un phénomène courant qui peut avoir des conséquences graves sur le bien-être physique et mental. Toutefois, il est possible d’y remédier et reprendre le contrôle de son bien-être dans sa vie professionnelle. Pour ce faire, il est essentiel d'adopter une série de stratégies de gestion de l’anxiété et du stress. Parmi ces stratégies, on retrouve :

1. Stratégie n°1 : Se fixer des objectifs concrets et réalistes
2. Stratégie n°2 : Apprendre à gérer son temps
3. Stratégie n°3 : Pratiquer la relaxation
4. Stratégie n°4 : Définir ses conditions de travail
5. Stratégie n°5 : Se reposer et prendre du temps pour soi
6. Stratégie n°6 : Calmer son anxiété avec un professionnel de la santé

Stratégie n°1 : Se fixer des objectifs concrets et réalistes

La première stratégie pour ne plus se laisser submerger par la peur au travail consiste à se fixer des objectifs réalistes et concrets. Cette méthode permet de structurer les tâches à effectuer et d’encourager une atmosphère de travail saine et productive. En effet, une planification judicieuse et réaliste permet de réduire la pression et de valoriser ses compétences, ce qui peut à son tour atténuer les symptômes associés au trouble panique.
Il est essentiel de garder à l'esprit que le but n'est pas uniquement d'atteindre des objectifs ambitieux, mais aussi d'accueillir les succès, petits ou grands, tout au long de son parcours professionnel. Cela signifie que lorsqu’un objectif est atteint, même s'il est minime, il est essentiel de s'accorder une récompense, ce qui génère des émotions positives et donne au cerveau un signal de succès. En faisant cela, la personne augmente sa motivation pour atteindre les objectifs suivants.
Il faut se rappeler que trouver l'équilibre est essentiel : des objectifs trop ambitieux peuvent générer un stress inutile et potentiellement augmenter la panique, tandis que des objectifs trop faciles peuvent ne pas offrir la quantité d'engagement suffisante pour maintenir la motivation.
En fixant des objectifs réalistes et atteignables, l’individu établit une synergie entre son besoin d'accomplissement et sa quête de bien-être au travail, ce qui peut grandement contribuer à l'apaisement de son trouble panique.

Stratégie n°2 : Apprendre à gérer son temps

Il est possible de lutter contre l'anxiété au travail en apprenant à gérer son temps. Une bonne gestion de celui-ci permet non seulement d'augmenter la productivité, mais aussi de diminuer le stress, contribuant ainsi à la prévention de l'anxiété au travail. Savoir prioriser les tâches, planifier ses journées et utiliser efficacement son temps sont autant de compétences nécessaires pour ne pas se laisser submerger.
De plus, un autre aspect primordial de la gestion du temps réside dans la faculté de s'affirmer et de refuser certaines demandes. Il est important de garder à l’esprit que chacun a une capacité limitée et qu’il n’est pas possible d’accepter infiniment des tâches supplémentaires. L’acceptation de cette réalité et la capacité à communiquer sur ses limites peuvent permettre de prévenir le surmenage, le stress et l’anxiété.

Stratégie n°3 : Pratiquer la relaxation

Pour prévenir l'anxiété au travail, il est recommandé de pratiquer la relaxation. À l'ère des distractions incessantes et du rythme de travail effréné, il est crucial de se rappeler l'importance de prendre du temps pour soi.
La relaxation, qui implique principalement des exercices de respiration, de méditation ou de cohérence cardiaque, est une pratique simple, mais extrêmement efficace pour créer un espace de tranquillité intérieure qui permet de gérer efficacement le stress.
La cohérence cardiaque, par exemple, qui consiste à réguler la respiration pour obtenir une fréquence cardiaque stable, a montré des effets positifs sur l'anxiété.
La pratique de la méditation, quant à elle, peut contribuer à apaiser l'esprit, à développer la concentration et à améliorer la capacité d'adaptation. Elle peut être particulièrement utile pour prévenir le trouble de l'adaptation, un type de réponse au stress qui peut se développer en réponse à des changements soudains ou majeurs au travail.
Enfin, il ne faut pas oublier que ces techniques de relaxation doivent être pratiquées régulièrement pour être pleinement efficaces. C'est une question d'apprentissage et de persévérance, mais avec le temps, ces techniques peuvent devenir une partie intégrante d’une routine quotidienne.
Ces conseils peuvent alors aider à mettre en œuvre la relaxation comme stratégie de gestion de l'anxiété au travail, favorisant ainsi un environnement de travail plus paisible et plus productif.

Stratégie n°4 : Définir ses conditions de travail

Lutter contre l'anxiété au travail passe également par la définition claire de ses conditions de travail. Cette approche implique la prise de temps pour réfléchir et exprimer ce que vous considérez comme un environnement de travail idéal, en considérant à la fois vos besoins professionnels et personnels.
Une part importante de la définition des conditions de travail revient à définir les limites entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Avec le développement du travail à distance, cette distinction peut facilement s'estomper, ce qui peut conduire à du stress, et même à de l'épuisement professionnel.
Il est essentiel de séparer ces deux aspects de la vie autant que possible. Cela pourrait inclure des mesures spécifiques, comme éviter de répondre aux courriels professionnels en dehors des heures de travail ou dédier un espace particulier pour le travail si on pratique le télétravail.
La communication joue également un rôle central dans cette démarche. Il faut pouvoir exprimer ses attentes et ses besoins à ses supérieurs et à ses collègues. Il peut être utile d'avoir des conversations ouvertes sur ce sujet avec ses managers, afin que tous trouvent un équilibre entre les exigences professionnelles et le bien-être de chacun.
En somme, définir ses conditions de travail implique d'établir des limites claires entre le travail et la vie personnelle et d'adopter une communication ouverte pour favoriser le dialogue sur les questions de bien-être au travail.

Stratégie n°5 : Se reposer et prendre du temps pour soi

Pour contrer l'appréhension au travail, penser au repos et à soi est essentiel. Cela peut sembler simple, mais dans un environnement professionnel où l'urgence et la productivité sont souvent valorisées, le repos est fréquemment relégué au second plan. Pourtant, il est indispensable à notre santé et à notre bien-être global.
Le repos permet au corps et à l'esprit de se ressourcer. C'est lors de ces moments que vous renouvelez votre énergie, reconstituez vos réserves cognitives et physiques, ce qui vous permet ensuite d'aborder le travail avec une concentration et une efficacité accrues.
Par ailleurs, prendre du temps pour soi, que ce soit pour se plonger dans un livre, se promener dans la nature ou se livrer à toute autre activité qui vous plaît, est une excellente manière de déconnecter du travail et de réduire le stress.
Certains employeurs mettent en place des espaces dédiés au repos dans leur entreprise afin de permettre à leurs employés de se ressourcer pour, ensuite, mieux appréhender leurs missions. Il peut s’agir d’une salle de sport à disposition pendant la pause-déjeuner ou un espace lecture, par exemple. Le but de ces espaces est de fournir un environnement calme et apaisant afin de favoriser la détente et le bien-être des salariés.

Stratégie n°6 : Calmer son anxiété avec un professionnel de la santé

La dernière stratégie que nous évoquerons pour gérer l'anxiété au travail est de chercher l'aide d'un professionnel de la santé. Lorsqu’elle dépasse le stade habituel "d’eustress" (le stress positif généralement lié à des défis engageants ou excitants) pour devenir un "distress" constant et négatif, il est crucial de consulter un professionnel.
Les professionnels de la santé, comme les psychologues, utilisent diverses méthodes pour aider à gérer l'anxiété. La psychothérapie, par exemple, est un moyen efficace pour se comprendre, apprendre à gérer ses émotions et développer des stratégies pour faire face au stress au travail.
Ces professionnels peuvent également aider à développer la résilience, une compétence précieuse qui permet de mieux faire face aux défis. La résilience favorise une attitude positive face à l'adversité et réduit considérablement le risque de souffrir de troubles anxieux.
Chercher une aide professionnelle peut sembler être une étape difficile à franchir, mais il est important de rappeler que cela peut être une mesure préventive pour maintenir la santé mentale au travail.