5 signes que vous souffrez d'une fatigue informationnelle

Qu’est-ce que la fatigue informationnelle ? (Définition)

La fatigue informationnelle est liée à une surcharge d’informations. Les personnes sont submergées par un flow d’informations abondant et continue qui provient de différents canaux.
Cette surabondance de l’information envahit le cerveau de la personne qui écoute ou lit l’information. Elle n’a plus le temps d’avoir sa propre réflexion sur une actualité qu’une nouvelle lui est déjà donnée. C’est alors qu’elle se laisse submerger par la quantité d'informations qu’elle reçoit et qu’elle ne parvient plus à les hiérarchiser.
On remarque deux types de personnes fatiguées de l’information :

• Les hyperconnectés épuisés
• Les défiants oppressés

Les hyperconnectés épuisés représentent 17 % de la population française. Ce sont des personnes très engagées dans la consommation médiatique et, bien souvent, ils sont également très présents sur les réseaux sociaux. La recherche d’informations demande de l’exigence et certaines personnes ont recours à des pratiques compulsives de peur de manquer quelque chose.
Les défiants oppressés, eux, subissent l’information. Ils ne vont pas la chercher, ils la consomment par défaut. Ils ressentent une défiance vis-à-vis des médias et cherchent des alternatives pour lutter contre cette sur-informatisation.
Pour se protéger de ces informations abondantes, certains préfèrent se couper de l’information, par exemple, en éteignant leur téléphone portable sur une durée ou en gérant leurs notifications. De plus, certaines personnes préfèrent moins allumer leur télévision pour ne pas avoir à affronter cette surcharge informationnelle. Ces personnes qui recherchent des alternatives à la masse informative, représentent un tiers des citoyens dans le monde.

Comment savoir si l’on souffre d’une fatigue informationnelle ?

La fatigue informationnelle peut provenir de différents horizons : une hyperconnexion, une dépendance à l’information… Mais les signes repérés par ce type de fatigue restent, bien souvent, les mêmes :

• Signe n°1 : l’impression de voir la même information
• Signe n°2 : L’incapacité de mémoriser
• Signe n°3 : La difficulté à construire son opinion
• Signe n°4 : Le caractère anxiogène
• Signe n°5 : La question de la fiabilité

Signe n°1 : L’impression de voir la même information

Le premier signe pour reconnaître une fatigue informationnelle est l’impression de voir ou de lire la même information sans cesse. Que vous allumiez votre télévision ou les réseaux sociaux, vous êtes toujours confronté à cette actualité.
On parle parfois d’infobésitépour parler de ce phénomène de sur-information. L’info est alors perçue comme excessive et le cerveau n’arrive plus à la métaboliser.
C’est alors que vous pouvez ressentir un désengagement de l’information, ne plus vous sentir concernée par celle-ci.
De plus, votre comportement peut être amené à changer si vous subissez un épuisement informationnel. Par exemple, vous pouvez avoir des dysfonctions cognitives et avoir des troubles du sommeil liés à cette information répétitive.

Signe n°2 : L’incapacité de mémoriser

Votre cerveau est sans cesse sollicité par les actualités et se tient à l’affût de la moindre nouveauté. Par conséquent, vous pouvez ressentir des difficultés à mémoriser l’ensemble de ses informations.
Que ce soit de l’information orale ou écrite, vous pouvez consulter tous les types d’information quand vous le souhaitez. Vous ne ressentez plus le besoin de mémoriser une info, car vous pouvez la retrouver à tout moment sur Internet.
Parmi les français fatigués, certains éprouvent le syndrome FOMO (Fear of missing out). En d’autres termes, ces personnes s'informent par peur de manquer quelque chose d’important.
L’épuisement et les difficultés de mémorisation s'accentuent pour les personnes touchées par ce syndrome, car elles ressentent le besoin de cliquer sur tous les types de titres d’actualité, même ceux qui ne les intéressent pas vraiment.

Signe n°3 : La difficulté à construire son opinion

La difficulté à se faire son propre avis sur une information provient de la quantité massive d’informations sur différents canaux. La moitié des français a l’impression de n’avoir rien lu ou entendu d’utile au cours de sa journée. Vous ressentez des difficultés à emmagasiner les informations et à réfléchir sur celles-ci pour ainsi vous faire votre propre avis.
Pour pallier ce surplus informationnel et à l’impact négatif qu’il a sur votre vie, sur votre humeur ou votre moral, vous pouvez avoir tendance à limiter ou à arrêter de consulter les informations.

Signe n°4 : Le caractère anxiogène

Le quatrième signe d’une fatigue informationnelle repose sur son caractère anxiogène. Que ce soient les journaux télévisés ou Internet, les informations sont partout et parfois vous y êtes confronté sans même la chercher. Elle vient à vous et peut être source de pensées anxieuses.
Prenons l’exemple du COVID. Pendant la crise sanitaire, nous avons été confrontés à ses informations en continu que ce soit sur l’arrivée du virus, la pénurie de masque, le nombre d’hospitalisation… Toutes ces informations répétitives ont pu perturber votre vie quotidienne et provoquer une fatigue de l’information.
Vous pouvez alors ressentir des difficultés à dormir voire à aller jusqu’au burn-out émotionnel si vous ne parvenez plus à gérer l’arrivée d’informations massives.

Signe n°5 : La question de la fiabilité

La question de la fiabilité de l’information est également un signe qui revient chez les personnes fatiguées de l’info. Cette abondance d’information pose parfois problème, car d’un canal à l’autre, les informations peuvent être variées. La multitude des canaux et notamment les réseaux sociaux permettent d’envoyer des informations rapidement au monde entier.

Quels risques pour la santé mentale ?

La fatigue informationnelle a un risque sur votre santé mentale. En effet, il est possible de ressentir un mal-être psychologique causé par cette surcharge d’information. Parmi les risques, nous pouvons citer :

• Une augmentation du stress
• L’apparition de troubles anxieux
• Un état de déprime
• L’arrivée d’addictions

77 % des personnes se disent angoissées, stressées ou déprimées par toutes ces informations en continu.
Les addictions peuvent apparaître en corrélation avec le niveau de stress qui s’accroît. Si vous êtes anxieux à l’idée de recevoir de l’information, il se peut que cette anxiété fasse naître un comportement addictif tel qu’une augmentation de la consommation d’alcool, par exemple.
Des comportements impulsifs peuvent également faire leur apparition. Par exemple, lors d’un repas de famille, vous venez à parler d’actualité. Les autres personnes autour de la table ne vont pas forcément partager votre avis. Vous pouvez devenir impulsif, car vous êtes persuadé d’avoir raison et entendu cette information à plusieurs reprises à la télévision.
Ces risques sur votre santé peuvent conduire à un retrait des médias pour vous préserver. A ces risques psychologiques vient s’ajouter un risque de désinformation. 77 % des Français sont tentés de limiter ou de cesser de consommer l’information.