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Ces 7 deuils dont on ne parle jamais et comment y faire face ?

S’il est une réaction affective à laquelle toutes les personnes sont confrontées au cours de leur vie, c’est bien le deuil. Le deuil vécu comme la disparition de l’objet aimé, mais aussi le deuil en tant que douleur affligeante. Il nécessite un travail psychique et demande plusieurs étapes obligatoires pour sortir du chagrin. Perdre un proche, un emploi, une maison ou encore un animal : même si certains processus sont communs, on ne fait pas le deuil de son emploi comme on fait le deuil de son conjoint. Savoir comment faire son deuil n'est pas toujours évident et dépend de chacun.


Alors, comment faire pour se reconstruire après un deuil ? Comment réussir à avancer après le décès d’un bébé ? Pourquoi certaines personnes sombrent-elles dans des deuils compliqués, voire pathologiques ? Comment se remettre d’une rupture amoureuse ? Sandra, psychologue clinicienne à La Clinique E-Santé et spécialiste du deuil, répond à toutes nos questions sur cette thématique sensible, mais qui pourtant, nous concerne tous.

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Rédaction par La Clinique E-Santé

29 min

Publié le April 26, 2023 (modifié le August 14, 2023)

Les 7 deuils expliqués et conseils pour surmonter sa peine

À quelle étape de mon deuil je suis ?

Vous avez du mal à avancer dans votre travail de deuil et vous en souffrez ? N'hésitez pas à faire le point gratuitement sur votre situation afin de situer votre avancée dans ce processus.

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Qu’est-ce qu’un deuil ?

Bonjour Sandra, peux-tu définir ce qu’est un deuil ?

Le deuil est un processus psychique qui se met en place à la suite de la perte définitive d’un objet ce qui va provoquer des états affectifs douloureux. Quand on parle d’objet c’est quelque chose qu’on investit, donc ça peut-être un animal, un travail, un proche ou encore un lieu.
Il est important de reprendre l’étymologie des mots pour mieux donner du sens. Deuil et souffrance viennent du verbe « dolere » en latin. En plus de l’étymologie latine, on peut voir du côté anglo-saxon qui a trois façons de parler du deuil, trois mots :

  • « Bereavement », la dépossession, c’est une façon plus objective de parler de la perte sans parler du côté émotionnel ou du travail psychique que cela met en jeu.
  • Ensuite, le mot « grief » qui signifie le chagrin, ou l’affliction très forte face au revers de la situation abat totalement la personne.
  • Enfin, le « mourning » qui est en lien avec le travail psychique qui se met en place. En anglais on dit « je porte le deuil », c’est-à-dire que la personne endeuillée met en place tout un tas de processus psychiques pour y faire face.


Il y a ici deux dimensions au terme deuil : une dimension somatique et une dimension psychologique.

Que représentent la dimension somatique et la dimension psychologique ?

Dans la dimension somatique, il y a plusieurs signes cliniques du deuil : troubles du sommeil, asthénie, douleurs physiques assez diffuses… mais aussi des répercussions cognitives comme des ralentissements idéiques et des troubles de la concentration, par exemple. Le deuil peut également faire apparaître un trouble du comportement alimentaire.
Ensuite, la dimension psychologique (dont Freud a énormément parlé dans son œuvre) signifie que l’être humain est soumis à une forme d’abstraction, à une absence de l’objet perdu et aimé. Cette dimension va engendrer tout un tas de réactions psychologiques pour s’adapter à la situation. Cela va demander un travail psychique qu’on appelle le travail de deuil.
Face au chagrin, à la grande tristesse douloureuse qui apparaît comme quelque chose que rien ne peut consoler, il y a trois grandes phases de deuil. On parle souvent de cinq étapes du deuil, voire sept étapes selon l’objet perdu, mais d’un point de vue psychologique il y a trois grandes phases qui se chevauchent : le choc, la dépression, la terminaison du deuil.

Quelles sont les différentes formes de deuils ?

Le deuil peut prendre différentes formes :
Un deuil normal c’est réussir à renoncer à un avenir commun avec l’objet perdu sans pour autant l’oublier.
Donc, la personne peut avoir une trajectoire tout à fait « normale » dans ce deuil : des perturbations seront possibles dans le travail de deuil, avec par exemple le fait de ressentir des pics de tristesse, mais en réussissant tout de même à intégrer la perte.
En revanche, si la personne entre dans un deuil pathologique ou compliqué, tous les processus de travail de deuil vont être perturbés, il va y avoir des blocages et le deuil va être plus difficile.
Un deuil compliqué cela veut dire ne pas accepter la réalité de la perte, avoir du mal à l’élaborer. La personne intériorise la relation en l’acceptant sans pour autant l’oublier et n’arrive pas à sortir du sentiment de culpabilité.
Il existe trois formes de deuils compliqués :

  • Le deuil différé, le deuil dans lequel le refus initial de la perte va être beaucoup trop long.
  • Le deuil inhibé qui est caractérisé par l’absence d’expression des émotions.
  • Le deuil chronique dans lequel la personne demeure figée, elle a du mal à l’intégrer et à l’élaborer et rentre alors dans une dépression chronique.

Combien de temps dure en moyenne un deuil ?

Un travail de deuil normal dure généralement un an. Il peut durer moins longtemps, et même plus, sans forcément être pathologique.
La différence de la durée et de l’intensité est aussi fonction de l’environnement culturel. Mais effectivement si au bout de trois, quatre ans, la personne est toujours dans la phase de dépression, là il y a peut-être un problème et il faut se faire aider.
Mais par expérience, en général on parle d’une année voire deux : je pense que trois ans c’est convenable, surtout dans la société actuelle dans laquelle on vit, qui nous coupe beaucoup de nos émotions avec des réseaux sociaux qui ont tendance à nous inhiber. On regarde les autres et on ne prend plus le temps de se regarder soi, de se questionner.

Bon à savoir

Quand on parle de deuil pathologique, ça veut dire qu’il y a une psychopathologie, une maladie, physique ou mentale, qui va se développer pendant le travail du deuil.


Cela peut donc avoir lieu pendant un deuil compliqué. Par exemple, une personne va développer un deuil mélancolique ou un deuil maniaque. Le développement d’une maladie est aussi probable, ce qui va avoir l’effet d’un raz-de-marée chez la personne.


On l’appelle deuil pathologique, car c’est à cause de la perte de l’objet que la personne décompense sur le plan physique ou psychologique.

Deuil n°1 : Le deuil à retardement

Peux-tu expliquer ce qu’est un deuil à retardement ?

On parle aussi de deuil retardé, de deuil bloqué, ou de deuil absent. Cela signifie qu’intellectuellement la personne a conscience de la perte, mais elle reste dans la première grande phase de deuil : celle du choc, de l’incrédulité, du déni, ce qui va différer la phase des affects dépressifs significativement.
Mais tôt ou tard, les affects vont être ravivés : cela peut être un événement qui va se produire dans la vie par la suite, et qui va réactualiser toute la violence du chagrin, chagrin et phase dépressive par lesquels la personne aurait dû passer pour intégrer la perte.
Cela veut aussi dire qu’elle n’est pas à l’écoute d’elle-même, qu’elle n’est pas connectée et qu’elle se dissocie de ses émotions. Il est possible qu’elle se protège parce que la douleur est trop forte, ou parce qu’elle a d’autres choses auxquelles elle est soumise : des événements à gérer, d’autres deuils en parallèle à faire et donc elle retarde psychologiquement ce deuil en particulier.

Quels conseils peux-tu donner pour affronter ce type de deuil ?

Tout d’abord, il faut essayer d’avoir en tête que tout ce poids émotionnel qui est comme congelé finira par ressurgir.
La réactualisation par un déclencheur peut survenir à tout moment : mort d’un animal, perdre un proche, situations anxiogènes ou encore, par le fait de voir quelqu’un souffrir.
Cela aura lieu au travers d’événements faisant écho au deuil initial. Il ne faut pas brusquer la personne et la laisser faire son deuil à son rythme en l’accompagnant justement pour préparer la réactualisation.
Et pour faire face à cela, car les conséquences émotionnelles vont être très lourdes, un accompagnement thérapeutique aidera grandement à accepter la perte de l’objet, mais aussi à travailler sur les sentiments de culpabilité que ressent la personne.

Deuil n°2 : Le deuil anticipé

Qu’est-ce qu’un deuil anticipé ?

Le deuil anticipé est un deuil qui se produit avant le décès d’une personne ou la perte de l’objet. On parle aussi de deuil blanc.
À la suite de l’annonce d’un cancer ou d’une maladie mettant en jeu le pronostic vital d’un proche, la personne rentre dans un deuil par avance, c’est-à-dire qu’elle se confronte déjà avant la disparition à la douleur que la perte va engendrer chez elle.
On retrouve le deuil blanc chez les aidants qui accompagnent des personnes souffrant de cancers ou de maladie d’Alzheimer par exemple. De même, quelqu’un qui part à la retraite dans un an ou deux peut expérimenter cette forme de deuil en anticipant la fin de son activité.

Quels sont les effets de l’anticipation sur la personne endeuillée ?

Le deuil blanc comporte les étapes et les processus du deuil classique. Les effets d’un deuil anticipé sont plutôt positifs : étant donné que la personne a déjà prévu toute la douleur dans laquelle elle risque de tomber, au moment où l’objet ou le proche disparaît, il y a comme une forme de soulagement, car cette disparition met fin à l’anticipation de la douleur.
Le deuil anticipé permet aussi de se détacher en douceur, car la personne a le temps de prendre conscience du départ qui arrive. Cela permet de profiter de l’objet autant que possible, et même parfois de se réconcilier ou d’échanger sur ce que la personne ressent, sur ses craintes.

Deuil n°3 : Le deuil inhibé

Peux-tu nous expliquer le deuil inhibé ?

Dans un deuil inhibé, les manifestations classiques du deuil ne sont pas présentes, du moins elles ne sont pas apparentes. C’est un deuil refoulé.
La personne accepte bien la perte comme étant réelle, elle existe, mais les ressentis en lien tels que la douleur et les émotions négatives ne sont pas vécues, il y a comme un refus de les vivre.
De ce fait, toutes ces émotions et ces affects qui ont été cadenassés pendant un certain temps finissent par ressortir d’un coup, bien souvent de façon incompréhensible.
En fait, c’est généralement lors d’un rappel, qui peut être conscient ou inconscient, de l’objet perdu. C’est à ce moment-là que le travail de deuil s’enclenche.

Que faire lorsque la personne n’arrive pas à exprimer ses émotions face à une perte ?

Tout d’abord, c’est de lui laisser le temps, car si la personne est entrée dans le déni et que cette phase dure longtemps, c’est que cela possède une valeur et comporte une fonction : la protéger.
Donc on ne va pas brusquer la personne, mais peut-être faire de la prévention notamment en lui suggérant un accompagnement et en lui expliquant qu’une réactualisation de ce qu’elle a enfoui risque de faire remonter ses affects de façon très forte à la surface.
C’est important aussi de l’aider à verbaliser ce qu’elle a ressenti, ce qu’il s’est passé. Mais pas tout de suite, seulement lorsqu’elle va réussir à exprimer qu’elle se sent coupée de ses émotions : « je réalise bien ce qu’il s’est produit, mais je n’arrive pas à ressentir mes émotions ».
L’écriture peut être un très bon moyen afin de verbaliser ses émotions. Mais on peut également les verbaliser de façon corporelle en réalisant des activités d’expression : l’art, la danse, la peinture ou la musique.

Deuil n°4 : Le deuil histrionique

Le deuil histrionique, c’est quoi ?

Un deuil histrionique est un deuil pathologique.
L’individu dans toute sa personnalité va s’effacer et ne pas intégrer la perte, ne pas réaliser un décès. Dans le cas d’un défunt par exemple, la personne va adopter les mêmes attitudes, les mêmes comportements, voire la même maladie (tout est possible sur le plan somatique).
La personne n’est plus elle-même. Ça veut dire qu’elle a du mal à vivre le deuil sans ressentir une grande forme d’abandon, donc la culpabilité va se projeter sur l’autre et l’autre va exister à l’intérieur de soi d’une façon pathologique.
Elle est peut-être dans une forme de fragilité psychiatrique qui risque donc après la perte de la faire décompenser.
En général les signes cliniques du deuil histrionique sont les suivants :

  • La culpabilité qui devient de plus en plus forte ;
  • La dépression ;
  • Une forme d’identification au défunt où la personne va entrer dans quelque chose de plus délirant, se comporter comme lui ou peut-être le voir, halluciner.


Elle va vraiment y croire, ne pas réaliser un décès, croire que la personne est toujours là, à ses côtés, sans réussir à critiquer cette nouvelle réalité. Cela peut être le cas lorsqu'un enfant perd un parent d'un suicide ou d'un accident, par exemple.

Bon à savoir

Il est aussi possible de faire un deuil histrionique par la perte d’un emploi, continuer à délirer sur le fait qu’il n’est pas perdu et continuer à se lever tous les matins…


La personne n’intègre pas l’absence et continue à faire exister l’objet sous toutes ses formes. Elle ne vit plus au travers de sa propre personnalité et s’en crée alors une autre.


À savoir que ce deuil psychopathologique dépend aussi de la structure psychologique de la personne qui est endeuillée et n'est pas à confondre avec le trouble de la personnalité histrionique. Cliquez ici pour en savoir plus.

Comment éviter de tomber dans le piège de ce type de deuil ?

Le principal pour ne pas tomber dans ce type de deuil est d’être accompagné et de prendre conscience de ses fragilités psychopathologiques. Si l’on fait l’anamnèse sur le plan psychiatrique d’antécédents, c’est-à-dire que s’il existe déjà un passif sur le plan psychique, il faut pouvoir être clairement accompagné dans la première et la deuxième phase.
La deuxième phase étant la plus douloureuse, il faut être aidé pour surmonter le chagrin, intégrer la perte et réussir à y penser sans ressentir cette douleur qui fait perdre pied.
Il est essentiel de pouvoir investir d’autres objets, d’autres personnes, d’autres activités, pour exposer son cerveau à d’autres stimuli et à toutes les formes de la réalité qui continue d’exister.
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Deuil n°5 Le deuil périnatal

Peux-tu nous parler du deuil périnatal ?

Le deuil périnatal c’est le décès de l’enfant, soit in utero, soit mort-né soit après sa naissance. Dans les définitions cliniques, le deuil périnatal a lieu lorsque la perte de l’enfant se fait entre la 22e semaine d’aménorrhée et sept jours après sa naissance.
Mais les réalités sont multiples et beaucoup moins cloisonnées. Dans le deuil périnatal, on peut retrouver les fausses couches tardives (après 14 semaines d’aménorrhées), les interruptions médicales de grossesse à cause d’une maladie, les décès précoces, les avortements. Parfois, et c’est une situation que j’ai déjà accompagnée en tant que psychologue, c’est en lien avec la stérilité.
Dans le deuil périnatal, il y a quelque chose d’assez impitoyable, les parents sont face à de l’incrédulité, face à quelque chose d’impensable, d’indicible, il n’y a pas de mots. Ils se retrouvent dans une forme de chagrin, d’affliction assez terrible, car il y a quelque chose de paradoxal : face à la vie qu’on attend, on est tout de suite confronté à la mort.
C’est très particulier aussi pour le clinicien, car cela veut dire que le psychologue doit s’y connaître dans trois domaines : la clinique du trauma, la clinique du deuil et la clinique de la périnatalité.

Que faire pour aider un parent qui vient de perdre un enfant ?

Pour aider un parent dans le cadre d’un deuil périnatal, il faut surtout l’amener doucement à comprendre que le mieux serait de ne pas investir toute son énergie mentale, psychique à essayer de maintenir la mémoire de cet enfant mort.
Car très souvent, les parents vont faire vivre leur bébé mort à travers tout un tas de symboles, comme s’il était encore vivant, en continuant à entretenir certains objets achetés, la chambre du bébé, les échographies… c’est normal, c’est le temps de la mélancolie.
Donc ça veut dire qu’il faut se tourner un peu plus vers la vie, il faut pouvoir investir de nouvelles choses, parler de son histoire sous différentes formes (l’art, l’écriture, le corps) et se faire aider en étant entouré.e au maximum pour pouvoir s’étayer différemment que par cet enfant disparu.
Aider les parents à faire le deuil de la maternité cela veut dire entendre leur colère, leur haine, leurs accusations, leur désespoir, comprendre que c’est une partie d’eux-mêmes, pas que chez la mère, mais aussi chez le père, qui meurt.
C’est aussi d’accepter l’idée qu’une vie a été réalisée avant la mort du bébé. Cela signifie qu’il faut aider les parents à concevoir qu’ils ont bien été parents pendant ce laps de temps. Mais pas de la façon dont la société l’impose, pas tel que l’imaginaire collectif le prévoit.

À quels autres deuils les parents peuvent faire face ?

Ils doivent faire le deuil de la famille, en tout cas de celle-ci.
Ça veut dire qu’il faut aussi les aider à faire le deuil de rêve, de relation rêvée entre les parents et l’enfant, mais aussi faire le deuil de certaines parties infantiles de sa propre enfance à soi, et de nombreux conflits intrapsychiques.
Il y a par exemple dans ce deuil à accompagner, tout un désir de rivalité avec ses propres parents qu’il faut pouvoir travailler psychologiquement.
Il y a toute une question autour de la fécondité, de l’enfant imaginaire, des rêves, qui est difficile sur le plan du deuil. Des sentiments d’échec, d’infériorité, de honte, de ne pas avoir été à la hauteur, de ne pas être normal.e.
Il y a des deuils narcissiques à faire, car, lorsque l’on devient parent, il y a une composante narcissique très importante, il y a une question de pouvoir et de toute-puissance qui est totalement rompue. On doit aider le parent à surtout faire le deuil sur la composante narcissique, à faire le deuil de ne pas être mère ou de ne pas devenir père dans une société : la fonction de parent est perdue de façon assez brutale.

Comment vivre une nouvelle grossesse après un deuil périnatal ?

Comme tout deuil, un deuil périnatal n’est jamais réellement fini, il y a plein de choses qui vont venir évoquer la perte de l’enfant, il y aura de nombreux événements qui vont venir réactualiser la souffrance dans la vie et il peut même s’agir d’une future grossesse.
Vivre une nouvelle grossesse c’est aussi se préparer à l’idée que cela va réactualiser les souffrances du bébé mort. Parfois, c’est même la future grossesse qui va réussir à déclencher un deuil et un travail du deuil concernant l’enfant précédent disparu.
Et pour cela, il faut vraiment un accompagnement, sur le plan psychologique, psychothérapeutique et médical. Aujourd’hui, les professionnels du soin sont très sensibles à cette clinique, ils sont formés et compétents.

Comment accepter le fait de ne pas pouvoir devenir parent ?

Il ne s’agit pas de « forcer » à avancer les mères ou les pères qui ne peuvent pas devenir parents, ça voudrait dire qu’on est incapable de voir et d’entendre leur souffrance, qu’on la nie.
Cependant, en faisant preuve d’écoute et d’empathie, on peut les amener à se diriger différemment et réfléchir à comment ils vont pouvoir vivre avec de nouveaux objectifs. Peut-être en les aidant à se rappeler qu’avant ce désir de grossesse il y avait des investissements heureux de leur vie et des moments sans enfant qui étaient tout à fait vivables et épanouissants.
Cet objectif de devenir parents, qui n’était peut-être pas réellement un objectif de vie, lorsque l’on annonce que ce ne sera pas possible, devient alors un objectif de vie.
Ce qui est difficile c’est de faire le deuil de cet objectif précisément pour réussir à investir la vie avec d’autres objectifs. Mais c’est imposé, donc c’est un deuil contraint comme tous les deuils, et c’est en cela qu’il y a une dimension traumatique et qu'il va falloir trouver comment guérir d'un traumatisme psychologique pour éviter de voir apparaître un stress post traumatique.

À quelle étape de mon deuil je suis ?

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Deuil n°6 : Le deuil amoureux

Qu’est-ce qu’un deuil amoureux ?

Le deuil amoureux c’est cette période après la séparation avec la personne aimée. Faire le deuil de son ex et faire le deuil de son passé avec la personne peut prendre la forme du chagrin d’amour, mais, un deuil amoureux, n’est pas forcément quelque chose que l’on subit, cela peut aussi être une forme de libération.
Dans le deuil amoureux, il y a un sentiment de contrôle qui persiste, car même si la personne ne prend pas la décision de se séparer, ce n’est pas la mort qui lui est imposée, mais bien la subjectivité de quelqu’un (ou d’elle-même).
Et puis un deuil amoureux ça peut être aussi un deuil de non-séparation : par exemple, je veux me séparer de quelqu’un et l’autre m’en empêche ou, par exemple, n’accepte pas le divorce.
Cela peut aussi être dans le cadre d’une relation toxique de couple ou parce qu’il y a du chantage affectif et que la personne n’arrive pas à aller vers son envie de se séparer : elle doit donc faire un deuil amoureux de non-séparation et finir par le vivre comme un enfermement, une privation de sa liberté.

Un deuil amoureux peut-il devenir pathologique ?

Non, pas forcément. La prise en compte de la réalité est plus facile car il n’y a pas la disparition d’un être cher. Il n’y a pas une phase aussi importante de déni. La réalité ne peut qu’être prise en compte.
Donc les risques de décompensation psychopathologiques sont moindres et la personne peut internaliser tout ce qui s’est passé dans cette relation avant la séparation et s’en servir pour investir la vie de nouveau, mais en choisissant d’autres objets d’investissement.
La personne qui vit le deuil amoureux n’est pas menacée en termes anxiogènes avec toutes les répercussions que cela peut engendrer lorsque quelqu’un meurt. On se sépare de la personne sans l’envisager comme étant morte. La question de la vie est beaucoup plus facile à investir, car il n’y a pas de notion de mort. Il y aura, toutefois, une part d'appréhension et de stress à maitriser pour faire face à la situation.
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Comment accepter une rupture ?

Pour accepter une rupture amoureuse, il faut accepter les besoins de l’autre et ne pas s’en sentir responsable ni coupable. Savoir comment communiquer dans un couple est nécessaire pour comprendre les besoins de chacun.
Si les besoins de l’autre ne correspondent plus aux besoins de la personne et inversement, cela signifie qu’elle prend en compte sa dimension psychique. De ce fait, cela peut faciliter le deuil, notamment en se disant que cette personne ne correspond pas non plus à la satisfaction de ses besoins.
Donc c’est important à ce moment-là de faire l’état des lieux de ses propres besoins et de commencer à trouver d’autres moyens pour les satisfaire.
Il se peut que vous éprouviez une forme de dépendance affective dans le couple qui vous empêche de voir ses besoins et les vôtres.

Comment se remettre d’une relation toxique après une séparation ?

Déjà il faut la reconnaître comme étant toxique. Que signifie une relation toxique ? C’est une relation où il peut y avoir des jeux psychologiques, de l’emprise, de la violence psychologique, voire physique, où la personne victime s’efface, elle efface sa personnalité et son identité pour répondre aux besoins uniquement de l’autre. L'amnésie post-traumatique peut alors prendre place chez la personne qui a subit des violences, des traumatismes.
Donc pour s’en remettre il faut se reconstruire, se réapproprier son soi, ses envies, ses besoins.
Apprendre à se reconnaître de nouveau dans une glace, s’observer dans un miroir pour redécouvrir qui on est : les qualités, les lignes de faiblesse. C’est aussi apprendre à se projeter avec soi dans l’avenir.

Qui consulter pour se remettre d’une rupture ?

Un suivi thérapeutique peut évidemment aider, mais il faut surtout en parler. Les thérapeutes feront des exercices qui permettront d’aller plus vite dans le deuil amoureux.
Il y a des activités qui vont servir à liquider, à évacuer toutes les émotions relatives au deuil amoureux.
Il n’y a pas vraiment de recette, tous les moyens sont bons. Encore une fois, stimuler son cerveau en lui communiquant de nouvelles informations, au gré des rencontres, au gré des nouvelles activités.

Deuil n°7 : Le deuil d’un chien ou d’un chat

Pourquoi perdre un animal fait-il autant souffrir ?

Un animal est un objet d’investissement très particulier. D’abord, il nous renvoie à notre fonction de personne nourricière c’est-à-dire que l’on a un sentiment d’utilité permanent, car c’est nous qui lui donnons à manger.
Donc il y a cette espèce de réciprocité de récompense affective avec l’animal. Cela va créer un lien particulier en matière de sécurité affective, avec ce sentiment d’utilité qui est énorme et qu’un animal donne parce qu’il y a comme une monnaie d’échange très primaire permanente
Ensuite, ces boules de poils sont très utilisées en « câlinothérapie ». D’ailleurs, des études ont prouvé que les vibrations de ronronnements des chats sont apaisantes, et le simple fait d’être dans la caresse d’un point de vue épidermique possède une fonction neuronale directe d’apaisement, certaines hormones vont être libérées à ce moment-là.
Enfin, il n’y a pas de jugement de la part de l’animal : on est accepté.e tel que l’on est dans tout notre être et donc on ne ressent quasiment pas d’angoisse identitaire à son contact.
Alors lorsqu’il y a le deuil d’un animal qui se présente, quand on doit faire le deuil de son chat ou de son chien, c’est tout ça qu’on perd, ce sont ces trois fonctions-là, et c’est ce qui explique pourquoi c’est si difficile.

Comment faire le deuil de son animal de compagnie ?

Il faut réussir à se rappeler qu’on reste utile, qu’on peut être accepté.e dans notre ensemble par quelqu’un d’autre et qu’on peut se sentir en sécurité à travers d’autres caresses, à travers le contact humain.
Lorsque l’on perd un animal, on perd aussi de l’estime de soi donc un travail sur l’estime de soi est important pour faire le deuil de son animal de compagnie.
C’est notamment à cet effet qu’il peut être intéressant de contacter un psychologue ou un thérapeute afin d’être accompagné.e.

Faut-il reprendre de suite un animal après avoir perdu le sien ?

Tout dépend. Si le deuil a été fait, bien sûr, si c’est une envie, un projet, évidemment, pourquoi pas ? Mais, de tout de suite reprendre un animal pour remplacer l’autre, j’émets une réserve…
Ça se voit, il y a beaucoup de personnes qui après avoir perdu un animal prennent un autre chien ou un autre chat en l’appelant du même prénom.
Ça comporte des risques. Attention, ça ne veut pas dire que les personnes qui font cela n’ont pas réalisé leur travail de deuil. De plus, le deuil peut être compliqué ou pathologique, mais c’est un risque : cela n’est pas systématique.
Le deuil comporte des phases qu’on a expliquées précédemment et si ce travail n’est pas réalisé, alors les émotions douloureuses peuvent être réactualisées, avec justement l’arrivée d’un nouvel animal de compagnie, par exemple.
En pensant que cet animal provoque chez la personne des émotions douloureuses, il pourrait être désinvesti et « mis de côté », ce qui n’est certainement pas l’objectif de la personne en reprenant un animal.

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Comment s’en sortir quand on est en deuil ?

Après nous avoir expliqué, les différents types de deuil auxquels il est possible d’être un jour confronté.e, Sandra, psychologue clinicienne à la Clinique E-Santé, nous donne ses quelques conseils afin de vous aider à surmonter un deuil.

À partir de quand une personne doit-elle consulter pour un deuil ?

Je pense qu’elle doit consulter à partir du moment où le chagrin lui paraît insurmontable et que la dimension somatique contraint la personne dans son quotidien, c’est-à-dire que certains troubles deviennent trop importants. C’est d’ailleurs souvent à ce moment-là que les personnes consultent.
Consulter dans le cadre d’un deuil normal n’est pas obligatoire en soi, mais peut être fortement encouragé, notamment si la phase dépressive devient trop longue. En revanche, l’accompagnement du deuil est très utile en cas de deuil compliqué, et s’avère indispensable dans les deuils pathologiques.
Maintenant, il faut se rappeler qu’il y a des étapes qui sont normales dans le deuil. Cela peut impacter les personnes, elles vont être épuisées, asthéniques, éprouver de grandes difficultés à dormir. Donc elles consultent pour obtenir un arrêt, car le manque de force ne leur permet plus de travailler.
C’est souvent de cette façon que se fait le premier contact de consultation, auprès d’un médecin de ville ou de famille, parfois auprès d’un psychologue directement.
Une forme de prévention est aussi possible, pour éviter, par exemple, un deuil pathologique dans l’entourage d’une personne amenée à décéder sous peu.

Comment savoir si le deuil est bien fait ?

Je parlerai plutôt de travail de deuil efficient, qui signifie réussir à penser l’objet perdu sans plus ressentir le chagrin. C’est-à-dire que la personne va éprouver de la tristesse surmontable et la vivre pleinement mais sans pour autant avoir besoin d’oublier l’autre : elle réussit à vivre avec la disparition. C’est ça l’aboutissement d’un travail de deuil efficient.
Je ne dirai ni « bien fait » ni « réussi » car pour une personne endeuillée ça peut être très violent d’entendre « est-ce que j’ai réussi mon deuil ? » : il y a une notion de victoire, sur la perte ou la mort de quelqu’un ou de quelque chose et c’est compliqué à entendre.

Existe-t-il des deuils plus faciles à faire que d’autres ?

Je ne pense pas qu’il existe des deuils plus faciles à faire que d’autres.
Tout dépend de l’investissement psychique que l’on a mis sur l’objet perdu. Par exemple, la perte d’un emploi, d’un lieu ou d’une maison sera parfois vécue plus difficilement que la perte d’une personne ou d’un animal
Faire le deuil d’une relation ou faire le deuil de son chien peut demander autant de ressources et d’énergie psychique.
C’est justement en fonction des ressources que l’on possède en soi que le deuil sera plus ou moins facile. Lorsqu’il y a plusieurs deuils en parallèle qui doivent se faire, par exemple perdre un proche, une maison, un travail, une famille, un enfant, tout ça en même temps : les uns pris séparément des autres peuvent être plus ou moins difficiles à traverser, mais tous cumulés d’un coup, c’est alors très compliqué à vivre.

Comment aider une personne qui n’arrive pas à dépasser sa peine ?

Pour dépasser sa peine lors d’un processus de deuil, il est important d’amener la personne à consulter puis à investir d’autres activités. Il est important que cette personne reçoive de l’écoute, de la sécurité affective et du réconfort. De façon générale, on peut lui poser quatre questions : Qu’est-ce que vous avez perdu ? Qui avez-vous perdu ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Où est-ce que vous en êtes aujourd’hui ?
C’est comme ça que l’on aide la personne à verbaliser. Il faut écouter l’autre et l’accompagner pour qu’elle y réponde régulièrement, jour après jour, mois après mois.
Cela permet de diminuer la charge des émotions et ne pas être dans l’injonction à devoir à tout prix « faire son deuil » ; je préfère d’ailleurs parler de « travail de deuil ».
La personne prendra le temps qu’elle prendra. Il n’y a pas d’urgence à partir du moment où elle est bien entourée, où l’on arrive à la réconforter et à lui faire savoir qu’elle n’est pas seule dans sa tristesse profonde et qu’après la mort il y a toujours de l’amour à investir ailleurs, dans autre chose.

Quelles sont les choses à ne pas dire à une personne qui travaille sur son deuil ?

Concernant les choses à ne pas dire, il faut éviter les injonctions à tout prix, car elles comportent beaucoup de maladresses.
Il s’agit notamment des expressions comme « ce qui ne tue pas rend plus fort » ou « cette expérience va te renforcer », « il ne voudrait pas te voir comme ça, il faut que tu passes à autre chose » ou encore « tu verras le deuil va s’atténuer » : tout ça ne réconforte absolument pas.
Pareillement pour les non-croyants quand on leur dit « son heure était venue », « c’était le destin, rien n’arrive par hasard » ou encore « il est sûrement ailleurs dans un endroit meilleur » : ces phrases n’aident pas forcément.
En revanche, manifester à l’autre son empathie en lui disant par exemple « je suis vraiment désolé.e, je te présente toutes mes condoléances et je suis là pour toi » et d’être simplement présent.e, à l’écouter, en lui prêtant son oreille pour qu’il puisse raconter ses souvenirs et ce qu’il ressent au fond, c’est le plus important.

Quelle est la thérapie la plus efficace pour surmonter un deuil ?

Tout dépend de la violence du deuil. L’EMDR permet de soulager la charge émotionnelle associée à un trauma, à un deuil. L’hypnothérapie est intéressante, tout comme les thérapies cognitives et comportementales. Aussi, il y a la thérapie d’inspiration systémique.
Parfois pour certaines personnes il peut même s’agir de la pratique sportive : ça peut être la boxe par exemple qui fera office de cure. Pour d’autres, mettre en place une activité artistique s’avérera très thérapeutique, il existe d’ailleurs des accompagnements en art-thérapie ou en musicothérapie.
En tout cas, dans le cas d’un deuil normal il n’y a pas de traitement privilégié, c’est vraiment en fonction de la personne, de ses besoins, de son attrait aussi pour les différentes solutions existantes. Parfois, un soutien médicamenteux peut être proposé ponctuellement, pour aider à dormir par exemple.
Concernant les deuils compliqués, une psychothérapie individuelle ou en groupe est fortement encouragée, avec, très souvent, un traitement antidépresseur associé.
Quant au deuil pathologique, qui comporte des syndromes psychiatriques marqués (comme des états anxieux, des accès mélancoliques ou maniaques, parfois des troubles psychotiques) ou une décompensation névrotique (comme le deuil histrionique) alors dans ce cas les deux sont impératifs : un traitement médicamenteux qui sera fonction de la symptomatologie psychiatrique en complément à une psychothérapie.
La psychothérapie cognitivo comportementale permet de diminuer rapidement les symptômes. En effet, elle va agir sur les pensées inadaptées et les schémas cognitifs négatifs afin de les transformer, ce qui va effectivement réduire les troubles.

A quelle étape de mon deuil je suis ?

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Quels sont les risques encourus à ne pas faire correctement son deuil ?

Le risque principal c’est de tomber dans la décompensation, puis que le deuil se transforme en deuil psychopathologique ou mélancolique. On sort alors de la réalité et l’absence de l’objet est vécue comme persécutrice, délirante.
La personne n’arrive pas à vivre avec et le « vivre sans » devient source d’angoisse de mort : seul un accompagnement thérapeutique permettra alors d’avancer afin de se reconstruire psychiquement.
L’autre risque c’est d’avancer trop vite et donc de subir une réactualisation du deuil ainsi que ses émotions non élaborées plus tard (parfois sans qu’on s’y attende).
Ne pas faire un deuil correctement entraîne forcément des répercussions sur tous les pans de la vie de la personne : sur sa sphère émotionnelle, mais aussi sur ses relations, sur sa capacité à travailler ou étudier, sur son état de santé général, sur sa qualité de vie au quotidien et peu provoquer des comportements addictifs.
L’isolement dans lequel elle peut se pousser elle-même est à surveiller car le retrait social est dangereux dans le deuil : une personne endeuillée a besoin d’être entourée.

Quels conseils peux-tu donner à une personne qui a un travail de deuil à réaliser ?

  • Prendre le temps : un deuil dure en moyenne une année, parfois plus. Certaines phases sont nécessaires pour se reconstruire.

  • Vivre ses émotions : acceptez la douleur que vous éprouvez, mais aussi vos autres états affectifs, accueillez-les pleinement sans chercher à les nier, ne portez pas de masque social. Investir des activités : autorisez-vous à vous découvrir de nouvelles passions, prenez du temps pour tester des choses inédites à inclure dans votre vie.

  • Privilégier la bienveillance de soi : la culpabilité est normale dans un deuil, mais la nourrir n’est pas idéal, mettez plutôt l’accent sur les moments agréables que vous souhaitez garder en mémoire.

  • Verbaliser vos maux : ne gardez pas vos tourments à l’intérieur de vous, n’hésitez pas à vous confier à votre entourage pour partager ce que vous ressentez.

  • Donner du temps : recréer du lien en pratiquant du bénévolat vous permettra d’occuper votre esprit et surtout, de vous sentir utile ; car un deuil enlève d’autres fonctions que la perte de l’objet (par exemple, la perte d’un emploi peut retirer le sentiment d’utilité).

  • S’entourer de bienveillance : vous avez le droit de faire le tri dans votre entourage ou de mettre en stand-by des relations qui ne vous soutiennent pas correctement dans votre travail de deuil.

  • Commencer une thérapie : un accompagnement thérapeutique vous guidera et vous aidera à trouver en vous toutes les clés pour vous reconstruire sereinement.

  • Accepter les hauts et les bas : le travail de deuil n’est pas linéaire, le chagrin n’est pas toujours présent et la joie peut revenir par surprise. Il faut avoir conscience qu’après certains moments de « mieux » surviennent des périodes moins douces.

  • S’autoriser le droit au souvenir : faire son deuil c’est admettre d’exister dans cette nouvelle vie tout en vivant la disparition de l’objet sans plus de tristesse. Vous avez évidemment la liberté d’y penser, vous avez le droit de cultiver vos mémoires au quotidien, sans honte.

A retenir

« Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé », écrivait Lamartine.


Même si le deuil s’associe généralement à la perte d’un proche, certains sont parfois peu évoqués, presque tabous, comme le deuil périnatal. Mais un deuil demeure personnel, intime, propre à chacun : chaque individu porte son deuil à sa façon. Avec, dans certains cas, des difficultés à éprouver les émotions intenses, ce qui provoque alors le refoulement et le gel du deuil, donnant naissance à des troubles psychiques qui nécessiteront un accompagnement en thérapie.


Que l’on fasse le deuil de son emploi, le deuil de son animal de compagnie ou encore le deuil d’un proche, tourner la page de l’objet perdu ne veut pas dire oublier, mais apprendre à vivre sans.

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