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5 étapes pour vaincre la peur de l'échec et passer à l'action

La peur de l'échec (atychiphobie) est une réponse émotionnelle et cognitive qui vous empêche de passer à l’action. C’est une anxiété liée à l’anticipation de ne pas réussir, souvent accompagnée d’un sentiment de honte. Loin d’être une fatalité, elle peut être surmontée en revisitant vos croyances, notamment en percevant l’échec comme une opportunité d’apprentissage plutôt qu’une fin en soi.
Vous vous demandez comment ? Découvrez les 5 étapes essentielles pour vaincre la peur de l’échec et enfin avancer !

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Rédaction par Audrey

Rédactrice web

12 min

Publié le October 2, 2024

Comment vaincre la peur de l'échec en 5 étapes ? Découvrez un exercice pratique;

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Etape 1 : Identification des signes de la peur de l’échec (atychiphobie)

Pour entamer le processus de changement et vaincre définitivement votre peur de l’échec, il est essentiel d’en identifier les manifestations, les signes :

Signe n°1 : Une procrastination fréquente :

Très concrètement, vous reportez constamment des tâches importantes ou des décisions par peur de ne pas réussir.
D’un point de vue psychologique, la procrastination dans le cadre de la peur de l’échec peut s’exercer pour différentes raisons :

  • Un mécanisme de défense face aux émotions négatives qui découlent de la peur de l’échec. Lorsqu'une tâche vous paraît difficile et/ou que vous l’imaginez se solder par un échec, vous reportez cette tâche indéfiniment afin de retarder l’affrontement des émotions inconfortables qu’elle génère en vous. Ces émotions peuvent être de l’anxiété, du stress, un sentiment d’incompétence (le syndrome de l’imposteur) etc.

  • Un conflit entre les parties émotionnelle et rationnelle de votre cerveau : L’une demande une gratification immédiate et l’autre comprend que certaines tâches doivent être accomplies pour obtenir des résultats à long terme. Dans ce contexte, vous allez préférer faire une activité qui vous apporte une satisfaction immédiate.

  • Une gestion de l’estime de soi : La procrastination peut être une façon de vous protéger du jugement. Tant que vous retardez la réalisation d’une tâche, vous n’êtes pas soumis aux jugements des autres. Cette forme de procrastination s’exprime particulièrement chez les personnes qui déterminent leur valeur personnelle (estime de soi) en fonction de leurs réussites.

  • L’auto-sabotage inconscient : Appelée également “Névrose d’échec”, il survient lorsque des croyances internes telles que “je ne mérite pas de réussir” ou “je ne suis pas à la hauteur” vous poussent inconsciemment à retarder les actions qui pourraient amener à la réussite.
    A lire aussi : 6 conseils d'experts pour vaincre la procrastination

Signe n°2 : Un perfectionnisme excessif

Avez-vous des attentes importantes lorsque vous souhaitez entamer un projet ? Pensez-vous que rien n’est jamais assez bien ? Préférez-vous, de ce fait, ne rien faire du tout, plutôt que de faire sans atteindre la perfection ?
Le perfectionnisme, lorsqu’il est poussé à son paroxysme et qu’il devient nocif, peut être un signe d’une peur de l’échec. Vous essayez de minimiser le risque d’échec en vous fixant des standards extrêmement élevés, voire inatteignables.
Le raisonnement est le suivant : si tout est parfait, il n’y aura pas de place pour l’échec, donc pas de critique ou de dévalorisation. Ce perfectionnisme devient une façon de contrôler vos incertitudes.
Cependant, ce niveau d'exigence excessif devient paralysant :
La peur de ne pas atteindre la perfection vous pousse à retarder sans cesse l’action ou la prise de décision, par peur de vous tromper ou de ne pas être à la hauteur. Le souci du détail extrême peut également conduire à la procrastination, car vous anticipez le stress ou l’éventuelle déception de ne pas atteindre vos propres standards.

Signe n°3 : L’autocritique sévère

Vous avez tendance à vous juger assez durement, même pour de petites erreurs.
Il y a cette petite voix intérieure qui vous pousse à vous dévaloriser et à vous focaliser sur vos erreurs réelles ou perçues, et ce, même quand vous avez réussi dans d’autres domaines.
Pourquoi ? L’autocritique sévère peut être vue comme un mécanisme de défense. En vous critiquant durement avant que les autres ne le fassent, vous essayez inconsciemment de vous protéger de la critique extérieure. Cependant, cette stratégie a l’effet inverse, car elle renforce l’idée que l’échec est inacceptable, voire, dangereux pour votre estime !
Ce mécanisme d’autoprotection vient souvent d’une peur profonde d’être jugé ou d’être rejeté.
L’autocritique sévère s’accompagne souvent du biais de négativité dont les impacts sont délétères sur votre vie quotidienne. Vous avez tendance à vous concentrer uniquement sur vos échecs tout en ignorant vos réussites. Ce biais renforce l’idée que l’échec est inévitable, augmentant ainsi votre peur de l’échec.
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Signe n°4 : L’évitement des défis et le manque de prise d’initiative

La peur de l’échec peut également vous pousser à fuir les opportunités où le risque d’échec existe.
C’est ce qu’on appelle l’évitement des défis, motivé par une anxiété anticipatoire. Vous choisissez de ne pas vous confronter à des situations qui pourraient vous mettre en difficulté, préférant rester dans votre zone de confort afin d’éviter de “mal faire”.
Le manque de prise d’initiative est également révélateur de l’atychiphobie. Il s’agit d’une conséquence directe de l’évitement des défis. Au lieu de saisir des opportunités ou de prendre des décisions importantes, vous pouvez avoir tendance à hésiter, procrastiner et finalement, de ne pas passer à l’action.
A lire aussi : Comment sortir de sa zone de confort et pourquoi ?

Signe n°5 : L’abandon rapide

L’abandon rapide reflète une tendance à renoncer très vite, dès que la situation devient difficile ou incertaine.
Motivé par votre crainte de ne pas être à la hauteur, il vous permet de vous protéger de la possibilité d’un échec concret.
Plutôt que de persévérer face aux défis, vous préférez arrêter prématurément l’action, la tâche ou le projet, afin d’éviter d’être confronté à des résultats imparfaits ou à des critiques.
Dans certains cas, l’abandon rapide peut également relever d’une forme d’auto-sabotage visant à nier vos propres limites. Toutefois, cela vous empêche également d’apprendre de vos erreurs ou de développer une résilience face à l’échec.
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Réfléchir aux signes de la peur de l’échec dans votre vie est essentiel pour commencer à mieux comprendre les situations où cette peur vous empêche de progresser.
Que ce soit à travers la procrastination, l’abandon rapide, l’évitement des défis ou encore une autocritique sévère, ces comportements sont souvent des mécanismes de protection face à l’éventualité d’un échec.
En identifiant ces schémas, vous faites le premier pas vers une prise de conscience nécessaire pour surmonter ces blocages.

Etape 2 : Comprendre d’où vient votre peur de l’échec

Ça y est ! Vous avez détecté les signes qui traduisent chez vous une peur de l’échec.
Il est désormais important d’en comprendre les causes.
Cette étape est indispensable, car lorsque vous comprendrez d’où provient votre atychiphobie, vous pourrez agir en conscience pour la surmonter.
La peur de l'échec se développe souvent à travers des expériences passées, des croyances bien ancrées ou des influences extérieures, comme la pression sociale ou les attentes familiales, à titre d’exemples.

Les expériences précoces et le conditionnement familial

L'enfance est une période souvent propice au développement de la peur d’échouer, notamment à travers l’éducation et les attentes parentales.
Si dans votre enfance, vous avez été critiqué pour vos erreurs ou constamment poussé à réussir sans avoir le droit à l’échec, cela peut vous avoir ancré l’idée qu’échouer n’est pas envisageable.
En grandissant, cette croyance peut se transformer en un besoin constant de prouver votre valeur, à vous-même et aux autres.

Les croyances irrationnelles

L’atychiphobie est souvent alimentée par des croyances limitantes et irrationnelles, liées notamment au driver "Sois parfait", telles que "Si j’échoue, cela prouve que je suis incompétent" ou "Les autres ne m’aimeront plus si je rate". Ce besoin de perfection crée une pression constante qui renforce la peur de l'échec.
Bien qu’inexactes, ces croyances influencent fortement la manière dont vous percevez les défis et les risques. Les identifier est essentiel pour les remettre en question et les remplacer par des pensées plus réalistes.

Les échecs passés et leur impact émotionnel

Parfois, un ou plusieurs échecs marquants dans le passé peuvent créer un traumatisme émotionnel.
Si vous avez vécu un échec douloureux, il est possible que vous ayez développé une hyper-vigilance face à l’idée de reproduire ce même échec et de revivre les émotions qui en ont découlées.

La pression sociale et culturelle

Dans un monde où la réussite est souvent mise sur un piédestal, il est facile de développer une peur de l’échec par crainte du jugement des autres ou de ne pas correspondre aux normes de réussite imposées par la société.
Que ce soit dans le cadre professionnel ou personnel, cette pression peut vous pousser à éviter de prendre des risques, par peur de ne pas atteindre les standards attendus.
Prenez quelques instants pour réfléchir aux expériences passées, aux influences familiales ou sociales ainsi qu’à toutes ces phrases que vous pouvez vous dire intérieurement et qui vous retiennent.
Qu’est-ce qui, dans votre parcours, a contribué à cette peur ?
Cette prise de conscience vous permettra de réévaluer ces éléments et de désamorcer progressivement l’emprise qu’ils ont sur vos décisions et vos comportements.

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Le saviez-vous ?

La peur de l’échec est souvent le reflet direct d’une faible estime de soi.
Christophe André, psychiatre et psychothérapeute, explique que les personnes qui ont une estime de soi fragile ont tendance à percevoir l’échec comme une menace pour leur valeur personnelle. Pour elles, échouer n’est pas simplement une erreur, c’est une remise en question de leur identité. Ce raisonnement renforce leur peur de prendre des risques ou de s’engager dans des défis.

Etape 3 : Réaliser une auto-analyse (exercice pratique)

Une fois que vous avez pris conscience de votre peur de l’échec vient le moment de réaliser un travail d’auto-analyse pour identifier les peurs spécifiques qui vous bloquent.
Chaque personne a ses propres déclencheurs !
Prenez un moment pour répondre aux questions suivantes de manière honnête et sans jugement :
1- Quelles situations déclenchent chez vous la peur de l’échec ? Réfléchissez aux moments où vous ressentez de l’angoisse, de la peur, une paralysie face à une tâche, une mission, un projet … Est-ce dans le cadre professionnel ? Décrivez ces situations avec précision.

2- Quelles sont les pensées qui surgissent dans ces moments-là ? Lorsque vous faites face à une situation difficile, quelles pensées automatiques surgissent ? Cela peut être “Je vais échouer”, “je ne suis pas à la hauteur” ou “Les autres vont me juger”… L’identification de ces pensées est essentielle pour comprendre les croyances profondes qui vous freinent dans vos actions.
3- Quelles émotions accompagnent votre peur ? Notez les émotions que vous ressentez lorsque la peur de l’échec se manifeste. Ressentez-vous de l’anxiété, de la honte, du découragement… ?
4- Quelles croyances sous-entendent ces pensées ? Essayez de creuser plus profondément en identifiant les croyances sous-jacentes à vos pensées négatives. Croyez-vous que l’échec est inacceptable ou que si vous échouez, cela prouve que vous ne valez rien ?
5- Quelles sont les conséquences de cette peur sur vos actions ? En observant comment cette peur influence vos comportements, vous pouvez mieux comprendre son impact. Est-ce que vous procrastinez ? Abandonnez-vous rapidement ? Évitez-vous de prendre des risques ?
Une fois que vous avez répondu à toutes ces questions, prenez le temps de relire vos réponses et d’analyser les schémas récurrents.
Une fois cela réalisé, vous serez mieux équipé pour travailler sur vos peurs dans les prochaines étapes, en adoptant des stratégies pour les dépasser.

Etape 4 : Changez de perspective avec la reformulation cognitive

Pour dépasser la peur de l’échec, il est important de changer votre manière de percevoir l’échec.
Cela peut se faire à travers des techniques de reformulation cognitives, largement utilisée en psychothérapie, notamment en thérapie cognitivo-comportementale (TCC). L’idée ici est de transformer vos pensées automatiques négatives qui alimentent l’atychiphobie en pensées plus proches de la réalité et plus constructives.
Imaginez, par exemple, que vous vous dites « Si j'échoue, cela prouvera que je suis incapable ». Cette pensée est irrationnelle et souvent exagérée, mais elle renforce votre anxiété et vous empêche d’agir.
Avec la reformulation cognitive, vous apprenez à remettre en question ces pensées.
Vous vous demandez : « Est-il vraiment certain que cet échec définirait toute ma capacité ? Est-ce que j’ai déjà échoué dans le passé sans que cela ne détruise ma vie ? ».
Cette démarche vous aide à remplacer ces pensées rigides par des croyances plus nuancées : « L’échec est une étape normale dans tout processus d’apprentissage, et il ne remet pas en cause ma valeur ».
Parallèlement à ce travail cognitif, des techniques comme la désensibilisation progressive, ou la thérapie par exposition, peuvent vous aider à réduire l’anxiété associée à votre peur.
L’objectif est de vous exposer graduellement à des situations où l’échec est possible, mais sans conséquence grave, pour vous habituer à l'idée que l’échec ne représente pas une catastrophe.
Commencez par de petits défis. Par exemple, si vous craignez de vous lancer dans un grand projet professionnel, commencez par accepter des missions plus petites, des défis à moindre enjeu.
Chaque petite victoire, ou même chaque petit échec sans gravité, contribue à vous désensibiliser émotionnellement de cette peur.
Ce genre de processus, peut être grandement facilité par la psychothérapie.
Consulter un psychologue est souvent un levier puissant pour accélérer le changement, car il ou elle vous apporte un soutien personnalisé et vous aide à ancrer ces nouvelles perspectives dans votre quotidien.
La Clinique E-Santé, par exemple, offre un accompagnement psychologique en ligne, accessible à tous, vous permettant de travailler sur la peur de l'échec avec des professionnels qualifiés en thérapies cognitivo-comportementales.
Grâce à cet accompagnement, vous ne serez pas seul dans ce processus de transformation, et vous pourrez avancer à votre rythme, avec des outils concrets pour changer votre manière de penser et de réagir face à l’échec.

Etape 5 : Incorporer des routines anti-stress et anti-anxiété

Changer sa perception de l’échec est un processus mental essentiel, mais il est également important d’agir sur le plan physique et émotionnel en adoptant des pratiques qui permettent de gérer le stress et l’anxiété.
Voici quelques routines anti-stress et anti-anxiété que vous pouvez facilement intégrer à votre quotidien :

La respiration profonde

Elle aide à réduire le niveau de cortisol, l’hormone du stress, et vous permet de vous recentrer. Une technique courante est la cohérence cardiaque, qui consiste à inspirer profondément pendant 5 secondes, à retenir la respiration 5 secondes, puis à expirer pendant 5 secondes.
Répéter cet exercice pendant quelques minutes aide à calmer l’esprit et à aborder les situations de manière plus lucide.

La méditation de pleine conscience

Elle vous aide à être présent dans l’instant, à observer vos pensées sans les juger, et à ne pas vous laisser submerger par la peur de l’échec.
Quelques minutes de méditation par jour peuvent vous permettre de dissiper les ruminations mentales et de retrouver un état de calme intérieur, essentiel pour prendre des décisions rationnelles.

L’activité physique régulière

Que ce soit à travers la marche, le yoga, ou une activité plus intense comme la course ou la natation, l'exercice aide à libérer les endorphines, ces hormones du bien-être, qui contribuent à réduire l’anxiété.
Intégrer une routine physique dans votre quotidien permet également de créer un espace pour lâcher prise et de vous sentir plus en contrôle de votre corps et de vos émotions.

La routine de sommeil

Un esprit reposé est mieux équipé pour faire face aux défis, prendre des risques calculés et éviter les pensées catastrophiques liées à l’échec. Essayez de créer un environnement propice au sommeil (pas d’écrans avant de dormir, une chambre calme et sombre) et de vous coucher à des heures régulières.

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À retenir : Osez l’action, libérez-vous de la peur de l’échec !

La peur de l’échec peut sembler insurmontable, mais vous avez désormais en main les clés pour la dépasser.
En identifiant ses signes, en comprenant ses origines profondes et en adoptant de nouvelles manières d’envisager l’échec, vous faites un pas important vers la liberté. Ce processus n’est pas linéaire, mais avec de la persévérance et l’accompagnement d’un psychologue, vous pouvez réduire cette anxiété et vous ouvrir à de nouvelles opportunités.

Sources

  • Imparfaits, libres et heureux. Pratiques de l’estime de soi | Christophe André | Editions Odile Jacob, Paris, 2006

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Photo de Christèle Albaret

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